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Memories, Myths, and Dreams of an Ojibwe Leader. William Berens as told to A. Irving Hallowell
William Berens. Édité par et avec une introduction de Jennifer S. H. Brown et Susan Elaine Gray. McGill-Queen’s University Press, Montréal et Kingston, 2009, 288 pages, 30 $
William Berens a été le chef de la bande ojibwa de la Rivière Berens de 1917 à 1947. Durant les années 1930, il a raconté sa vie et ses rêves à l’anthropologue américain A. Irving Hallowell (1892-1974). Cette histoire de vie largement inédite introduit le lecteur à la vision du monde de Berens et des Ojibwas du début du xxe siècle, entre tradition et modernité. Un contexte historique et biographique est offert dans l’introduction de Brown et Gray, historiennes à l’Université de Winnipeg, ainsi que dans l’annexe présentant un court texte de Hallowell.
Passages migratoires : valoriser et transmettre les cultures autochtones, design et culture matérielle / Migratory Passages: Promoting and Transmitting Native Cultures, Design and Material Culture
Élise Dubuc et Élisabeth Kaine, avec la collaboration de Pierre de Coninck. Presses de l’Université Laval, Québec, 2010, 162 pages, 50 $
Ce beau livre présente la synthèse des travaux de recherche et des créations réalisés dans le cadre d’un partenariat original entre chercheurs universitaires et créateurs autochtones des communautés de Mashteuiatsh, Odanak et Uashat mak Mani-utenam, entre 2004 et 2009. Il s’agit aussi du catalogue de l’exposition Passages migratoires présentée parmi les trois communautés engagées dans ce projet, de même qu’aux Territoires du Nord-Ouest et en Colombie-Britannique. Rédigé par Élisabeth Kaine (Huronne originaire de Wendake et professeure de design à l’Université du Québec à Chicoutimi) et Élise Dubuc (professeure au département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal), avec la collaboration de Pierre de Coninck (professeur à l’École de design industriel de l’Université de Montréal), cet ouvrage grand format, richement illustré et entièrement bilingue (français-anglais) contient aussi une réflexion sur la nouvelle muséologie autochtone.
Littératures autochtones
Maurizio Gatti et Louis-Jacques Dorais (dir.). Mémoire d’encrier, Montréal, 2010, 287 pages, 30 $
Du Maroc au Québec, de la Polynésie française à la Nouvelle-Calédonie, Littératures autochtones permet de visiter les lieux imaginaires, les pensées et les formes qui ont longtemps nourri les territoires et les vies. Cet ouvrage explore différents espaces littéraires autochtones : discours sur les diverses communautés et regards sur le monde. Regroupant quatorze auteurs, l’ouvrage est divisé en quatre sections : 1) oralités et écritures, 2) langues et traduction, 3) critique littéraire et points de vue autochtones et 4) collaborations et dialogues. Cet essai, qui rassemble chercheurs, enseignants et créateurs, est le tout premier du genre en langue française à présenter une vision globale sur les littératures autochtones.
Lahontan : Dialogues avec un sauvage
Édition préparée par Réal Ouellet. Lux éditeur, Montréal, 2010, 376 pages, 20 $
Professeur associé au département des littératures de l’Université Laval, Réal Ouellet est spécialiste des textes anciens à saveur ethnohistorique. Il propose ici une nouvelle édition des fameux Dialogues de Monsieur de Lahontan et d’un Sauvage comprenant deux versions : l’édition originale de 1703 et la réédition de Nicolas Gueudeville en 1705. Ces dialogues, qui traitent de la religion, des lois, du bonheur, de la médecine et du mariage, prennent la forme d’un entretien philosophique entre Lahontan lui-même et Adario, un personnage inspiré du chef huron Kondiaronk. L’ouvrage contient également une introduction détaillée, un glossaire, une bibliographie et des correspondances permettant d’évaluer l’influence des oeuvres de Lahontan sur la pensée de Leibniz et celle des Jésuites.
Fouilles archéologiques, Marais du Nord, lac Saint-Charles : Chantier-école en préhistoire de l’Université Laval, saison 2009, et synthèse des travaux archéologiques (2001-2009)
Michel Plourde. Sous la direction d’Allison Bain, Cahiers d’archéologie du CELAT, no 30, Université Laval, Québec, 2010, 91 pages, 40 $
Michel Plourde est l’archéologue responsable du chantier-école en préhistoire de l’Université Laval. Il présente ici la synthèse des travaux de cette école de fouilles au lac Saint-Charles, dans la région de Québec. Abondamment illustré de planches et de figures en couleur, l’ouvrage contient également des annexes où sont présentés les résultats d’analyses spécialisées en tracéologie (Marie-Michelle Dionne, Université Laval), zooarchéologie (Martin Fields et James Woollett, Université Laval), datation radiométrique (Guillaume Labrecque, Université Laval) et identification des matériaux lithiques (Isabelle Duval, Adrian Burke et Gilles Gauthier, Université de Montréal). Un disque compact joint au livre contient pour sa part le catalogue des artefacts et des photographies, de même qu’un fichier regroupant les photos de terrain et un court vidéo des fouilles. Il est louable que les Cahiers d’archéologie du CELAT publient de tels rapports d’interventions archéologiques, qui autrement demeurent trop souvent ignorés dans ladite « littérature grise ».