Corps de l’article
Atlas AFMI s’est constituée en 2008 autour d’un ouvrage consacré à la globalisation[1] et à son impact, souvent paradoxal, sur les agents économiques comme sur les territoires. Elle a rassemblé dès son origine un noyau d’enseignants-chercheurs représentant alors plus de dix institutions académiques (universités et écoles de gestion françaises et canadiennes).
Conscients de l’importance croissante de l’ouverture internationale et de son impact sur les activités des organisations, ces enseignants-chercheurs ont constaté l’absence, en France[2], de structures fédératrices exclusivement dédiées à ce champ[3], associant recherche et enseignement, tout en s’attachant aux problématiques d’internationalisation issues du terrain. Ils se sont rejoints, en outre, pour constater l’importance accrue des pays émergents dans la redistribution géographique et sectorielle des flux d’échanges et d’investissements mondiaux.
S’adressant aux académiques, en lien avec les professionnels et l’ensemble des institutions associées au développement international des organisations, Atlas AFMI poursuit quatre objectifs principaux.
-
La reconnaissance du management international comme un champ spécifique du domaine des sciences de gestion. Ce champ, en effet, déploie une approche multidisciplinaire en lien avec les différents champs de gestion mais, également, avec les sciences sociales connexes (économie, sociologie, anthropologie, histoire, géographie, etc.).
-
Le rapprochement des organisations (publiques ou privées, nationales ou internationales, à but lucratif ou non) opérant hors des frontières de leur pays d’origine. Il s’agit ici d’encourager les recherches portant sur les problématiques issues des réalités internationales en mutation rapide.
-
La valorisation, sans exclusive, des approches inductives et abductives. Ces approches, qui partent du terrain, facilitent la conceptualisation des situations observées et des implications managériales qui en découlent. Des approches qualitatives et quantitatives permettent ensuite d’en apprécier la transférabilité et l’adaptabilité à d’autres contextes géographiques et sectoriels.
-
L’attachement aux recherches portant une attention particulière aux pays émergents et à leur importance croissante dans le développement des flux d’échanges et d’investissements, aussi bien entre eux qu’avec le reste du monde.
Sans se poser en concurrent des structures académiques associatives existantes, Atlas AFMI a pour vocation de multiplier avec celles-ci des partenariats ponctuels (organisation de tables rondes, communications dans les domaines de recouvrement thématique avec elles, organisation de manifestations s’appuyant sur leur parrainage ou en collaboration avec elles, etc.) ou plus permanents (en s’insérant dans leur structure à un niveau géographique spécifique ou à un niveau thématique particulier).
De la même manière, Atlas AFMI propose d’appuyer des organisations professionnelles fédérant les entreprises; que ce soit par secteur, par zone géographique d’origine ou de destination. Elle est également prête à coopérer avec les structures étatiques, les organismes support et les organisations multi-gouvernementales pour contribuer au développement international des entreprises. En définitive, cette association peut se positionner au carrefour de différentes parties prenantes du développement international (figure).
Atlas AFMI s’est donc structurée et développée autour d’institutions académiques dans les pays où peut exister une communauté d’enseignants-chercheurs et de responsables d’entreprises susceptibles de partager les problématiques de ses membres et/ou de leur proposer des terrains d’application.
Dans la pratique, à l’occasion de ses conférences annuelles, Atlas AFMI s’est attachée à rassembler des représentants d’entreprises susceptibles d’établir un lien entre la réalité - dont ils sont parties prenantes - et les analyses et les propositions conceptuelles développées dans les communications. Ils prennent aussi systématiquement part aux tables rondes, organisées autour du thème de la conférence, de manière à interagir avec les enseignants-chercheurs en faisant état de leurs perceptions, de leurs expériences pratiques et de leurs propres analyses.
Les thématiques retenues pour les conférences Atlas AFMI (tableau), comme l’alternance des lieux et des institutions d’accueil choisis pour elles, soulignent le souci de ses animateurs d’accorder une place importante à la montée en puissance des pays émergents. Les choix de localisation, faisant alterner depuis 2012 une conférence en France et une à l’étranger, ont permis d’élargir et de diversifier de façon significative la base d’enseignants-chercheurs sur laquelle elle s’appuie. Ces principes de localisation permettent ainsi de nouer des relations entre chercheurs de différentes origines géographiques et de donner lieu à de nouvelles propositions de communication d’une conférence à l’autre.
Parties annexes
Notes
-
[1]
Milliot E., Tournois N. (coord.) (2009), Les paradoxes de la globalisation des marchés, Vuibert, Paris.
-
[2]
En France, contrairement à nombre de pays du Nord de l’Europe et aux Etats-Unis, les départements Affaires Internationales ont presque tous disparus des organigrammes des écoles de commerce et des universités au cours des années 1980. Les départements fonctionnels (finance, comptabilité, marketing, gestion des ressources humaines, stratégie, etc.) se sont réparti bon nombre des contenus qui y étaient enseignés, sans – généralement - que son approche transversale ait été conservée.
-
[3]
Ces organisations existent au niveau mondial (Academy of International Business) ou au niveau européen (European International Business Academy). En France, certaines associations fonctionnelles couvraient, avant Atlas AFMI, partiellement le champ du management international.