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Voici un ouvrage entièrement consacré à « Moïse dans tous ses états »[1]. Il publie sous ce titre les neuf communications d’une journée d’étude qui a eu lieu à Lille en novembre 2017, organisée conjointement par la faculté de théologie de Lille et par l’ACFÉB. Comme c’est toujours le cas, les articles sont de longueur variable, de qualité variable et d’intérêt variable. Ici ou là on constate que ce sont les organisateurs qui ont demandé les collaborateurs dont ce n’était pas toujours le domaine de compétence (voir p. 31 et 76). Le résultat est un ouvrage très intéressant, stimulant et généralement bien fait. On peut s’interroger sur l’utilité de l’abstract en anglais à la fin de chaque article. Il est aussi dommage qu’il n’y ait aucun index à la fin.
Dans son introduction (p. IX-XI), Catherine Vialle présente le volume et le place dans le large contexte des études sur Moïse. Elle affirme que Moïse est le personnage central du Pentateuque, certes, mais aussi de l’ensemble de la Bible, ce qui est peut-être un peu excessif (p. IX) surtout qu’à la page suivante (p. X) on note que Moïse est rare en dehors du Pentateuque. Bien sûr, les récents films sur Moïse témoignent de la réception continue du personnage dans les cultures, mais on n’est pas dans la même optique ni au même niveau !
Le personnage de Moïse et son influence
Le premier article traite de « Moïse historique et la construction du personnage dans le Pentateuque » par Stéphanie Anthonioz (p. 1-12). Il s’agit d’un article de 12 pages un peu rapide mais complet avec de bonnes références dans les notes. L’auteure affirme d’emblée que la question est épineuse puisque certains n’abandonnent jamais l’idée d’une quelconque historicité du personnage (p. 1). L’article se déploie en trois parties : 1- Les arguments historiques ne résistent pas à la critique ; 2- La construction exégétique comme démarche toujours historique ; 3- Comment la construction de Moïse se reflète dans la construction du Pentateuque. La première partie explore les arguments classiques bien connus (Shasu, Apiru, révolte paysanne, stèle de Merneptah, ethnogenèse vs arguments archéologiques) en en montrant le pour et le contre (p. 3-6). L’auteure montre bien comment cet argumentaire est souvent indirect, par vraisemblance ou convenance, ce qui n’est pas un argument. Elle s’interroge sur la justesse du terme « proto-Israélite » et parle de « profondeur mémorielle » contenue dans les récits (p. 5). Elle conclut que la question historique pointe vers le conte, la légende ou le mythe (p. 5-6). La deuxième partie traite des rédactions et de la construction d’une figure de Moïse. Il s’agit d’une approche clairement historico-critique (« reconstruction historique » p. 7). On pourra ne pas être convaincu par les versets allégués sur un « exode sans Moïse » (p. 6 ; voir note 15). La p. 7 présente les deux principaux groupes en présence, les deutéronomistes qui représentent la cour et les prêtres, qui se rejoignent tous deux dans le souci de fonder une identité du peuple, chaque rédaction inscrite dans un contexte historique (p. 7). Chaque point de vue offre un portrait unique (p. 8). La troisième partie explore la construction de Moïse à travers la construction de la Tora[2] (p. 8-12). La conclusion parle donc de « mosaïque », jeu de mots irrésistible dans les circonstances.
Le deuxième article s’intitule « À la lumière de Moïse. Les ‘Moïse redivivi’ dans l’Ancien Testament » par Catherine Vialle (p. 13-29). L’auteure y explore comment Moïse a servi de modèle pour l’Ancien Testament tout entier. Ainsi, il y a plusieurs Moïse redivivi au sujet desquels l’article fait ressortir les ressemblances et les différences. Certains cas sont plus convaincants que d’autres. D’abord Josué, dont les grandes différences par rapport à Moïse posent justement la question d’un Moïse redivivus (p. 13-15). Puis les juges et les rois « dans les pas de Moïse » (p. 16) où c’est beaucoup moins clair. On pense à Déborah ou Gédéon « anti-Moïse » (p. 17). L’article parle souvent des récits de vocation mais semble ignorer qu’il existe un genre littéraire « récit de vocation » qui traverse toute la Bible avec les mêmes éléments. Ainsi, l’appel de Moïse (Ex 3) n’a rien de particulier ou de premier par rapport aux autres récits. Sur les supposés « traits royaux de Moïse » (p. 19) il faut voir la note 13 de la page suivante. La présentation des rois aux p. 20-22 appelle quelques commentaires. Certes, l’éditeur / auteur dtr se montre anachronique (et injuste) parce qu’il les juge selon une loi qui est venue après eux, mais il n’est pas certain du tout que les hauts lieux condamnés soient des lieux de « culte à plusieurs divinités » (p. 20 et 22). En effet, on croit généralement que les cultes cananéens anciens y ont été yahvisés et que, tout au plus, c’étaient des lieux de syncrétisme. On suivra l’auteure plus volontiers dans sa présentation de Josias comme un nouveau Josué (ou serait-ce plutôt l’inverse ?) (p. 22). Nous éprouvons le même embarras par rapport aux prophètes, dont les rapprochements se basent sur les récits de vocation dont nous avons parlé (p. 24) ou sur des critères discutables (« à travers le feu » p. 25 ; oracles de salut de Jr 30–33 p. 26, rouleau de Jérémie p. 27). Enfin, nous voudrions questionner la méthode utilisée ici. Comme c’est souvent le cas pour l’intertextualité, les rapprochements allégués semblent souvent artificiels ou plutôt subjectifs. De même, bien que l’article affirme utiliser une lecture synchronique (« Dans l’état final du corpus biblique tel qu’il nous est parvenu » p. 13 ; « Lu d’un point de vue synchronique » p. 29), des éléments diachroniques y sont souvent allégués.
