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Comme nous l’avons annoncé lors du congrès de l’ARIC en 2021, précisé dans l’éditorial du numéro 11(1) d’Alterstice puis confirmé lors du congrès de 2024, nous avons obtenu une subvention de la part du Fonds de Recherche du Québec — Société et Culture, ce qui a permis de faire plusieurs améliorations à la revue.
Nous avons engagé une graphiste, Marika Vallée de Rafting Media (Montréal), pour revoir l’identité visuelle de la revue, c’est-à-dire aussi bien le logo que la maquette. Comme vous pouvez le constater, le comité éditorial a choisi un logo dans la continuité du précédent, qui symbolise toujours le fait d’être autre, de se trouver dans la différence, ou dans l’intervalle qui transforme, signification du néologisme « alterstice ». Les couleurs choisies donnent un sentiment de chaleur et nous espérons qu’elles seront invitantes pour les lecteurs, anciens et nouveaux ! La maquette des articles a également été transformée, grâce au talent de Marika Vallée et à la mise en oeuvre dans Word par notre réviseure Anna Olivier (Athéna Rédaction, Québec), pour une expérience de lecture plus confortable.
C’est Megan Simard, étudiante en design graphique de l’Université Laval, qui signe le nouveau site web de la revue et est l’auteure des illustrations qui vont en agrémenter les pages. La revue a ainsi une nouvelle vitrine, haute en couleurs, que nous espérons, là aussi, conviviale et agréable à lire. Dorénavant, les numéros de la revue seront disponibles sur Érudit seulement. En revanche, c’est une nouveauté, les articles acceptés en attente de publication définitive sur Érudit seront disponibles sur le site. Cela permettra de mettre en valeur sans attente le travail des auteurs qui, pour certains, ont fait preuve de grande patience dans les années précédentes en raison de délais dans la parution de certains numéros. Vous trouverez également sur le site, outre les liens vers les anciens numéros, les instructions aux auteur•e•s et aux éditeurs et éditrices invité•e•s potentiel•le•s. La soumission des articles se fera, dès que la plateforme sera prête, par l’entremise du service aux revues savantes de l’Université Laval.
Autre nouveauté : la revue est maintenant sur LinkedIn afin d’augmenter sa visibilité. Vous y êtes également ? N’hésitez pas à établir le contact pour plus de diffusion de la recherche interculturelle !
Et je ne peux clore cet éditorial consacré au renouveau de la revue sans annoncer la venue de deux nouvelles personnes. La première est Ariane Le Moing, de l’Université de Poitiers, qui s’est jointe au comité éditorial depuis avril 2023, et nous en sommes ravis. La seconde est Roxane Bernier, qui est adjointe à l’édition depuis septembre 2022 et dont le travail a permis de réaliser une bonne part des changements que je viens de décrire.
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Lors du 19e congrès de l’ARIC, à Québec, le prix de la meilleure thèse en recherche interculturelle a été décerné à Mme Brigitte Dubicki, pour sa thèse « Conte-moi ta culture » : exploration qualitative d’un dispositif : ateliers contes transculturels. Voici le résumé qui accompagne la thèse.
Cette recherche se propose d’explorer, dans le cadre d’un Centre-Médico-Psycho-Pédagogique, les effets thérapeutiques d’un dispositif nommé « atelier contes transculturels » réunissant des dyades mères-enfants, dont l’histoire est en lien avec la migration, qu’elle soit récente ou plus ancienne. Ce dispositif rassemble plusieurs dyades aux origines culturelles ancrées au Maghreb, autour d’un même objet : le conte. Il est inspiré du modèle thérapeutique destiné à des groupes d’enfants, se concrétise par des dessins de dyades, des jeux de rôles et un partage de nourriture pour clore les séances. La démarche, qualitative et exploratoire, consiste en une analyse des données recueillies lors de 12 ateliers contes et de cinq entretiens semi-directifs réalisés à la fin du cycle thérapeutique. Les enregistrements, retranscrits ont été convertis en verbatims analysables sur les plans thématiques et discursifs. Nous avons co-créé, pour notre objet de recherche, une méthode adaptée à chaque type de données : analyse discursive pour ce qui est des données langagières issues du conte, analyse transculturelle des dessins de dyades et analyse thématique des entretiens. Nos résultats montrent une remobilisation de la parentalité psychique et des processus de transmission dans la pluralité linguistique. Ce qui est mis en évidence indique un lien fort entre affiliation et rapport aux langues. Le soin porté par le conte et par le groupe multiculturel restaure le lien symbolique et active une autorisation à apprendre, tout comme il contribue à remettre la/les langue/s dans le contexte de leur usage authentique. La remobilisation de la (des) langue(s) et des représentations culturelles à travers le conte joue un rôle essentiel dans la restauration du lien mère-enfant et dans la renarcissisation à un niveau individuel.
Le comité éditorial d’Alterstice félicite chaleureusement Mme Dubicki !
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Le numéro qui inaugure à la fois le nouveau site web et la nouvelle maquette est dirigé par Marlène Larochelle, candidate au doctorat, Joëlle Morrissette, professeure titulaire, Oumaïma Mahjoubi, candidate au doctorat, et Don Durvil Youyou, candidat au doctorat, toute l’équipe relevant de l’Université de Montréal. Le thème en est la (re)qualification des professionnel(le)s et formé(e)s à l’étranger. Un numéro d’actualité et pour lequel je vous souhaite bonne lecture !