Résumés
Résumé
Une heure de ferveur (2022) de Muriel Barbery, second roman d’un diptyque japonais, permet d’analyser les puissances d’imprégnation des ambiances et l’écriture du quotidien. Comment étudier l’ambiance – notion explorée d’abord par la philosophie, l’architecture et les études urbaines – dans un texte littéraire ? Quelles sont les thématiques qui permettent de la saisir ? Quelles sont les figures du discours qui la mettent en évidence ? Dans la foulée des travaux du théoricien de l’ambiance urbaine Jean-Paul Thibaud, cet article examine trois perspectives complémentaires : l’ambiance en termes de « pont » (entre-deux), de « ton » (tonalité, résonance) et de « fond » (arrière-plan) pour montrer sa capacité à imprégner des situations, à insuffler de la vie et à créer de la fluidité dans la narration littéraire.
Abstract
Une heure de ferveur by Muriel Barbery (2022), the second novel in a Japanese diptych, allows for an analysis of the imbuing powers of ambiences and the writing of everyday life. But how can we study ambience—a notion first explored by philosophy, architecture, and urban studies—in a literary text? What are the thematics that allow us to grasp it? What are the rhetorical figures that highlight it? Following the work of urban ambience theorist Jean-Paul Thibaud, this article examines three complementary perspectives: ambience in terms of a “bridge” (in between), a “tone” (tonality, resonance), and a “background” (backdrop) to demonstrate its ability to permeate situations, infuse life, and create fluidity in literary narration.