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Je vais au lancement de Parti pris. Je m’apparais comme un homme vieilli, sentimental, attaché à des vieilleries, dépassé, mécréant alors qu’autour de moi on est athée ou agnostique[1].
J’ai lu beaucoup de pieuses chroniques. Quand j’ai été perquisitionné [par de braves gens], durant la nuit qui a suivi l’enlèvement de Pierre Laporte, ma bibliothèque les a édifiés, en particulier le Traité du parfait inférieur qui convenait fort bien à leur état […][2].
L’homme et la femme jouent au bord du ciel./Ils sont joyeux. Hélas !/L’enfant gémit déjà en eux.[3]
La bible amérindienne
Mécréant déclaré, Jacques Ferron (1921-1985) a pourtant écrit une des oeuvres les plus marquées par la culture, l’histoire et l’imaginaire chrétiens de la littérature québécoise du xxe siècle. Dans sa lecture du Ciel de Québec, Philippe Haeck avait d’ailleurs proposé de le considérer comme « notre grand écrivain catholique[4] ». Pierre L’Hérault a consacré le dernier chapitre de son Jacques Ferron, cartographe de l’imaginaire au thème du « Salut par l’écriture[5] ». Récemment, Jacques Cardinal s’est intéressé au récit de l’Incarnation dans Le ciel de Québec[6], et on peut aussi penser aux études de mythanalyse ou à celle de Gilles Marcotte parlant du « côté village » de Ferron[7] pour désigner la « familiarité » que l’écrivain avait avec le petit et grand personnel de l’Église. N’importe lequel de ses lecteurs croisera à coup sûr une des figures de l’univers chrétien en lisant une historiette, une lettre ou un de ses romans.
La consultation de la bibliothèque personnelle de Ferron confirme avec force ces jugements et commentaires. On y trouve plus de deux cent soixante-dix ouvrages sur tous les aspects du monde religieux : théologie, rites, institutions, croyances, symbolisme, éloquence, hérésies, histoire, etc. L’ensemble constitue aussi un échantillon significatif d’imprimés religieux : dictionnaires de théologie, monographies de paroisse, oeuvres de piété, hagiographies ou vies de personnages pieux, chefs-d’oeuvre d’éloquence sacrée, sermonnaires, légendaires chrétiens, romans catholiques, mélanges religieux des plus variés… Ce corpus représente environ douze pour cent de cette collection de près de deux mille cinq cents titres. Comment juger de son importance[8] ? En le comparant au profil de la collection nationale ? À la section « religieuse » d’autres bibliothèques personnelles ? S’il va de soi que ce corpus forme une partie de l’arrière-plan culturel à partir duquel il a écrit, comment Ferron l’a-t-il utilisé dans ses oeuvres ? Parfois directement par des citations explicites, souvent par des allusions indirectes. Quelle en serait l’originalité alors que la bibliothèque collective québécoise se sécularisait irréversiblement ? Malgré des avis nuancés, l’appartenance de l’oeuvre de Ferron à la modernité québécoise n’est pas contestée, du moins pas pour ses oeuvres complètes d’écrivain ou de citoyen. Chez un collaborateur de Parti pris, quelque temps membre du Mouvement laïque de langue française (MLLF), cette importante collection d’ouvrages religieux peut étonner. On s’attendrait sans doute à ce que ce corpus soit relativement ancien, mais ce serait oublier que les publications religieuses étaient encore très nombreuses et encore fort lues durant les années où Ferron a constitué sa bibliothèque.
Dans les études sur l’imprimé, la notion d’« ouvrages religieux » renvoie habituellement à un corpus spécialisé, directement lié aux productions des églises, à leurs institutions et aux doctrines officielles. Pour réaliser ce premier inventaire de la bibliothèque religieuse de Ferron, on a retenu une définition plus large, plus près de celle des sciences humaines, qui étudient la religion comme un phénomène humain global. Chez Ferron, les références à cet univers sont si nombreuses et si polymorphes dans leurs manifestations qu’il est difficile d’en établir les contours précis. Ce défi est accentué par le fait que sa bibliothèque est remplie d’ouvrages mineurs d’auteurs peu connus ou anonymes, dont le genre littéraire est mal défini, de livres aux contenus savants ou remplis d’historiettes. Parmi d’autres possibles, un titre représente ce que pouvait être le monde religieux pour Ferron : La Bretagne catholique, description historique et pittoresque, précédée d’une excursion dans le Bocage vendéen. Vie de saints, pèlerinages, légendes, traits historiques, moeurs, coutumes, anecdotes et paysages, oeuvre de Léon-Louis Buron publiée en 1856. Si on ajoute aux deux cent soixante-dix titres de la bibliothèque de Ferron les milliers d’occurrences des huit cents entités religieuses dispersées dans les centaines de textes où elles sont mentionnées[9], on peut imaginer qu’il soit possible un jour d’écrire une version ferronienne du Québec catholique.
S’il élargit la notion d’imprimé religieux, ce choix bibliographique la restreint aussi pour éviter d’y inclure tous les ouvrages dans lesquels il y a des allusions au monde religieux ou même des influences importantes, comme L’antiphonaire d’Hubert Aquin, Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov, Parabole de William Faulkner ou les romans de Laure Conan. Aussi, il est bon de rappeler que ce corpus religieux partageait les rayonnages de sa bibliothèque avec deux ouvrages que Ferron était particulièrement fier de posséder : une édition de l’Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d’Alembert en quarante-trois volumes[10], et les quatre grands in-folio du Dictionnaire historique et critique (1740) de Pierre Bayle, ouvrage emblématique de ce précurseur des Lumières. Placées au centre de la bibliothèque, ces sommes faisaient d’excellents contrepoids aux trois tomes du monument de la casuistique jésuitique : le Dictionnaire des cas de conscience (1741) de Jean Pontas[11]. La mécréance, c’est aussi la « mal créance ». Et la bibliothèque de Ferron contient autant d’ouvrages pour croire que pour « mal croire »…
Cette bibliothèque religieuse ferait le bonheur d’un esprit anticlérical. Il y trouverait tout ce qu’il faut pour dénoncer « l’opium du peuple[12] » : l’obscurantisme, les croyances rétrogrades, l’assujettissement des femmes, les sermons culpabilisants et toutes les bondieuseries que l’on veut. Mais il lui manque une section importante pour qu’elle puisse servir aux opposants de l’Église et de la religion : des essais critiques, dénonciateurs de son pouvoir réactionnaire sur la pensée et les individus. Un seul titre l’annonce clairement, l’essai du philosophe Bertrand Russell : Pourquoi je ne suis pas chrétien ? Pour nourrir sa critique, Ferron semble s’appuyer davantage sur La pensée sauvage de Claude Lévi-Strauss, Les formes élémentaires de la vie religieuse d’Émile Durkheim et Rabelais et le problème de l’incroyance au xvie siècle de Lucien Febvre. Pas ou très peu d’oeuvres de combat contre l’Église et la religion, et Dieu sait si la bibliothèque des années soixante et soixante-dix est garnie en ce domaine. Aussi, on peut noter l’absence des nombreux ouvrages de « renouveau catholique » suscités par les bouleversements introduits par Vatican II, comme on peut les retrouver chez Fernand Dumont et Jacques Grand’Maison, et dans les revues Cité libre, Relations (des jésuites) ou la Revue dominicaine.