Le troisième article est de Christian Cannuyer sur « Moïse, inventeur du monothéisme ? Un essai de réponse pimenté d’égyptologie » (p. 31-74). C’est le plus long de l’ouvrage avec 44 pages. C’est aussi l’article le plus paradoxal, à la fois d’une grande érudition et trop long avec plusieurs pages inutiles, voire un peu brouillon. D’emblée, l’auteur indique son malaise par rapport au sujet et aux définitions (voir la note 6, p. 31, sur YHWH). Peut-être s’y étend-il un peu longuement (p. 33-36, la note 13 est bizarre) en des considérations peu importantes ou peu opportunes : « Si tant est que le mot est la chose » (p. 34) ; le sens de « monothéisme », « polythéisme » et « invention » ou le premier qui a utilisé ces mots. « Le sens que nous leur donnons (…) n’est pas celui qui leur était attribué » (p. 36). Le paragraphe sur les trois imposteurs est fort intéressant (p. 33). À la p. 34, il faut corriger « c’est que Moïse, Jésus et le Christ sont présentés » en « c’est que Moïse, Jésus et Mahomet sont présentés ». Il y a des remarques intéressantes, comme la prudence face au zoroastrisme (p. 37 note 30) ou le monothéisme mitigé d’Éléphantine qui serait proche de la religion préexilique (p. 38). Ces pages traitent de questions récurrentes comme l’Israël ancien entre monothéisme et polythéisme (p. 38), le Dieu jaloux ou la distinction entre monolâtrie et hénothéisme (p. 39), la célèbre inscription de Kuntillet Ajrud qui a suscité « la vigoureuse réaction récente d’É. Puech » (p. 40) ! La page suivante parle de « L’impossible quête du Moïse historique » et recoupe le premier article de ce recueil. Un égyptologue ne pouvait pas ne pas parler d’Akhénaton (p. 41). La section suivante sur « Moïse au regard de l’égyptologie » est fort intéressante. Elle montre que, là aussi, il y a des minimalistes et des maximalistes (p. 43) avec des éléments « trop techniques pour que je les aborde ici en détail » (p. 44). À la p. 45 note 67, on note un coup de griffe à Thomas Römer. La p. 47 parle des maximalistes et de leur « vaine obsession à vouloir absolument cerner un Moïse historique ». La stèle de Merneptah ne prouve pas grand-chose (p. 48). On rencontre plusieurs fois une distinction entre le monde universitaire et le monde populaire. La très longue note 80 parle d’un « concordisme exacerbé » au sujet de la théorie du double exode. Les minimalistes sont aussi partagés entre modérés et radicaux (p. 50-51). Voir la note 85 sur la complexité du dossier Apiru. John van Seters est classé parmi les minimalistes radicaux, même si j’ai tendance à être plutôt d’accord avec lui (note 90). L’article revient sur Akhénaton (monothéisme qui relève du fantasme) aux p. 51-52. La section suivante parle de la crise du monothéisme en Égypte ancienne et de la tradition cosmothéiste (p. 53-56). Sans beaucoup de lien avec ce qui précède et avec le thème, l’article parle ensuite des « Romans de Moïse aux époques hellénistique et romaine » (p. 56-60). On aura peut-être plus de difficulté à suivre l’auteur dans la section suivante sur « La mémoire fusionnée de deux traumas : l’expulsion des Hyksôs et la violence du théoclasme amarnien » (p. 61-62). Dans « La distinction mosaïque et l’intolérance monothéiste aux sources de l’antisémitisme païen » (p. 62-66), l’article introduit la « distinction mosaïque » à savoir Moïse ennemi des dieux. Il note que l’aniconisme n’est pas si ancien (p. 63). À la note 146, il aurait été intéressant de citer les études de Th. Römer sur la statue de YHWH dans le temple de Jérusalem[3]. « La violence, prix du monothéisme ? » (p. 66-69) est une section extrêmement intéressante mais qui dérape un peu quand elle parle des « contorsions exégétiques qui voudraient convaincre » (p. 67). La façon de présenter l’intolérance native des monothéismes et leurs tendances violentes est tout à fait remarquable. Les notes de bas de pages sont excellentes. L’auteur continue plus loin, « Personnellement, au risque de scandaliser… » (p. 68). Les pages suivantes sur le « réinvestissement pluraliste du Dieu chrétien » (p. 69) laissent songeur. Il faut dire