Comptes rendus

DELABIE, F. (2023). Gestion et préservation de l’information. Comprendre, coordonner, agir. Préface de M.-L. Dubois et M.-A. Chabin. Bois-Guillaume, France : Klog Éditions, 220 pages

  • Natasha Zwarich

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  • Natasha Zwarich
    Professeure agrégée, Département d’histoire, Université du Québec à Montréal

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Couverture de Volume 51, numéro 2, 2024, p. 3-92, Archives

L’ouvrage de Florian Delabie, Gestion et préservation de l’information. Comprendre, coordonner, agir, apporte une réflexion sur les pratiques documentaires dans les organisations. En se basant sur ses expériences professionnelles en archivistique, l’auteur propose un guide pratique qui présente les nouveaux enjeux de gestion de l’information, ainsi que des pistes d’actions pour y répondre. Dès l’introduction, il soutient que, dans le contexte de transformation numérique, l’information est devenue un actif important pour les organisations. Cependant, les pratiques professionnelles actuelles ne démontrent pas cette importance. En effet, elles demeurent orientées vers les aspects opérationnels de la gestion de l’information, alors que les professionnels de l’information, bien que présents dans les organisations, « ne jouent pratiquement jamais un rôle central leur permettant d’être impliqués dans les différentes initiatives liées aux documents et aux données » (p. 23). Sur la base de ces constats, Delabie propose un ouvrage qui vise à interroger et repenser les façons de faire en gestion et préservation de l’information. L’ouvrage se divise en trois parties qui correspondent au sous-titre du livre, soit comprendre, coordonner et agir. Dans la première partie, Comprendre, l’auteur explique que l’émergence du numérique a soulevé différents enjeux dans le fonctionnement des organisations et, plus spécifiquement, dans les pratiques documentaires. Parmi les enjeux identifiés, mentionnons le volume grandissant de l’information numérique, la multiplication et la diversité des outils de gestion, ainsi que l’interopérabilité entre les systèmes. Dans ce contexte, l’auteur mentionne l’importance, pour les professionnels de l’information, de s’appuyer sur différents leviers, tels « les évènements organisationnels et les pressions externes » (p. 51) qui offrent des occasions de repenser les pratiques. La première partie se penche également sur les freins organisationnels. Delabie identifie trois grands éléments qui peuvent entraver la mise en place de projets de gestion de l’information. D’abord, l’absence de soutien aux activités de gestion de l’information qui sont, souvent, méconnues des décideurs. Ainsi, il importe que ces activités soient alignées « sur la vision de l’organisation et contribue[nt] à la stratégie qui la sous-tend » (p. 54). Les professionnels de l’information doivent démontrer leur contribution à la stratégie organisationnelle afin de générer des retombées concrètes et de pouvoir disposer des ressources nécessaires. En outre, les ressources sont une préoccupation importante et elles représentent le second frein identifié par l’auteur puisque les activités de gestion de l’information ne sont, habituellement, pas positionnées de façon stratégique dans les organisations, les ressources (humaines, financières, etc.) étant souvent insuffisantes. Quant au troisième frein, il résulte d’une vision trop axée sur les technologies de la gestion de l’information au détriment du facteur humain ou de la maîtrise des processus. L’auteur explique que les technologies sont importantes, mais elles requièrent la mise en place d’un cadre de bonnes pratiques afin d’assurer la conformité de l’organisation aux exigences d’affaires. Le professionnel de l’information semble être tout désigné pour définir ces bonnes pratiques. Par ailleurs, l’auteur mentionne que le professionnel de l’information doit, de plus en plus, s’intéresser à la perception qu’ont les autres acteurs organisationnels de son rôle et de ses responsabilités. Il explique que la compréhension des enjeux de gestion et de préservation de l’information requiert de poser un regard tant sur la profession que sur le professionnel. D’une part, les acteurs doivent avoir une compréhension commune des enjeux informationnels et la terminologie utilisée doit être adaptée de façon à être comprise de tous. D’autre part, il faut « dépoussiérer la profession et tenter d’en changer l’image » (p. 58) afin de revoir le positionnement du professionnel de l’information dans son organisation qui est, le plus souvent, cantonné aux tâches opérationnelles et non pas …