Ferron polémique peu, argumente peu contre la religion. S’il l’a fait, c’est plutôt à travers des lettres aux journaux, sur l’avortement ou l’euthanasie, par exemple. Plutôt : il conte et raconte, emprunte et récrit. Sa bibliothèque ressemble en cela à son oeuvre. Elle représente un territoire de fouille, une réserve de sources documentaires pour raconter plus que pour condamner. Pour écrire Le ciel de Québec et mettre à quatre pattes, « comme une grosse vache », un cardinal devant le petit Rédempteur Fauché, il est sans doute plus inspirant de lire l’ouvrage de Noël Taillepied, Traité de l’apparition des esprits. A scavoir : des ames separees, fantosmes, prodiges, & accidens merveilleux, qui precedent quelquefois la mort des grands personnages, ou signifient changement de la chose publique (1616) ou encore La grande bible des noëls anciens, une anthologie établie par le folkloriste Henri Poulaille, qu’un pamphlet anticlérical.
En 1966, l’annonciation de l’envoyé de Papa Boss auprès de la femme élue pour porter son enfant[13] n’a pas été écrite pour encourager la croyance dans l’Immaculée Conception ! Pour la ridiculiser ? Difficile de le nier entièrement, mais cela peut cacher une autre intention, celle de la garder dans la mémoire collective, même si c’est dans une forme parodique et carnavalesque. Pour comprendre les paradoxes que contient une bibliothèque de mécréant, ou pour concevoir la position de celui qui est contre la religion à l’intérieur de la religion, les propos de Ferron à Pierre Cantin sur sa participation aux rencontres de la fondation du MLLF sont importants :
[En 1963], on pouvait se rendre compte déjà que l’Église s’effritait et qu’il y avait mauvaise grâce désormais à être anticlérical. La raison pour laquelle je m’étais opposé à [Pierre] Maheu et à [Jacques] Godbout, plutôt sectaires dans ce mouvement, était la suivante : que le catholicisme, plus particulièrement la Contre-Réforme, faisait partie de notre histoire et qu’il faudrait l’enseigner par le dehors, ce qui n’était pas tellement différent que l’enseigner par le dedans[14].
L’abandon par Ferron de son anticléricalisme militant distingue sa bibliothèque de celle que se constituerait un homme qui combat pour la laïcisation du système scolaire. Bien plus qu’un cabinet de curiosités nourri aux croyances anciennes ou que la collection d’un militant du MLLF, sa bibliothèque de mécréant pourrait être considérée comme un énoncé complexe, hypercomplexe, sur la culture catholique du Canada français et du Québec. Le sens de son choix de lecteur omnivore se révèle à travers les innombrables reprises, détournements, pastiches par lesquels il a soumis sa culture religieuse à sa volonté de la transmettre.
De nombreux livres religieux de Ferron portent des marques de propriété : ex-libris, signatures olographes, dédicaces, annotations, etc. Parce qu’il n’achetait pas ses livres en Europe, ce sont autant de données sur la circulation de la prose catholique au Québec. Ses livres, même les plus anciens, viennent tous[15] d’ici et montrent leur appartenance à une culture lettrée ou populaire. Les titres, ayant appartenu un jour à des lecteurs européens, ont traversé l’Atlantique pour répondre d’abord aux demandes d’un autre lecteur du Nouveau Monde, avant de se retrouver dans la bibliothèque d’un écrivain québécois de la deuxième moitié du xxe siècle. Pensons à son exemplaire de La vie de Mlle de Melun (1855), dont la page de faux-titre est illustrée par un magnifique ex-dono olographe que les soeurs de la Providence de Laflèche en France ont donné à monseigneur Ignace Bourget pour célébrer son retour de Rome. Comme le mentionne le libraire Bernard Amtmann dans un catalogue dès mars 1967, ce livre serait mystérieusement sorti de la bibliothèque épiscopale durant les années soixante. Ferron l’acquiert au printemps 1969, comme le confirme un bon d’achat[16]. Sont-ce bien là les documents que le chercheur attendait pour démontrer qu’il a trouvé — enfin ! — l’ouvrage dont Ferron s’est inspiré pour écrire ses deux historiettes sur Mlle de Melun[17] ? Oui… mais, malheureusement pour lui, pas autant qu’il l’aurait souhaité. Si ces historiettes paraissent dans L’Information médicale et paramédicale en 1974 (soit après l’achat du livre source), de nombreuses références à Mlle de Melun et à son époque se trouvent déjà dans une longue série d’historiettes publiées entre 1964 et 1967, reprises ensuite dans le recueil Historiettes (1969), où Ferron pigera largement pour écrire « Anne de Melun I et II » cinq ans plus tard. Une investigation partielle dans les index et les tables des matières de sa bibliothèque, et dans plusieurs ouvrages « religieux » en particulier, permet de trouver des allusions à Mlle Anne de Melun dans plus d’une vingtaine de titres. La source chez Ferron est toujours plurielle.
Si on ne peut nier l’influence de la bibliothèque personnelle dans l’oeuvre d’un écrivain, cet exemple tiré de la bibliothèque religieuse montre comment il peut être difficile de « prouver » le rôle précis d’un livre dans l’écriture d’un texte. D’abord, l’inventaire d’une bibliothèque n’est pas un journal chronologique de milliers d’actes de lecture qui composent la vie de tout lecteur, encore moins d’un aussi grand lecteur que Ferron[18]. Et surtout, son oeuvre n’est pas un collage de morceaux choisis, une anthologie de pages extraites de documents, mais la reprise, la trace ou l’écho d’énoncés fragmentaires de textes lus, parcourus ou simplement utilisés comme l’est le vocabulaire de base commun à une époque et à une société. Ferron n’avait pas de Bible chez lui, et pourtant il fait référence à plus de cent quatre-vingts passages de ce Livre des livres. Né en 1921, étudiant chez les jésuites, Ferron avait-il besoin de posséder une Bible pour mentionner Adam et Ève, les apôtres, le mont Thabor, Marie-Madeleine, Noé, le Cantique des cantiques, la tour de Babel ou comprendre ce que voulait dire la lactation divine de la Sainte Vierge Marie ? Comme pour tous les gens de sa génération, la Bible était peut-être moins un livre à posséder qu’un ensemble de références et de discours communs. Et cela même si la Bible catholique n’a jamais connu une diffusion aussi grande chez ses fidèles que dans la culture protestante. Ferron avait appris les histoires qui la composent à travers une vaste bibliothèque de textes, tant entendus que lus, de rites, de prières et de cérémonies. Tout cela avait laissé d’innombrables références dans la langue de son temps. Cette Bible absente est le grand livre fantôme de sa bibliothèque ; c’est pourtant à travers lui qu’elle acquiert son unité, souvent obscure à nos yeux. Avant de mal croire, il vaut mieux avoir été créant-croyant. Cette Bible si souvent citée mais qui reste invisible dans les rayons de sa bibliothèque fait supposer une créance antérieure à sa carrière d’écrivain mécréant, une croyance sans doute enfantine, imposée par l’éducation et, de ce fait même, intégrée à la langue maternelle.