un mot de la note 175, sur le penchant du christianisme pour la violence agrémentée des opinions politiques de l’auteur sur la pertinence desquelles dans ce forum on peut s’interroger (p. 69). Somme toute, il s’agit d’un article très érudit qui en vient à ne plus parler du monothéisme mais de Moïse dans le monde ancien. Les dernières pages, dans lesquelles l’auteur se débat avec des propos plus personnels, ont été plus pénibles à lire ; elles nous ont semblé franchement de trop et auraient dû être éliminées. On ne sait pas si les articles de cet ouvrage ont été soumis au processus d’évaluation de type nord-américain. On l’aurait souhaité dans ce cas-ci.
Moïse et sa réception dans la Bible
Le quatrième article de Didier Luciani « Moïse dans la littérature de Sagesse et la littérature intertestamentaire » est assez court (p. 75-88, 14 pages) et ne présente rien de particulier. Après les définitions d’usage, l’auteur avoue que ce n’est pas son champ de compétence et qu’il a fait un travail de compilation et de seconde main (p. 76). Le tableau de la p. 77 présente les endroits où se trouve le nom de Moïse (même s’il n’est pas nommé dans le livre de la Sagesse). On peut s’interroger sur la pertinence de la note 4 sur l’absence de Moïse chez les prophètes. Dans les remarques du tableau, Gn ne contient pas le nom, évidemment, parce que Moïse n’était « pas encore né » ni « encorné » ( !). Un second tableau présente les oeuvres intertestamentaires (p. 82) dont la deuxième partie reprend de façon synthétique des éléments développés dans le long article précédent (p. 84). Puis l’auteur explore le thème en suivant les étapes de la vie de Moïse. Il n’est pas facile de comprendre l’usage des gras, des soulignés et des italiques. Il conclut que chaque oeuvre doit être étudiée pour elle-même dans un fonds culturel commun.
Le cinquième article est de Michel Hubaut sur « Moïse dans le Nouveau Testament » et ne compte que 5 petites pages (p. 89-93). Pourquoi avoir utilisé la concordance de Strong en anglais (p. 89) au lieu d’une concordance grecque ? On y parle peu de Mt qui sera l’objet de l’article suivant (p. 89). Le premier point traite des textes du Nouveau Testament où Moïse renvoie à l’ensemble des Écritures (p. 89-90) ; le deuxième du nom de Moïse qui renvoie à la Torah (p. 90) ; le troisième du nom de Moïse dans le cadre d’une controverse (p. 90-91) ; le quatrième de la personne de Moïse au premier plan (p. 91). Il est dommage qu’il n’y ait pratiquement pas de notes de bas de page ni de références. Cet article descriptif aurait certainement pu être plus profond.
Le sixième article est de Bruno Callebaut sur « Jésus et la Loi de Moïse : état des recherches » (p. 95-102). Contrairement au sujet de l’ouvrage, cet article traite de la loi de Moïse, pas de Moïse lui-même. Il étudie la contradiction non résolue surtout dans Mt entre la prise de distance à l’égard de la Loi et son observance totale (p. 95). Ce sont les quelques versets sur l’accomplissement qui feraient problème parce qu’ils sont isolés en Mt. La p. 96 sur la littérature récente ne résout pas la contradiction (par exemple « Jésus est un juif qui discute de choses juives avec des interlocuteurs juifs »). L’auteur note une absence de discussion sur la circoncision qui sera importante dans les Ac et lettres de Paul. Sur l’oeuvre monumentale de John Paul Meier, il note que ses conclusions renforcent le soupçon que ce sont les paraboles critiques envers la loi qui ne seraient pas authentiques (p. 96-97). Au contraire, Jésus est respectueux, certes, mais original. Malgré tout, Jésus prend des distances. Il y a trop de versets là-dessus (p. 98-99). « Tout l’enseignement paulinien est en profond accord avec ce qui va apparaître comme la doctrine évangélique » (p. 99). C’est bien ce que montrent les auteurs récents : un Jésus critique. La conclusion (p. 101) parle de la nouveauté de Jésus et de l’exigence de discernement fondamental : que veut Dieu ? À la p. 102, l’auteur conclut qu’il n’y a pas de solution aux contradictions de Mt ; on ne peut pas décider ce qui est original.
