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1. Introduction

La plupart des revues savantes en sciences de l’éducation ont adopté les règles de présentation de l’Association américaine de psychologie (American psychological association, 2009). C’est du moins ce que ces revues indiquent au regard des consignes de rédaction qu’elles donnent à leurs auteurs. Dans les faits, il s’agit très souvent plutôt d’une adaptation de ces règles. De plus, ces dernières ont été élaborées pour soutenir la publication en langue anglaise. Les revues savantes en sciences de l’éducation qui publient des articles dans une autre langue que l’anglais indiquent aussi très fréquemment que leurs auteurs doivent suivre les règles de l’Association américaine de psychologie. Cependant, outre les spécificités propres à chacune des revues, les particularités de la langue de rédaction nécessitent presque toujours des adaptations importantes de ces règles. Ces adaptations concernent principalement la typographie et la présentation des références dans le texte et à la section des références.

À la figure 1, on peut observer l’évolution du nombre de pages (entre parenthèses) et de la durée (longueur des barres horizontales) des diverses versions des directives de publication issues de l’American psychological association, de 1929 à 2009 (Anderson et Valentine, 1944 ; American psychological association, 1952, 1962, 1974, 1983, 1998, 2001, 2009). On notera que le nombre de pages augmente avec les années ; ce qui dénote une complexité accrue des règles avec le temps. La durée des diverses versions, pour sa part, varie ; ce qui souligne que certaines versions auront eu une plus grande pérennité que d’autres.

Figure 1

Diagramme de Gant illustrant l’évolution du nombre de pages (entre parenthèses) et de la durée (longueur des barres horizontales) des diverses versions des directives de publication issues de l’American psychological association de 1929 à 2009

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Dans ce contexte, l’équipe de la Revue des sciences de l’éducation a dû prendre des décisions pour soutenir et encadrer le travail des auteurs qui lui soumettent des articles. En 2009, elle proposait une adaptation de la 5e version des règles de publication de l’American psychological association (Raîche et Noël-Gaudreault, 2009). Cette adaptation ainsi que les décisions afférentes ont été inspirées des pratiques de rédaction en langue française adoptées au cours des dernières années par différents organismes et instances ou soutenues par différents standards : revues savantes à travers leur protocole de rédaction, établissements universitaires pour encadrer la rédaction des thèses et mémoires (Black, 2013 ; Boudreau, 1999 ; Bouthat, 1993 ; Couture, 2010, 2012 ; Faculté des études supérieures de l’Université de Montréal, 1994 ; Pinard, Lavoie et Delorme, 1977 ; Provost, Alain, Leroux et Lussier, 2006), manuel de communication écrite (Malo, 1996 ; Ramat, 2008) et Office de la langue française. Il s’agissait de la troisième génération des règles de publication adoptées par la Revue. Celles-ci relevaient de la même logique que celles de la deuxième génération, mais elles avaient été considérablement simplifiées, principalement pour faciliter l’intégration de références dans une langue différente du français.

Le présent article a pour but de présenter les choix de la Revue pour une mise à jour de cette adaptation en fonction de la 6e version des règles de publication de l’American psychological association. Celle-ci a été jugée nécessaire à cause de modifications importantes proposées par l’American psychological association, dont une plus grande prise en compte des références en ligne, mais aussi afin de corriger certains irritants pour les pratiques des auteurs de la Revue. En premier lieu, les éléments de la typographie de la rédaction en langue française généralement adoptés au Canada français seront présentés. Ensuite, nous proposerons une adaptation commentée des règles de présentation des références. Dans ce dernier cas, il s’agit clairement d’un choix de la part de la rédaction de la Revue, choix qui a pour objectif de faciliter le travail des auteurs et d’améliorer le processus rédactionnel. L’application de ces adaptations a d’ailleurs permis d’observer la diminution des délais de publication et l’amélioration de la qualité des articles publiés.

2. Éléments de typographie

Le terme typographie réfère aussi bien à la qualité de la présentation visuelle d’un texte qu’aux conventions qui rendent la lecture du texte agréable et compréhensible. Au Québec, ces conventions sont proposées par l’Office de la langue française. Il s’avère que les règles de typographie adoptées au Québec français sont différentes, par exemple, de celles adoptées en France. À titre d’illustration, au Québec, on utilise les majuscules accentuées, alors qu’en France on préfère ne pas ajouter d’accents à celles-ci.