Le corpus religieux de Ferron se répartit à peu près également entre des ouvrages québécois et français, comme toute sa bibliothèque d’ailleurs. Un parcours attentif mène à une évaluation quelque peu différente. Si on y trouve des exceptions, le sujet des titres français porte surtout sur l’histoire de la fille aînée de l’Église tournée vers l’Amérique française. Il y a très peu d’ouvrages sur l’histoire des provinces ou des régions de la France, à l’exception de quelques-uns que l’on peut lier facilement à l’histoire du Québec, comme l’ouvrage de Marie-Joseph Olivier, Un curé breton au 19e siècle, vie de Mgr Huchet, archiprêtre de la cathédrale de Saint-Malo, vicaire général de Rennes (1888). À cette biographie d’un Malouin comme Jacques Cartier, on peut ajouter la Vie de M. Olier, curé de S. Sulpice, à Paris (1818), dont l’importance dans l’histoire de Montréal est considérable. Parfois composées de dizaines de volumes que Ferron n’a probablement que parcourus, les collections de sermons de Jacques-Marie-Louis Montsabré, de Louis Bourdaloue ou de Marie-Albert Janvier sont des exemplaires ayant appartenu à des membres de l’Église d’ici, donc des modèles à suivre et suivis. Le choix sélectif de Ferron dans la bibliothèque française se poursuit même à l’intérieur de certains livres dont il ne retient que les chapitres liés à l’histoire de l’Amérique française. Dans les six imposants volumes de L’histoire des Filles de la Charité de mère Marie-Antoinette, dont l’état est apparemment neuf, on découvre que Ferron a coupé une cinquantaine de pages portant sur les activités de la congrégation en Oregon. De tels exemples se retrouvent aussi dans le corpus québécois, où Ferron pige seulement ce dont il a besoin, laissant tout le reste non lu ni même parcouru. Si un relevé complet de ces pratiques reste à faire, on réalise que la bibliothèque doit être considérée non seulement comme une collection de livres et de documents matériels, mais d’abord comme un ensemble de textes et d’énoncés soumis à différents régimes de lecture : complète ou partielle, continue ou discontinue, souvent fragmentaire, pour répondre aux intentions éditoriales d’un lecteur. Car comment considérer le travail de l’écrivain Ferron sinon comme celui d’un éditeur du lecteur Ferron, un assembleur de fragments d’autres scripteurs produisant un sens nouveau à l’intérieur de sa, de leur prose ? Ferron a souvent évoqué son projet de mettre le Québec au centre du monde, parce qu’il était attaché à ce lieu comme l’habitant à sa terre. Alors qu’on imagine l’écrivain au centre de son oeuvre, comme l’habitant au centre de sa terre, on constate que le Québec est à la fois ce qui entoure l’oeuvre ferronienne et ce qui en constitue le noyau. De même, la bibliothèque d’un écrivain est son environnement intellectuel, elle borde l’oeuvre, l’entoure.
Le recentrement vers son propre milieu que Ferron a effectué sur la bibliothèque française pourrait être interprété comme une lecture régionaliste de la bibliothèque européenne, et critiqué de ce fait. Il lui a néanmoins permis de rappeler qu’en Amérique et au Québec, l’Occident est à l’est ! Ce faisant, Ferron a discrètement déplacé Jérusalem, comme ligne de partage entre l’Est et l’Ouest, au milieu du Déluge de l’Atlantique, avant de faire du Saint-Laurent le Jourdain du Nouveau Monde, comme il fera du lac Saint-Pierre les eaux où soufflait le Verbe de Dieu avant la Genèse du comté de Maskinongé racontée par Léon Portanqueue dans L’amélanchier.
Dans « Faiseur de contes », Ferron s’inspire du mythe d’Antée pour illustrer la survie de certains contes français au Québec. Comme le dieu aérien devait toucher terre régulièrement pour reprendre vie, les légendes françaises ont dû être transformées par ce contact avec le Nouveau Monde qui rend leur transmission possible. À sa manière, la bibliothèque de Ferron manifeste cette transplantation ou renaissance de la bibliothèque française au Québec. Pour survivre outre-Atlantique, il faut que les livres français soient intégrés dans les bibliothèques personnelles de lecteurs québécois, relus, cités et repris dans les oeuvres québécoises. Parmi bien d’autres, le « repiquage » de Ferron m’a fait consulter L’histoire littéraire du sentiment religieux en France de l’abbé Henri Brémond et Le miroir des âmes, deux oeuvres pour le moins inattendues pour quelqu’un de ma génération. Si « piquer, c’est voler », comme le disait un slogan publicitaire, repiquer peut très bien signifier re-voler (ou reprendre) pour un auteur chez qui l’écriture était un exercice d’usurpation. Ce ne sont pas que les contes français que l’on doit repiquer pour qu’ils continuent à vivre en sol québécois, ce sont les bibliothèques réelles nécessaires aux fictions intellectuelles. Repiquer la bibliographie religieuse de Jacques Ferron, c’est la situer dans une bibliographie des bibliothèques personnelles, elles-mêmes intégrées à une bibliologie[19] des actes de lecture et d’écriture produits à travers les réseaux intertextuels, citationnels et culturels.
Le religieux est un univers sémantique polymorphe. Au-delà de l’identification des sources, est-ce qu’une telle fréquentation des récits religieux a influencé le discours et la prose de Ferron ? Ses multiples lectures, sa familiarité avec les genres littéraires propres à ce Grand Récit longtemps commun l’auraient-elles mené à emprunter les codes de la narration catholique pour exprimer sa mécréance ? Ferron a rejeté plusieurs fois le concept de prédestination, au coeur, selon lui, du protestantisme anglo-saxon. Cela laisse supposer qu’il y aurait des narrations, supportées par des systèmes rhétorique, discursif et poétique distincts, déterminées par les confessions protestante et catholique. Dans « Les salicaires », le dernier texte de l’Arrière-cuisine, le narrateur a l’impression de s’accuser comme devant un tribunal communiste. Mais l’adoption de ce point de vue narratif peut tout autant venir du rituel de la confession catholique ou même du tribunal de la Grande Inquisition. Sur ce point, Ferron se souvenait-il de ce qu’il avait écrit vers la fin des années quarante : « La méchanceté d’un enfant a une cause qui n’est pas en lui. La religion chrétienne est une saleté : elle les habitue à trouver le mal en eux » ? Combien d’exemples peut-on trouver dans sa prose pour y étudier les manifestations du Grand Code dont a parlé Northrop Frye[20], un Grand Code occidentalisé par le déferlement européen sur l’Amérique amérindienne, par la marche triomphante de l’Ancien Monde vers l’Ouest américain ?
