Corps de l’article
Le 11 septembre 2007, Rodrigue Blouin, professeur au Département des relations industrielles de l’Université Laval, décédait subitement. Sa famille perdait un mari et un père aimés, la revue RI/IR, un collaborateur constant et indéfectible, le Département des relations industrielles perdait un collègue inestimable, les étudiantes et étudiants, un enseignant passionné, le monde du travail perdait un collaborateur de haut niveau apprécié par tous et toutes et beaucoup perdaient un ami irremplaçable. Les témoignages reçus de partout au Québec, du Canada et de l’Europe révèlent l’attachement que collègues et amis témoignaient à Rodrigue et mettent en lumière son influence importante comme référent dans le monde du travail.
Tout au long des années durant lesquelles j’ai côtoyé Rodrigue, j’ai eu la chance de découvrir plusieurs facettes de sa personnalité. Je l’ai d’abord connu comme professeur, à mon arrivée au département comme étudiante : il était passionné par les sujets qu’il enseignait, très organisé, discipliné et totalement disponible pour les étudiants. Je l’ai ensuite connu comme supérieur lorsque j’étais ajointe à la direction du département : aux qualités que je lui connaissais déjà s’est ajoutée la rigueur dans la préparation et le traitement des dossiers mais également et surtout sa connaissance et son engagement indéfectibles envers le département. Comme collègue et ami, il était toujours prêt, sans compter son temps, à discuter des questions relatives aux cours, à la revue, au département, au syndicat, aux étudiantes et étudiants, à aider dans un dossier difficile, à conseiller, à vérifier et à s’engager quand il était convaincu qu’il le fallait. Ce qui ne l’empêchait pas toutefois d’être un bon vivant et une personne très chaleureuse.
Quand on côtoie quotidiennement un collègue comme Rodrigue, le vide qu’il laisse est immense parce qu’il nous touchait de plusieurs manières et à plusieurs niveaux. Sa présence au département était rassurante. La vie continue bien sûr et le temps fera un jour son oeuvre mais plusieurs mois après son décès, pour plusieurs personnes de ma génération (anciens étudiants et étudiantes, collègues, collaboratrices et collaborateurs), nous avons perdu une source importante de motivation et de rassemblement, un modèle irremplaçable. Au revoir Rodrigue.
***
On September 11, 2007, Rodrigue Blouin, Professor in the Department of Industrial Relations of Université Laval, died suddenly. His family lost a cherished husband and beloved father, the Journal RI/IR, a steadfast and unfailing collaborator, the Industrial Relations Department, an invaluable colleague, the students, a passionate teacher, the world of work, a highly esteemed expert, and many lost an irreplaceable friend. The tributes received from all corners of Quebec, Canada and Europe are an eloquent testimonial to the attachment to Rodrigue felt by his colleagues and friends and to his important influence as a model in the world of labour relations.
Over the many years that I knew Rodrigue, I discovered many facets of his personality. I knew him first as a professor when I began my career as a student in the Department. He was impassioned by the subjects that he taught, highly organized, disciplined and always available to his students. I then knew him as a supervisor when I was deputy director of the Department. In addition to the many qualities I already knew he possessed, I discovered his thoroughness in preparing and handling files but also, and especially, his unfailing knowledge and commitment to the Department. As a colleague and friend, he was always ready, regardless of other demands on his time, to discuss issues related to courses, the Journal, the Department, the union and students, and to help out with a difficult file, provide advice, do the research and get involved when he was convinced that it was necessary. And he was also a good-humoured and warm person.
After being accustomed to seeing a colleague like Rodrigue every day, we are left with a deep sense of emptiness because his presence touched us in many ways and at many levels. It was reassuring to have him in the Department. Of course, life carries on, and time will help us to deal with this loss, but even several months since his death, many of my generation (former students, colleagues and collaborators) feel that we have lost a main source of motivation and leadership, an irreplaceable model. Good bye Rodrigue.