En bonne partie, les particularités typographiques d’intérêt se rapportent à la ponctuation. C’est pourquoi ce sont celles-ci qui sont traitées dans cette section. Le tableau 1 résume les règles de typographie de l’Office de la langue française (Ramat, 2008). Avant de parcourir ce tableau, il convient toutefois de définir deux termes probablement peu familiers au lecteur. Le premier de ces termes est la notion d’espace fine (ici, espace est de genre féminin). Une espace fine est égale à un quart de l’espace usuelle. Les logiciels de traitement de texte ne fournissent généralement pas ce type d’espace. Pour cette raison, il n’y a pas lieu d’en tenir compte et on n’utilisera pas d’espace fine dans les textes soumis à la Revue. C’est pourquoi, dans le tableau 1, il est indiqué espace fine ou rien.

Le second terme est l’espace insécable. Une espace insécable est une espace qui ne peut être coupée en fin de ligne. Une espace insécable ne peut pas être séparée d’une chaîne de caractères et ne peut donc pas être séparée de cette chaîne sur deux lignes de texte. Par exemple, une espace insécable est utilisée entre un nombre et le symbole qui le suit pour éviter que ces caractères ne se retrouvent sur deux lignes distinctes. L’espace sécable, au contraire, peut être coupée à la fin d’une ligne. Dans le logiciel Word, on peut insérer une espace insécable en utilisant simultanément les touches Majuscule – Ctrl – Barre d’espace.

Enfin, la virgule est utilisée comme séparateur de décimales. Il faut, dans la mesure du possible, toujours utiliser le même nombre de décimales après la virgule tout au long du texte. En général, il est préférable d’utiliser seulement deux décimales, sauf si la précision en exige plus.

Attention, le logiciel Word gère automatiquement la typographie et, dans certains cas, il pourrait s’avérer nécessaire de modifier les espaces entre les caractères manuellement. Ce pourrait être le cas, par exemple, pour les deux points : à noter aussi que Word et Open Office ne supportent pas naturellement l’espace fine.

Tableau 1 

Espacement de la ponctuation selon Ramat (2008, p. 169)

Espacement de la ponctuation selon Ramat (2008, p. 169)

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3. Citations et références

Plusieurs adaptations canadiennes-françaises des règles de présentation des références de l’Association américaine de psychologie ont été proposées, principalement à l’intérieur des établissements d’enseignement universitaires. Ces adaptations visent généralement à soutenir la rédaction des thèses de 3e cycle et des mémoires de 2e cycle. Le type de références qu’on retrouve à l’intérieur des mémoires et des thèses est très varié. Toutefois, celles qui apparaissent généralement à l’intérieur de la Revue des sciences de l’éducation sont plus limitées et, pour cette raison, nous avons jugé pertinent de restreindre les exemples présentés.

3.1 Adaptation des normes de l’American psychological association, APA (2009)

Sauf exception, seules les références qui ont été publiées officiellement et qui demeurent inchangées avec le temps sont référencées à l’intérieur de la Revue, car elles sont facilement accessibles. Une référence correspond à un document papier ou numérisé que les lecteurs pourront obtenir et consulter en tout temps. Par exemple, les sites web, lorsqu’ils sont éphémères, ne sont donc pas admissibles.

La Revue a pris la décision d’utiliser la typographie canadienne-française, plus spécifiquement les règles de ponctuation, aussi bien pour les références en langue française que pour celles dans une autre langue. Ainsi, pour les références dans une autre langue que le français, on utilisera le même espacement de la ponctuation qu’en français, y compris pour les deux-points.

En ce qui concerne la citation dans le texte, il faut placer le premier auteur par ordre alphabétique croissant, ensuite par ordre croissant de l’année de publication. Il faut utiliser « et collab. » seulement lorsqu’il y a plus de deux auteurs, à moins que cela implique qu’on ne puisse distinguer deux sources. À ce moment, il faut utiliser un plus grand nombre d’auteurs. Il ne faut toutefois pas utiliser « et al.  » lorsque la source est indiquée pour la première fois dans le texte. Des exemples, accompagnés de précisions supplémentaires, sont présentés au tableau 2.

À moins qu’on désire faire référence à une source d’information dans son entièreté, dans le texte, il est toujours préférable d’indiquer la ou les pages d’où proviennent les informations. Le lecteur pourra les retrouver plus facilement, tout comme l’auteur lui-même, sans avoir à relire le document au complet.