Quel avenir pour cette bibliothèque ?
Au moment où l’univers exclusivement composé d’imprimés dans lequel a vécu Ferron semble révolu, sa bibliothèque et celles de bien d’autres de ses contemporains peuvent devenir les lieux d’une investigation renouvelée des échanges culturels. Les outils logiciels et les corpus numérisés offrent des voies d’accès insoupçonnées des chercheurs précédents. Comment vérifier si les vers placés en exergue à Du fond de mon arrière-cuisine sont bien extraits d’une « bible amérindienne » qui n’est mentionnée dans aucun répertoire connu ? Ce genre de recherche fut longtemps impossible à effectuer. Aujourd’hui, après quelques investigations sur Google, on trouve une première occurrence de ces vers dans le récit de voyage d’Adolphe-Basile Routhier dans l’Ouest canadien[21]. Mais Ferron ne possédait pas ce titre. Une autre se trouve dans la biographie du père Albert Lacombe[22] (1827-1916), missionnaire dans l’Ouest canadien, biographie que Ferron possédait. Les deux auteurs mentionnent cependant la même source : Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, une anthologie des légendes amérindiennes compilées par le missionnaire et ethnologue Émile Petitot (1838-1916)[23] que Ferron ne possédait pas. Le numérique permet ainsi d’ouvrir tous les livres de la bibliothèque simultanément. Il fait entrer le chercheur à l’intérieur du réseau intertextuel intra muros, celui des couvertures des livres et des limites de la description bibliothéconomique traditionnelle. La généralisation de telles investigations rend imaginable (et surtout possible) un système de détection et de traçabilité des énoncés linguistiques. Il faut se demander ce que permettrait une étude comparative exhaustive des oeuvres de Ferron, de sa bibliothèque et des corpus numérisés. Inventorier la bibliothèque d’un auteur[24] (matérielle, intertextuelle et fictive) pour l’intégrer à une bibliothèque de bibliothèques personnelles, en établir le profil culturel pour constituer une bibliologie renouvelée par l’accès à d’importants corpus numérisés, supportée par des outils d’analyse sémantique, d’extraction d’entités nommées et de visualisation de cartes sémantiques de réseaux d’échanges linguistiques, c’est là une perspective stimulante qui exige de repenser les canaux de production et de diffusion de la recherche.
On peut prendre comme une boutade ou une autre formule du polémiste l’affirmation de Ferron selon laquelle il y a une seule Bible à laquelle participent tous les écrivains du monde. Mais comme la Bible est littéralement une bibliothèque, pourquoi s’étonnerait-on que sa bibliothèque personnelle soit l’une de celles qui composent la Bible des bibliothèques québécoises encore à construire et à découvrir ?
La bibliothèque religieuse de Jacques Ferron
Cette bibliographie s’appuie sur l’inventaire numérique réalisé au début des années 2000 par Marie Ferron, fille de l’écrivain, diplômée en bibliothéconomie. On peut consulter cette première version sur le site Jacques Ferron, écrivain[25]. Au fil des ans, j’ai révisé, précisé et augmenté la description de plusieurs ouvrages, surtout les plus anciens. Marie Ferron a aussi conçu un système de cotes de localisation qui permet aujourd’hui de reconstituer l’ordre séquentiel des rayonnages tel qu’on le trouvait dans la maison familiale de Saint-Lambert pendant plus de trente ans. Au moment du déménagement de madame Madeleine Lavallée-Ferron[26], à la suite des interventions du député Bernard Drainville et du ministère de la Culture du Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec a entreposé la collection pendant un an. Depuis 2010, le service des archives de la ville de Longueuil conserve la centaine de boîtes et les deux mille cinq cents volumes.
Selon l’inventaire numérique établi par Marie Ferron, la bibliothèque de son père compte deux mille quatre cent soixante-dix-neuf titres. J’ai établi la liste des « sujets » pour proposer un premier classement de cet ensemble d’ouvrages fort divers. Pour ce travail, j’ai retiré les cent quarante et une revues et les soixante-dix oeuvres de Ferron ; deux mille deux cent soixante-huit livres ont donc été classés.
Ce premier classement de la bibliothèque de Ferron est fondé sur les titres et le nom des auteurs. Il reste approximatif. Un dépouillement plus approfondi permettrait d’en préciser le contenu et de lui ajouter les cotes et mots-clés normalisés des systèmes institutionnels (Dewey et Library of Congress). En cas de doute, les titres ont été inclus dans les catégories « Littérature générale » ou « Histoire générale », c’est pourquoi ces catégories sont quelque peu « gonflées ». Plusieurs titres pourraient aussi appartenir à plus d’une catégorie. Malgré ces imprécisions, ce tableau donne un ordre de grandeur relativement juste des principaux domaines du savoir que contient la bibliothèque de Ferron.
Avec le soutien de la succession de l’écrivain, la direction du centre culturel Jacques-Ferron, à Longueuil, a entrepris une étude de faisabilité pour mettre en valeur cette collection et l’intégrer à l’institution. Souhaitons que ce projet se réalise et que sa bibliothèque personnelle devienne une bibliothèque publique.
Noms religieux dans l’oeuvre de Jacques Ferron
Dans l’index onomastique établi à partir de toute l’oeuvre publiée et les correspondances publiées après sa mort, on trouve près de huit cents noms associés au domaine religieux.
Bibliographie des livres religieux et sur la religion de la bibliothèque personnelle de Jacques Ferron
I. Théologie, doctrines, rituels et croyances
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AUBERT, Roger, Le problème de l’acte de foi. Données traditionnelles et résultats des controverses récentes, 2e édition revue et corrigée, Louvain, E. Warny, coll. « Universitas catholica Lovaniensis », 1950, 806 p.
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BARRAL, François (père), La médiation de Marie [Lettre-préface de Monsieur le chanoine Cyrille Gagnon], Québec, Les missionnaires du Sacré-Coeur, 1943, 247 p.
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BEAUDRY, J[oseph]-U[bald] (honorable), Code de curés, marguilliers et paroissiens, accompagné de notes historiques et critiques, Montréal, La Minerve, 1870, 299 p.
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BÉGIN, Louis Nazaire (abbé), La primauté et l’infaillibilité des souverains pontifes. Leçons d’histoire données à l’Université Laval, Québec, L. H. Huot éditeur [propriétaire du Canadien], 1873, 430 p.
