DocumentationComptes rendus

Guillemin-Flescher, Jacqueline (2023) : Linguistique contrastive : énonciation et activité langagière. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 436 p.

  • Graham Ranger

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  • Graham Ranger
    Avignon Université, Avignon, France

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Couverture de Volume 69, numéro 1, 2024, p. 1-281, Meta

En fin d’ouvrage se trouve une postface de Françoise Doro-Mégy, hommage de la part d’une ancienne étudiante de Jacqueline Guillemin-Flescher qui témoigne de la générosité de la chercheuse et du rôle déterminant qu’elle a joué dans la carrière de nombreux anglicistes travaillant dans une optique énonciative et contrastive. Une annexe des résumés en français des articles publiés en anglais, une bibliographie exhaustive des travaux de JFG puis un index complet des notions abordées viennent compléter cet ouvrage de 436 pages. Au cours des paragraphes suivants, nous nous proposons de résumer brièvement les articles rassemblés dans leurs grandes lignes, avant de livrer notre évaluation globale du volume. Dans la première partie, « Traduction et linguistique contrastive », il est question du positionnement du travail de Jacqueline Guillemin-Flescher vis-à-vis des théories de la traduction. Le premier article, « Énonciation et traduction », passe en revue un échantillon de différences systématiques plus ou moins bien connues entre les textes anglais et français (l’antéposition, la coordination, la négation, la relation d’exclusion) pour conclure que le travail du traducteur, comme celui de l’auteur d’un texte, se fait en fonction d’« une activité langagière collective qui établit des contraintes d’ordre énonciatif » (p. 45). Sa réflexion se poursuit dans « Langue, culture et traduction », où l’on lit que « les effets stylistiques sont indissociables des phénomènes qui les conditionnent ». Ces phénomènes sont linguistiques, certes, mais aussi collectifs, « d’ordre culturel » (p. 61). Dans « Théoriser la traduction », Jacqueline Guillemin-Flescher se positionne dans une démarche théorique qui, au lieu de préconiser une quelconque posture traductive (sourcière, cibliste, etc.), ou encore d’étudier le traducteur à l’oeuvre, s’attache à « l’observation neutre des textes traduits [afin de] déterminer de façon objective les « normes » intériorisées qui conditionnent le texte cible » (p. 70). Il s’agit, à nouveau, des « paramètres culturels qui se reflètent dans l’organisation du discours » (p. 73) d’une langue à l’autre. Le dernier article de cette première partie, intitulé « Traduction et fonctionnement de la langue », fournit une illustration de la démarche, par une étude des traductions du plus-que-parfait et du pluperfect, dont les conditions d’emploi sont contraintes, d’après Jacqueline Guillemin-Flescher, selon une différence systématique entre les deux langues dans la localisation vis-à-vis d’une origine énonciative. La deuxième partie du recueil, « Systèmes de repérage et prédication », regroupe six articles consacrés pour cinq d’entre eux à des problématiques de linguistique contrastive. Le premier, « Étude contrastive de la deixis », pose une définition de la deixis, avant de relever certaines différences systématiques dans les repérages privilégiés entre l’anglais et le français. Plus précisément, Jacqueline Guillemin-Flescher défend l’idée qu’« en français le pôle de la relation privilégié est l’origine énonciative, en anglais le terme contextuel » (p. 115). Dans « Représentation linguistique de l’activité, l’action et l’événement en français et en anglais », l’auteure considère plusieurs oppositions bien connues au sein du groupe verbal dans les deux langues, en concluant que « la grammaire et le style ne sont pas deux pôles distincts de l’activité de langage, mais […] s’inscrivent dans une gradation qui passe progressivement des contraintes syntaxiques aux récurrences relatives et de celles-ci aux choix subjectifs qui constituent les styles spécifiques » (p. 132). « Subject and Object », article en anglais, reste sur le même domaine d’étude, en se focalisant sur l’interaction complexe entre la transitivité et les contraintes aspectuo-temporelles de l’anglais et du français. « Verbes atéliques et constructions d’occurrences » est consacré aux contraintes d’emploi de locutions de type have a look, en anglais. L’article suivant, « Autour de la prédication de …

Parties annexes