Il faut aussi éviter d’utiliser des acronymes pour renvoyer à un organisme qui serait l’auteur de la référence. Il faut rédiger le nom de l’organisme au complet et s’assurer que sa formulation est exactement la même dans le texte et à la section des références. Cette consigne est nécessaire, car les lecteurs de la Revue proviennent de différents milieux et de tous les coins de la planète. Les acronymes en jeu peuvent n’avoir aucune signification en dehors de l’environnement immédiat de l’auteur.

Tableau 2

Citations des auteurs dans le texte (adaptation de l’American psychological association, 2001)

Citations des auteurs dans le texte (adaptation de l’American psychological association, 2001)

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Les tableaux 3 et 4 donnent des exemples de présentation de divers types de références fréquemment utilisées. Plusieurs situations sont prises en compte. Ainsi, on remarquera des exemples du même type de référence aussi bien en langue française qu’en langue anglaise. On remarquera aussi des variations en ce qui a trait au nombre d’auteurs et au numéro d’édition d’un volume. Il est à noter que pour les références en langue anglaise, nous avons pris la décision de revenir à la pratique de conserver le and sans le précéder de la virgule, de ne pas utiliser une espace insécable devant les deux-points, ainsi que de maintenir la pratique de ne pas utiliser des majuscules à la première lettre des mots à l’intérieur des titres.

Seuls les types de citations et de références les plus fréquemment utilisés sont présentés ici en exemple. Si vous êtes confrontés à certaines autres particularités, consultez le manuel de l’American psychological association (2009) ou le guide produit par Couture (2012). Si le type de référence ne correspond pas à un des modèles présentés aux tableaux 3 ou 4, il faut généralement utiliser le modèle qui est associé à un rapport. Les références utilisées aux fins d’une méta-analyse, conformément à la pratique, sont tout simplement précédées par un astérisque. Lorsqu’une revue ne comporte pas de volume, mais seulement un numéro, celui-ci sera placé entre parenthèses.

Pour une thèse ou un mémoire, lorsque c’est nécessaire, il ne faut pas utiliser le terme inédit, car il ne correspond pas au sens de inedit en anglais. Il faut plutôt utiliser non publié.

Enfin, cette version des règles de présentation de la Revue des sciences de l’éducation permet l’indication des liens web. Ainsi, lorsque celle-ci est disponible, l’indication du numéro de DOI (digital object identifier) est fortement encouragée. Toutefois, lorsque ce numéro n’est pas disponible, il n’est pas nécessaire d’indiquer le lien web et, lorsqu’on l’indique, on doit tout de même donner toutes les informations relatives à la publication, quelle que soit la nature de celle-ci. Il est fréquent que l’adresse web soit exagérément longue : dans ce cas, il est possible de ne fournir que le site web de base ainsi que la section où trouver le document.

Tableau 3

Les références à l’intérieur de revues ou de volumes (adaptation de l’American psychological association, 2009)

Les références à l’intérieur de revues ou de volumes (adaptation de l’American psychological association, 2009)

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Tableau 4

Les références de types divers (adaptation de l’American psychological association, 2009)

Les références de types divers (adaptation de l’American psychological association, 2009)

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Tableau 5

Les références moins fréquentes (adaptation de l’American psychological association, 2009)

Les références moins fréquentes (adaptation de l’American psychological association, 2009)

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Le tableau 6 présente quelques exemples de la correspondance française avec certains termes anglais fréquemment utilisés pour citer les références. Il est à noter que le terme périodique n’est pas utilisé, car son utilisation est plutôt ambiguë ; cette catégorie pouvant aussi bien être attribuée à une revue savante qu’à un quotidien ou une revue professionnelle.

Tableau 6

Lexique anglais-français

Lexique anglais-français

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4. Conclusion

Cet article avait pour objectif de décrire et de justifier les règles de publication adoptées par la Revue des sciences de l’éducation. Plus spécifiquement, les règles typographiques et de présentation des références étaient ciblées. Nous espérons que cet exercice pourra faciliter le travail des auteurs de la Revue ainsi que soutenir et accélérer le travail de rédaction. L’utilisation de cette adaptation canadienne-française à l’intérieur d’autres revues savantes ou publications est aussi encouragée. Enfin, les règles proposées ici pourront se transformer au fil des ans afin de tenir compte des changements dans les pratiques de publication et afin d’améliorer l’efficacité de la consultation des références par les lecteurs.

5. Références

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