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BERGIER, Nicolas-Sylvestre (abbé), Encyclopédie méthodique : théologie, Paris, Panckoucke, 1788, 3 vol.
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BETTEZ, Norbert Marie, La vie de grâce ou le Paradis sur terre, Montréal, Éditions franciscaines, 1947, 247 p.
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DÉSIRÉ DES PLANCHES (père), L’hymne de la création, préface de Pierre Croidys, avertissement au lecteur par un poète classique, illustrations de Dom Subercaseaux, Pointe-aux-Trembles [Montréal], L’écho de Saint-François, 1946, 187 p.
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FELLEY, François-Xavier de, Catéchisme philosophique ou Recueil d’observation propre à défendre la religion chrétienne contre ses ennemis, nouvelle édition, Tournay, J. Casterman, 1829, 3 vol.
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FORTIER, Louis (père), Manuel pratique de vocation, Québec, Brousseau et Desrochers, 1910, 253 p.
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GABRIEL DE SAINTE-MARIE-MADELEINE (père), La contemplation « acquise », Paris, Lethielleux, coll. « Bibliothèque du Carmel. Sous le haut patronage du T.R.P. Général des Carmes déchaussés ; directeur R.P. Gabriel de Sainte-Marie-Madeleine », 1949, 168 p.
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GARRIGUET, Louis, Le Bon Dieu. Essai théologique sur l’infinie miséricorde divine, huitième édition, Paris, Librairie Bloud et Gay, 1922, 221 p.
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GHYVELDE, Frédéric de (père), Vie de N.S. Jésus-Christ, écrite avec les paroles mêmes des quatre évangélistes et enrichie de 33 gravures choisies de Terre sainte, avec leurs légendes explicatives, traduction de l’abbé J.B. Glaire, Québec, Léger Brousseau, 1896, 335 p.
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GHYVELDE, Frédéric de (père), Le ciel, séjour des élus, Montréal, Revue du Tiers Ordre et de la Terre sainte, 1912, 398 p.
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GIBBONS, James (père), La foi de nos pères ou Exposition complète de la doctrine chrétienne, ouvrage traduit de l’anglais sur la vingt-huitième édition avec l’autorisation spéciale de l’auteur par l’abbé Adolphe Saurel, Montréal, Beauchemin, coll. « Bibliothèque canadienne. Collection Maisonneuve », 1925, 208 p.
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GIRAUD, Sylvain Marie (père), De l’esprit et de la vie de sacrifice dans l’état religieux, huitième édition, Paris, Delhomme et Briguet éditeurs, 1889, 556 p.
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HAEGY, Joseph-Antoine (père), Manuel de liturgie et cérémonial selon le rite romain, Paris, J. Gabalda, 1923, 623 p.
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HAUSHERR, Irénée, Les leçons d’un contemplatif. Le traité de l’oraison d’Evagre le Pontique, Paris, Beauchesne et fils, 1960, 197 p.
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HERVÉ-BAZIN, Ferdinand-Jacques, Le jeune homme chrétien, sixième édition, Paris, Victor Lecoffre, 1906, 271 p.
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[S. a.], Instruction familière sur le jansénisme de la prédestination et de la grâce par demandes et réponses, Liège, Guillaume Henry Streel, 1711, 362 p.
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[S. a.], Instructions chrétiennes sur les huit béatitudes par demandes et réponses, Paris, Wille, 1732, 402 p.
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JAQUES, Jaques, Le faut mourir et les excuses inutiles qu’on apporte à cette necessité. Augmenté de l’Avocat nouvellement marié, & des pensées sur l’éternité. Le tout en vers burlesques, Lyon, Jacques Canier, 1684, 502 p.
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LE COURTIER, F[rançois] J[oseph] (Mgr), Manuel de la messe ou Explication des prières et des cérémonies du saint sacrifice, Paris, Librairie d’Adrien Le Clère et Cie, 1854, 496 p.
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[S. a.], Le livre des professes, Montréal, Librairie Saint-Joseph, 1879, 603 p.
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[S. a.], Le miroir des âmes, Beauceville, Imprimerie de l’Éclaireur, 1924, 131 p.
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LEBLANC, Thomas, Le saint travail des mains ou la manière de gagner le ciel, troisième édition, Avignon, Séguin aîné, 1846, 5 vol.
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LEFEBVRE, Al[exis], De la folie en matière de religion, Paris, Putois-Cretté, 1866, 455 p.
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LEMOINE, Albert, L’âme et le corps, études de philosophie morale et naturelle, Paris, Didier et Cie, 1862, 423 p.
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LIBERCIER, Marie-Albert (père), L’éducation des filles par les religieuses enseignantes. Instructions, avis, conseils d’après Mme de Maintenon, Paris, Téqui, 1902, 268 p.
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MAILLOUX, Alexis, Le manuel des parents chrétiens, Montréal, VLB éditeur, 1977, 328 p.
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MARTIN, Félix, Manuel du pèlerin de Notre-Dame-du-Bon-Secours à Montréal, Montréal, Lovell et Gibson, 1848, 178 p.
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[S. a.], Nouvelles ecclésiastiques ou Mémoires pour servir à l’histoire de la constitution Unigenitus. Suite des Nouvelles ecclésiastiques, Paris, [s. é.], 1728, [s. p.].
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PELLETAN, Eugène, Profession de foi du 19e siècle, cinquième édition, Paris, Pagnerre libraire-éditeur, 1864, 400 p.
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PERCHAPPE, M., Recherches historiques et critiques sur la démonologie et la sorcellerie au xve siècle, le maillet des sorcières, Rouen, A. Peron, 1843, 37 p.
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PERRODIL, Victor de, Dictionnaire des hérésies, des erreurs et des schismes ou Mémoires pour servir à l’histoire des égarements de l’esprit humain par rapport à la religion chrétienne, nouvelle édition corrigée et augmentée, Paris, Royer, 1845, 2 vol.
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VALLÉE, Henri, M. l’abbé F.-X. Noiseux, curé des Trois-Rivières, 1796-1812, Trois-Rivières, père H. Marineau, 1931, 54 p.
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[S. a.], Vie admirable du chanoine Joseph-Onésime Brousseau, fondateur de la congrégation des Soeurs de N.-D. du Perpétuel-Secours de Saint-Damien (Bellechasse), Québec, L’Action sociale, 1929, 197 p.
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[S. a.], Vie de Mgr Cook, 1er évêque de Trois-Rivières, Montréal, Imprimerie A. P. Pigeon, 1898, 224 p.
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[S. a.], Vies de Jérome le Royer de la Dauversière et de mère Marie de la Ferre, fondateurs de l’Institut des religieuses hospitalières de Saint-Joseph, Nîmes, Éditions Notre-Dame, 1936, 143 p.
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VILLENEUVE, Rodrigue, L’un des vôtres… le scolastique Paul-Émile Lavallée, 3e édition, Montréal, Fides, 1945, 285 p.
