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Ce collectif d’auteurs présente un habile mélange d’aspects théoriques et de résultats de recherches qui portent sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication chez les élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation (EHDAA). Dans une première partie, Lachapelle, Lussier-Desrochers, Boucher et Nolin soulignent que l’emploi des technologies oblige à une connaissance des capacités et besoins de l’élève ainsi qu’à une formation adéquate du personnel scolaire en la matière. Ensuite, Jemni et Elghoul présentent des avancées technologiques qui peuvent faciliter la scolarisation des jeunes sourds. Enfin, Nguyen et Fichten ouvrent un horizon de possibilités d’aides technologiques chez les élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation qui entreprennent des études supérieures.
Dans la deuxième fraction du livre, Kalubi dégage dix voies d’actions pour améliorer l’intégration des aides techniques dans l’environnement scolaire. Au chapitre suivant, Chalghoumi expose une analyse critique du rôle et des responsabilités du gouvernement quant à l’accessibilité des technologies aux élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation. Par la suite, Saint-Pierre et Labelle soulignent l’importance d’un leadership fort de la direction d’école pour faciliter l’intégration des aides technologiques lors de l’inclusion de ces élèves. Puis, Viens et Chalghoumi dressent l’état des lieux à propos de la place des technologies de l’information et de la communication dans les programmes québécois de formation initiale.
Enfin, la dernière partie du livre regroupe trois chapitres où Langevin et Rocque s’associent d’abord à Ngongang et Chalghoumi, ensuite à Roland et Duquette, puis à Rioux pour traiter de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication chez les personnes limitées cognitivement. Plus spécifiquement, cette portion explique la démarche qui a mené aux innovations du site Accès Simple de la Ville de Montréal.
Plusieurs trouveront leur compte dans cet ouvrage. Les chercheurs y verront des appuis théoriques, car les problématiques abordées sont actuelles et de surcroît peu documentées. De leur côté, les professionnels et enseignants du primaire et du secondaire, de même que ceux qui travaillent dans les institutions postsecondaires acquerront de meilleures connaissances sur les avancées technologiques tout en se sensibilisant aux défis rattachés à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans la réussite des élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation. Enfin, le concept d’inclusion scolaire ou encore le rappel des aspects législatifs qui entourent les technologies de l’information et de la communication sont certes concis, mais exhaustifs, ce qui réjouira sans doute les étudiants aux cycles supérieurs.
En terminant, en dépit de la stimulante préface de Chouinard, les nombreux éléments en début d’ouvrage (préface, avant-propos, introduction, résumé) se révèlent longs et reprennent parfois des informations identiques. Malgré tout, ce point ne devrait pas gêner un lecteur à la recherche d’un texte en particulier. Dans la même veine, les pages « en guise de transition » insérées entre les chapitres, synthétisent l’écrit précédent tout en présentant le suivant. Enfin, une ultime relecture du livre avant sa publication aurait sans doute permis d’éviter certaines méprises.