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Cette publication de Jean Provencher est l’une des premières à voir le jour dans le cadre des célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Québec. Comme l’indique son titre, l’auteur s’arrête à l’histoire du Vieux-Québec, c’est-à-dire le territoire qui circonscrit l’arrondissement historique. Cette histoire, Provencher l’aborde à la fois par le biais de l’archéologie et de l’architecture, outre évidemment la connaissance historique. Et la publication tient promesse en décortiquant le Vieux-Québec en zones, en îlots ou en quartiers, en évoquant tantôt un édifice, tantôt un aménagement, le tout étant étayé par un support visuel remarquable. Ce livre qui se veut accessible au plus grand nombre évoque le guide touristique sans en être un à cause de son format et de son style continu ; par ailleurs, il fourmille de renseignements quelquefois pointus sur l’un ou l’autre des aspects rattachés à l’évolution du Vieux-Québec.
On notera toutefois certaines phrases ou affirmations qui portent à critique, comme cette phrase qui affirme que Du Gua de Monts « choisit Québec pour établir un comptoir permanent de traite des fourrures » (p. 15), alors que du Gua n’est jamais venu à Québec ; ou encore de lire que le « clergé du Séminaire de Québec, lui, ne pourra compter que sur l’arrivée de prêtres français [le paragraphe situe le commentaire aux lendemains de 1759]. Fini pour un temps le recrutement sacerdotal local » (p. 97). L’inverse est plutôt de mise du moins jusqu’à la Révolution française. Néanmoins là n’est pas son propos principal et, eu égard à son titre, nous ne pouvons que dire mission accomplie.