V. Communautés et ordres religieux
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ARNOULD, Auguste Jean-François, Les Jésuites depuis leurs origines jusqu’à nos jours. Histoire, types, moeurs, mystères, Paris, Dutertre éditeur, 1846, 565 p.
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BAUMIER, J.-C. (chanoine), L’Union romaine des Ursulines, Trois-Rivières, Année Sainte, 1951, 100 p.
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BERNARD, Antoine, Les clercs de Saint-Viateur au Canada (le 1er demi-siècle : 1849 à 1870), Montréal, Les clercs de Saint-Viateur, 1947, 650 p.
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BRESCIANI, Antonio, L’épopée des zouaves pontificaux, Paris, Casterman, [s. d.], 290 p.
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BRESSANY, F[rancesco] G[iuseppe], Relation abrégée de quelques missions des pères de la Cie de Jésus dans la Nouvelle-France, Montréal, des presses à vapeur de John Lovell, 1852, 336 p.
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CASGRAIN, Henri Raymond (abbé), Les sulpiciens et les prêtres des missions étrangères en Acadie, 1676-1762, Québec, Pruneau et Kirouac, 1897, 459 p.
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CERBELAUC-SALAGNAD, Georges, Les zouaves pontificaux, Paris, France Empire, 1963, 358 p.
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COLLIN DE PLANCY, Jacques-Albin-Simon, Les Jésuites : entretiens des vivants et des morts. À la frontière des deux mondes, quatrième édition, Paris, Saynier et Bray, 1853, 263 p.
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DIONNE, N[arcisse]-E[uthrope], Serviteurs et servantes de Dieu en Canada, Québec, [s. é.], 1904, 318 p.
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DROLET, Gustave A., Zouaviana, étape de trente ans : 1868-1898, Montréal, Eusèbe Sénécal et Cie, 1898, 605 p.
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FRANCOEUR, A[thanase], Nos zouaves et la Sainte Vierge, Québec, [s. é.], 1924, 132 p.
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GARNIER, Adrien, La pieuse union du trépas de Saint-Joseph, [s. v.], Ateliers d’imprimerie de l’Action catholique, 1934, 241 p.
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LAFORTUNE, Édouard, Canadiens en Chine. Croquis du Su-Tchéou Fou, mission des Jésuites du Canada, Montréal, L’Action paroissiale, 1930, 230 p.
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[S. a.], Les Ursulines de Trois-Rivières depuis leur établissement jusqu’à nos jours, Trois-Rivières, père V. Ayotte, 1888, 4 vol.
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MARIE-ANTOINETTE (mère), Histoire des Filles de la charité, servantes de pauvres dites Soeurs de la Providence. Préliminaires et fondation, 1800-1844, Montréal, Maison mère des Soeurs de la Providence, 1928, 6 vol.
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MARIE MICHEL ARCHANGE (soeur), Par ce signe, tu vivras. Histoire de la congrégation des Petites Franciscaines de Marie, 1889-1955, deuxième édition, Baie-Saint-Paul, [s. é.], 1956, 539 p.
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MICHELET, Jules et Edgar QUINET, Des Jésuites, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1966, 260 p.
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PICOT, Joseph, La seigneurie de l’abbaye de l’île Barbe, Lyon, J. Desvigne, 1953, 115 p.
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RECALDE, Ignace de, Les Jésuites sous Aquaviva : la canonisation de saint Ignace ; la compagnie et les illuminés d’Espagne ; condamnation de Suarez ; la crise du généralat ; imago primi saeculi, d’après des documents inédits extraits des archives du Vatican, Paris, Librairie moderne, 1927, 306 p.
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SÉGUIN, Robert-Lionel, La sorcellerie au Canada français, Montréal, Ducharme, 1961, 188 p.
VI. Paroisses et institutions
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ALLAIRE, J[ean]-B[aptiste]-A[rthur], Histoire de la paroisse de Saint-Denis-sur-Richelieu, Saint-Hyacinthe, Imprimerie du courrier de Saint-Hyacinthe, 1905, 543 p.
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BAILLARGEON, Noël, Le séminaire de Québec de 1685 à 1760, Québec, Presses de l’Université Laval, 1977, 459 p.
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CASGRAIN, H[enri]-R[aymond] (abbé), Histoire de l’hôtel-Dieu de Québec, Québec, Léger Brousseau, 1878, 611 p.
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CASGRAIN, René É[douard], Histoire de la paroisse de L’Ange-Gardien, Québec, Dussault et Proulx imprimeurs, 1902, 373 p.
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CHAMBERLAND, Michel, Histoire de Notre-Dame-des-sept-douleurs de Grenville, P.Q., Montréal, Imprimerie des sourds et muets, 1931, 310 p.
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CHOQUETTE, C[harles] P[hilippe], Histoire du séminaire de Saint-Hyacinthe, Montréal, Imprimerie des sourds et muets, 1911-1912, 2 vol.
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D’ALLAIRE, Micheline, L’Hôpital général de Québec, Montréal, Fides, 1971, 251 p.
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DAVID, L[aurent]-O[livier], Le clergé canadien : sa mission, son oeuvre, Montréal, [s. é.], 1896, 123 p.
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DEMERS, Benj[amin], La paroisse de Saint-Romuald avant et depuis son érection, Québec, J. A. K. Laflamme, 1906, 394 p.
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MORIN (soeur), Annales de l’hôtel-Dieu de Montréal, Montréal, Imprimerie des éditeurs ltée, 1921, 252 p.
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PERRIN, Julien, La chapelle de Notre-Dame-de-Lourdes, Montréal, Fides, 1954, 40 p.
VII. Art religieux
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BARBEAU, Marius, Trésors des anciens Jésuites, Ottawa, Musée national du Canada, 1957, 242 p.
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BRÉHIER, Louis, Les origines du crucifix dans l’art religieux, Paris, Bloud et Cie, 1908, coll. « Art et littérature », 1908, 62 p.
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[S. a.], La danse des morts comme elle est dépeinte dans la louable et célèbre ville de Basle, deuxième édition, Paris, Maison de la Bonne Presse, [s. d.], 81 p.
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MARRAUD, Léonce, Imagerie religieuse et art populaire, Paris, Imprimerie F. Paillart, 1913, 39 p.
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NOPPEN, Luc, Les églises de Charlesbourg et l’architecture religieuse au Québec, Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1972, 132 p.
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PORTER, John, Calvaires et croix de chemin du Québec, Montréal, Hurtubise, 1973, 256 p.
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ROY, Pierre-Georges, Les cimetières de Québec, Lévis, [s. é.], 1941, 270 p.
VIII. Mélanges, littérature, essais et récits
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ARRAGAIN, Jacques, Le coeur du seigneur, Paris, Éditions du Vieux-Colombier, 1955, 203 p.
