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Cet ouvrage comporte trois grandes sections rassemblant divers écrits – compte-rendu de recherche, synthèse historique et texte de réflexion – sur l’enseignement de l’histoire et de l’éducation à citoyenneté (HÉC) dans le contexte de la réforme actuelle.
La première partie propose des récits de pratiques, des stratégies d’enseignement et des balises historiques sur l’évolution du curriculum et des programmes en histoire et en géographie. La seconde est consacrée à l’enseignement de l’histoire et de l’éducation à citoyenneté, à ses concepts fondamentaux et au renouvellement de sa pratique. Le développement de la conscience historique et de la pensée historique chez l’élève constitue le fil conducteur entre les chapitres de cette section. Enfin, la dernière partie traite d’aspects aussi divers que les concepts de muséologie citoyenne, d’utilisation pédagogique de ressources muséales et de modèle éducatif proposé par les universités populaires.
L’ouvrage fait le point sur les moyens pédagogiques appropriés afin de réussir l’enseignement du programme HÉC en classe. Ainsi, pour le lecteur enseignant, le fait de pouvoir effectuer un retour en arrière et de voir l’évolution de l’enseignement de l’histoire permet de mieux situer la présente réforme. Il peut prendre également conscience de l’érosion de la place de la géographie dans l’actuel Programme de formation de l’école québécoise. Ces constatations nous amènent à nous questionner en soulevant l’impermanence de ces disciplines à travers le temps. Ainsi, les disciplines de l’univers social n’ont jamais été monolithiques ni univoques. Nous pourrions dire qu’il s’est enseigné des histoires et des géographies, selon les contextes et préoccupations, et que la dernière mouture proposée dans le programme actuel n’est que le reflet des tendances présentes visant à rendre utiles et signifiantes ces disciplines à l’élève de l’ici-maintenant.
Il y a aussi les approches didactiques. Inspirées du constructivisme, elles visent à trouver des moyens de transmettre l’histoire, de construire la pensée historique et d’y rattacher l’éducation du citoyen. Les recherches proposées nous laissent entrevoir les difficultés pratiques de cette proposition. En partie à cause d’un programme peu explicite, l’enseignant manque d’un cadre adéquat et de moyens concrets pour ce faire.
Enfin, les ressources muséales offrent une panoplie d’outils utiles et appropriés pour enseigner l’histoire. Ceux-ci permettent de rapprocher l’élève d’un passé qui lui semble souvent abstrait et lointain. La prise de conscience de l’évolution du cadre politique, social et culturel des événements abordés en classe d’histoire offre les balises nécessaires afin de construire une identité citoyenne mieux ancrée.
Cependant, pour développer une pensée critique de l’élève face à l’histoire, pour construire chez lui une conscience historique véritablement ancrée et pour qu’il s’approprie les outils et méthodes de l’approche historique, il faudrait étendre la recherche à bien d’autres médias actuels, ce qui permettrait d’amener l’élève à comprendre, par des exercices critiques sur la médiatisation des contenus historiques, comment se construit et se vit l’histoire maintenant.