Abstracts
Résumé
L’article présente les dernières années de mon parcours, Marina Pirot, artiste-maraîchère, depuis une recherche en danse jusqu’à la création d’un tiers-lieu d’agriculture en art, Kerminy. La mise en rapport des deux termes, art et agriculture, guide le propos depuis le champ de la danse, de la performance et des pratiques somatiques. En décrivant mon expérience artistique chez des maraîchers, ma formation aux techniques de maraîchage en même temps qu’aux pratiques somatiques, je présente les ateliers corporels publics que je propose en lien avec le végétal en forêt puis dans des champs cultivés. Je crée et investis à Kerminy une « serre-laboratoire-scène » pour inviter au maraîchage dansé, par des méthodes de détournement des codes de la scène artistique. Ainsi, à partir de cet espace témoignant d’une potentialité de renouvellement des modes de production et de diffusion de l’art à l’aune des questions écologiques, d’autres exemples de lieux et de démarches d’artistes en terrain agricole ou rural sont présentés. Le nouage de l’art à l’agriculture invite les artistes à s’impliquer dans des terrains de travail qu’ils et elles inventent, ceux de la régénération de la terre et de nos corps vivants.
Abstract
This article presents the recent years of the author’s journey, from research in dance to the creation of a third place of agriculture in art, Kerminy. The relationship of the two terms, art and agriculture, guides the discussion based on the field of dance, performance and somatic practices. By discussing her artistic experience with market gardeners and training in market gardening techniques together with somatic practices, the author presents public body workshops regarding vegetation in forests and cultivated areas. At Kerminy, she creates and invests a “greenhouse-laboratory-stage” to invite market garden dancing via methods to divert the codes of the art scene. Thus, this space attesting to a potential renewal of the modes of production and dissemination of art relative to ecological issues is used to present other examples of third places and artistic approaches in agricultural or rural areas. The weave of art and agriculture invites artists to contribute to the places of work they invent, those related to the regeneration of the earth and our living bodies.