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BAETEMAN, J[oseph], Plus près de toi, mon Dieu, Evreux, G. Poussin, 1939, 252 p.
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BENDA, Julien, L’Ordination, Paris, Larousse, [s. d.], 154 p.
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BERNIER, Robert, La roue et la croix, Montréal, Éditions Bellarmin, coll. « Ma paroisse », 1953, 45 p.
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BRÉMOND, Henri, La littérature religieuse d’avant-hier et d’aujourd’hui. À propos de la nouvelle collection « La pensée chrétienne », Paris, Bloud et Cie, 1908, 155 p.
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BRÉMOND, Henri, Anthologie des écrivains catholiques prosateurs français du 17e siècle, recueillis et publiés par Henri Brémond et Charles Groleau, Paris, Éditions Georges Cres, 1919, 448 p.
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BRÉMOND, Henri, Le roman et l’histoire d’une conversion, Paris, Plon, 1925, 263 p.
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BRÉMOND, Henri, Autour de l’humanisme, d’Érasme à Pascal, Paris, Grasset, 1937, 299 p.
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BRÉMOND, Henri, Histoire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu’à nos jours, Paris, Armand Colin, 1967, 11 vol.
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CHAIGNE, Louis, Anthologie de la renaissance catholique, t. II, Paris, Alsatia, [s. d.], 297 p.
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CLAUDEL, Paul, Un poète regarde la croix, seizième édition, Paris, Gallimard, 1935, 188 p.
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COCHOIS, Paul, Bérulle et l’école française, Bourges, Éditions du Seuil, 1963, 191 p.
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COLLIN DE PLANCY, Jacques-Albin-Simon, Dictionnaire infernal, Paris, Club du libraire, 1963, 333 p.
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DE LAMIRANDE, Émilien, Études sur l’ecclésiologie de saint Augustin, Ottawa, Éditions de l’Université d’Ottawa, 1969, 206 p.
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DELTEIL, Joseph, Jésus II (roman), Paris, Flammarion, 1947, 223 p.
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DICKENS, Charles, La vie de N.S. Jésus-Christ, Paris, Gallimard, 1934, 127 p.
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GOSSELIN, Auguste, Au pays de Mgr Laval. Lettres de voyage, Québec, Laflamme et Proulx, 1910, 351 p.
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GUILLON, Jean, Génie de Pascal, Paris, Aubier, 1962, 182 p.
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HOCÉYNE-AZAD, L’aube de l’espérance, Paris, E. Guilmoto, 1909, 283 p.
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LASERRE, Pierre, La jeunesse d’Ernest Renan, histoire de la crise religieuse au xixe siècle, t. I, Paris, Garnier, 1925, 370 p.
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LE BRETON, Grandmaison, Pierre Nicole, Paris, Albin Michel, 1945, 197 p.
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LUCAS, Joseph, Mystère au seuil du paradis, Paris, Alsatia, 1939, 115 p.
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ORCIBAL, Jean, Saint Cyran et le jansénisme, Bourges, Éditions du Seuil, 1961, 190 p.
MARROU, Henri Irénée, Saint Augustin et l’augustinisme, Bourges, Éditions du Seuil, 1955, 191 p.
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OZANAM, Antoine-Frédéric, Oeuvres complètes, t. V : Les poètes franciscains en Italie au xiiie siècle, avec un choix de petites fleurs de Saint-François, quatrième édition, Paris, Librairie Jacques Lecoffre, 1872.
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PASCAL, Blaise, Les provinciales, Paris, Fasquelle, [s. d.], 444 p.
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PASCAL, Blaise, Lettres et opuscules, Lausanne, Guilde du livre, 1958, 321 p.
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POULAILLE, Henry, La grande et belle bible des noëls anciens, Paris, Albin Michel, 1951, 538 p.
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[S. a.], Relations de Jésuites contenant ce qui s’est passé de plus remarquable dans les missions des pères de la Cie de Jésus dans la Nouvelle-France, Québec, Augustin Côté, 1858, 3 vol.
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ROY, Raoul, Jésus, guerrier de l’indépendance, Montréal, Parti pris, 1975, 414 p.
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SAINT CHARLES GARNIER, Lettres de saint Charles Garnier à son frère, le père Henri de Saint-Joseph, Québec, [s. é.], 1931, 45 p.
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TURPIN, François Henri, La France illustre ou le Plutarque français. Contenant les éloges historiques des généraux & grands capitaines ; des ministres d’État & des principaux magistrats de la Nation française, t. VIII : Histoire ou Éloge du cardinal de Richelieu, [s. v.], Imprimerie Valleyre aîné, [s. d.], 82 p.
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UN FRÈRE MARISTE, Histoires canadiennes pour catéchismes, t. I : I-Saint-Joseph ; II-Saint Anne ; III-Charité ; IV-Sacrements, Montréal, Bibliothèque de l’Action Française, 1927, 246 p.
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VEUILLOT, Louis, Molière et Bourdaloue, Paris, Société générale de librairie catholique, 1877, 269 p.
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[VILLENEUVE, Alphonse], La comédie infernale ou Conjuration infernale aux enfers par un illuminé, Montréal, Imprimerie du Franc Parleur, 1852, 314 p.
IX. Sciences humaines
-
ALAIN, Propos sur le christianisme, Paris, Frieder et Cie, 1924, 174 p.
-
ALAIN, Les dieux, Paris, Gallimard, 1952, 250 p.
-
ALAIN, Les arts et les dieux, préface d’André Bridoux, texte établi et présenté par Georges Beneze, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade », 1961, 1442 p.
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CAILLOIS, Roger, L’homme et le sacré, Paris, Gallimard, coll. « Idées. NRF », 1963, 238 p.
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CHAMBERLAIN, Howard, La signification historique du christianisme, Paris, Librairie L. Rodstein, 1935, 28 p.
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CLÉMENT, Marcel, Introduction à la doctrine sociale catholique, Montréal, Fides, 1951, 187 p.
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DURKHEIM, Émile, Les formules élémentaires de la vie religieuse, quatrième édition, Paris, Presses universitaires de France, 1960, 647 p.
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FIESEINGER, Charles, Erreurs sociales et maladies morales, Paris, Perrin, 1909, 372 p.
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GOURSAT, Léopold, Les mystères sataniques de Lourdes à travers les âges, Paris, Arthur Savaete, 1905, 123 p.
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MOREUX, Colette, Fin d’une religion ? Monographie d’une paroisse canadienne-française, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1969, 485 p.
-
MULLER, Max, Essais sur l’histoire des religions, Paris, Librairie académique Didier, 1872, 526 p.
-
ROSTENNE, Paul, La foi des athées, Paris, Plon, 1953, 245 p.
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RUSSELL, Bertrand, Pourquoi je ne suis pas chrétien, Utrecht, Jean-Jacques Pauvert, 1964, 177 p.
