Résumés
Abstract
From the late nineteenth to the mid-twentieth century, anti-Chinese immigration laws structured the restriction and exclusion of Chinese migrants in Canada. However, Chinese strategies used to circumvent these laws were open secrets. This article examines the strategy of paper family migration to investigate the following ethical and methodological dilemmas: What is a secret? How might we study secrets without exposing community knowledge? How do we find archival traces of people who do not wish to be found? Chinese migrants created paper families when they purchased the identification papers, and performed the identity, of a person who was legally admissible to the country, a process I call passing. My contribution to this forum takes paper families as an opportunity to consider the role of secrecy in both Chinese migrants’ passing and efforts by immigration agents to regulate them. I argue that secrecy conditioned knowledge production for Chinese paper families and state officials. Rather than approach secrets as hidden knowledge, I understand secrets as a particular kind of knowledge. Doing so not only avoids the risks of exposing passers but offers a method for studying secrecy that foregrounds understandings of why these secrets were produced, how they were kept, and what they achieved.
Résumé
De la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, les lois anti-chinoises sur l’immigration ont structuré la restriction et l’exclusion des migrants chinois au Canada. Cependant, les stratégies chinoises utilisées pour contourner ces lois étaient des secrets de polichinelle. Cet article examine la stratégie de migration familiale sur papier afin d’étudier les dilemmes éthiques et méthodologiques suivants : qu’est-ce qu’un secret ? Comment étudier les secrets sans exposer les connaissances de la communauté ? Comment trouver les traces archivistiques de personnes qui ne souhaitent pas être retrouvées ? Les migrants chinois ont créé des familles de papier en achetant les papiers d’identité et en usurpant l’identité d’une personne légalement admise dans le pays, un processus que j’appelle le passage. Ma contribution à ce forum utilise les familles de papier pour examiner le rôle du secret à la fois dans le passage des migrants chinois et dans les efforts des agents d’immigration pour les contrôler. Je soutiens que le secret a conditionné la production de connaissances pour les familles de papier chinoises et les fonctionnaires. Plutôt que d’aborder les secrets comme des connaissances dérobées, je les conçois comme un type particulier de connaissances. Cette approche permet non seulement d’éviter les risques liés à l’exposition des passants, mais offre également une méthode d’étude du secret qui met l’accent sur la compréhension des raisons pour lesquelles ces secrets ont été produits, comment ils ont été conservés et ce qu’ils ont permis d’accomplir.