-
THIOLLIER, Marguerite Marie, Dictionnaire des religions, Paris, Larousse, 1966, 255 p.
Appendices
Note biographique
LUC GAUVREAU est spécialiste de l’oeuvre de Jacques Ferron et a collaboré à plusieurs rééditions de ses oeuvres. Il est aussi responsable de la Société des amis de Jacques Ferron et membre du conseil d’administration de la Médiathèque littéraire Gaétan-Dostie.
Notes
-
[1]
Extrait de son « Journal personnel » (inédit), 1er décembre 1964, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds Jacques-Ferron, 424/030/002.
-
[2]
Jacques Ferron, « La descente de la croix selon Albert Camus, auteur de L’étranger », Du fond de mon arrière-cuisine, Montréal, Bibliothèque québécoise, 2015 [1973], p. 122.
-
[3]
En exergue au recueil Du fond de mon arrière-cuisine, p. 13.
-
[4]
Philippe Haeck, « La fondation fantastique », Voix et Images, vol. VIII, no 3, printemps 1983, p. 430. Il ajoute : « Décidément au Québec nous sommes bien originaux et détraqués […]. »
-
[5]
Pierre L’Hérault, Jacques Ferron, cartographe de l’imaginaire, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. « Lignes québécoises », 1980, p. 219-241.
-
[6]
Jacques Cardinal, Le livre des fondations. Incarnation et enquébecquoisement dans Le ciel de Québec de Jacques Ferron, Montréal, XYZ éditeur, coll. « Documents », 2008, 202 p.
-
[7]
Gilles Marcotte, « Jacques Ferron, côté village », Études françaises, vol. XII, nos 3-4, octobre 1976, p. 217-236.
-
[8]
En comparant le nombre d’ouvrages de sa bibliothèque personnelle aux nombres de titres mentionnés dans son oeuvre, on constate que plus de cinq cents titres et neuf cents auteurs mentionnés sont absents de la bibliothèque réelle.
-
[9]
Voir la répartition des noms religieux dans l’oeuvre de Jacques Ferron, dans le présent article, p. 32.
-
[10]
Cet exemplaire se trouve aujourd’hui dans la bibliothèque du Collège Jean-de-Brébeuf, à Montréal.
-
[11]
Sauf exception, on consultera la référence complète aux titres mentionnés dans la bibliographie.
-
[12]
En 1967, dans une note de son journal, Ferron précise le sens qu’il donne à cette phrase célèbre : « Sur la religion : “l’opium du peuple” de Marx est précédé de la phrase qu’on ne cite pas : “Elle est le soupir de la créature opprimée.” Et c’est là qu’elle cesse d’être oppressive, car elle permet l’expression du sentiment d’oppression. Ce qui est beaucoup mieux [que] d’être opprimé en justifiant l’oppresseur, de sentir sans ressentir, comme il arrive dans d’autres religions. Le paradis n’est pas un refuge, mais un modèle, un critère. La justice descend ainsi du ciel sur terre. »
-
[13]
Comme nous l’apprend l’ébauche d’un chapitre inédit du Ciel de Québec, cet enfant, conçu en 1966 dans Papa Boss, deviendra le jeune Rédempteur qui, en 1937, accroché aux bras de sa mère Marie portant un parachute aux couleurs de l’armée américaine, tombera du ciel sur les terres de Joseph Fauché dans ce roman publié en 1969.
-
[14]
[Lettre de Jacques Ferron à Pierre Cantin], 29 septembre 1977 (inédit), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds Jacques-Ferron.
-
[15]
En ce sens, les seuls livres « européens » de Ferron sont ceux que lui achète Jean-Marcel Paquette pendant leur longue discussion sur l’influence du jansénisme au Québec, ce qui les situe clairement dans une perspective québécoise sur les imprimés religieux français. On pourra lire ces échanges passionnants dans l’édition de leur correspondance que viennent d’entreprendre Marcel Olscamp et Lucie Joubert.
-
[16]
Référence à ces documents du Fonds Bernard-Amtmann conservé à Ottawa.
-
[17]
Anne de Melun (1619-1679), dite Mlle de Melun, est une princesse qui consacra toute sa vie au soulagement des malheureux. En1624, elle entre au chapitre de Sainte-Waudru à Mons. En 1649, elle quitte les chanoinesses de Mons et se retire en Anjou où elle fonde un hospice à Baugé. En 1672, elle fonde un hospice à Beaufort, autre petite ville d’Anjou. Elle meurt à Baugé et est inhumée dans l’hôpital qu’elle avait fondé.
-
[18]
Mentionnons que les inventaires de bibliothèques d’écrivains comprennent rarement, sinon jamais, les références aux périodiques lus, corpus considérable dans le cas d’un commentateur assidu de l’actualité comme Ferron.
-
[19]
Terme développé par Paul Otlet (1868-1944), bibliothécaire et humaniste belge, concepteur de la classification décimale universelle, dans son Traité de documentation. Le Livre sur le livre, publié en 1934. Un facsimilé de l’édition originale, avec des préfaces de Benoît Peeters, Sylvie Fayet-Scribe et Alex Wright, illustré par François Schuiten, vient de paraître aux éditions Nouvelles Impressions (Bruxelles, coll. « Réflexions faites », 2015, 480 p.).
-
[20]
Northrop Frye, Le grand Code. La Bible et la littérature, traduit de l’anglais par Catherine Chalier, Paris, Seuil, 1984 [1981], 320 p.
-
[21]
Adolphe-Basile Routhier, De Québec à Victoria, Québec, Imprimerie de L.-J. Demers & frère, 1893, p. 256.
-
[22]
Geneviève-Elmire Lavallée Olivine, Le père Lacombe : « l’homme au bon coeur ». D’après ses mémoires et souvenirs recueillis par une soeur de la Providence, Montréal, Imprimerie du Devoir, 1916, 547 p.
-
[23]
Le passage cité, légèrement remanié par les trois auteurs (Routhier, la soeur de la Providence et Ferron), est extrait de « Enna-Guhini (celui qui voit en avant et en arrière) », une légende des « Déné Peaux-de-lièvre ». Voir Émile Petitot, Traditions indiennes du Canada Nord-Ouest, Paris, Maisonneuve Frères & Ch. Leclerc, coll. « Les littératures populaires de toutes les nations », 1886, p. 114.
-
[24]
En ce sens, un modèle à suivre serait l’inventaire descriptif de la bibliothèque personnelle (working library) de Marshall McLuhan, acquise par la Thomas Fisher Rare Book Library de l’Université de Toronto, dans lequel on trouve la description de six mille volumes, les marginalia, les marques de propriété, les soulignements et les différents signes d’annotation, ainsi que la liste des artéfacts insérés dans chaque ouvrage.
-
[25]
En ligne : www.ecrivain.net (page consultée le 1er août 2016).
-
[26]
Madame Lavallée-Ferron est décédée au début de 2015.