Moïse et sa réception dans les traditions religieuses
Le septième article est de Jean Massonnet sur « Moïse dans la tradition rabbinique », long article de 30 pages (p. 103-133). Pour ceux qui ne connaissent pas le judaïsme rabbinique, il s’agit d’un article bien fait et très informatif. Moïse y est incontournable et domine. L’article suit les étapes de la vie de Moïse, comme l’article précédent, et commente les textes bibliques et d’autres traditions. Sur la naissance et la jeunesse de Moïse (p. 104-105), on note que toutes les hagiographies anciennes sont semblables. Certes, les interprétations rabbiniques ne ressemblent guère à l’exégèse moderne. La p. 112 est importante puisqu’elle explique un peu la méthode rabbinique : « Il (un rabbin) s’appuie sur certaines particularités du texte, des détails qui ne s’imposent pas absolument pour le sens ». Il y a une importante description du nouveau par rapport à l’ancien. Puis à la p. 115 : « Les audaces doivent être cependant appréciées (…). Le paradoxe est une constante de cette tradition ». La p. 116 parle d’une autolimitation puisque la Tora est pleine de contradictions et inapplicable telle quelle. La p. 117 indique que Moïse reçoit une Tora ingérable, d’où une recherche de dialogue. La p. 119 sur le veau d’or est remarquable en ce sens que Moïse y dispense Dieu de son voeu, « paradoxe invraisemblable de la situation ». On peut se demander ce que viennent faire ici les cabalistes (p. 121). À la p. 123 revoir la note 41 où il manque un espace entre anôki et bâ. Les p. 126-127 sur les débats de Moïse pour éviter la mort sont très intéressantes. Attention, à la p. 129 note 47 (aussi dans l’article suivant p. 135 note 1), le célèbre ouvrage de Louis Ginzberg n’a pas été écrit en 2001 mais en 1909 ! Il s’agit de la traduction française. À la p. 129 il y a erreur de citation, non pas Nb 33,28 mais Nb 33,38-39. Quel plaisir enfin de voir Roger Le Déaut cité ici, lui qui a été mon professeur au PIB (p. 131). Merci à l’auteur pour son excellent article.
Le huitième article, de Samir Arbache sur « Moïse dans le Coran et la tradition musulmane », est plutôt long (p. 135-165, 31 pages !) et plein de longues citations du Coran. Pour qui n’est pas familier de la littérature coranique (comme le présent auteur), cet article est une mine d’or. Comme d’autres contributions de ce volume, l’auteur choisit de suivre les étapes de la vie de Moïse. C’est ainsi que sont présentés des épisodes connus par la Bible, le Talmud, la tradition juive et d’autres, inconnus. Les textes du Coran sont mis en tableaux de deux ou trois colonnes parallèles. L’ordre de ces colonnes n’est pas expliqué mais il ne correspond pas à l’ordre des sourates. Faut-il y voir de la critique littéraire ? Certains mots sont en caractères gras, mais il n’est pas facile d’en voir la raison. On n’indique pas non plus de quelle traduction du Coran il s’agit. Quoi qu’il en soit, elle sonne un peu ancienne avec ses passés simples et quelques mots peu employés de nos jours. Il y a peu à souligner ici. À la p. 158, Coré y est désigné comme « notable » au lieu de « lévite ». Le texte biblique de Nb 16 est plus complexe que ne le suppose l’article. La conclusion de la première partie indique qu’il faudrait appliquer à l’étude du Coran « les méthodes actuelles de l’exégèse et de la critique textuelle » (p. 162 ; il y revient à la p. 165 note 58). Certes, mais tout reste à faire. Il faut savoir gré à l’auteur pour ce long article très instructif.
Le neuvième et dernier article est de Dominique Guery sur « Moïse, préfiguration du Christ et du Messie. Interprétation dans l’iconographie chrétienne » (p. 167-180). C’est un article malheureusement trop court pour l’ampleur du sujet. Les manifestations artistiques des thèmes bibliques ont toujours suscité beaucoup d’intérêt et le lecteur reste un peu sur sa faim ici. Les grandes étapes de l’art chrétien y sont explorées rapidement, de l’art paléochrétien, au Moyen Âge, à la Contre-Réforme jusqu’au 17e siècle. Quelques remarques sont intéressantes, comme le rapprochement entre Moïse et saint Pierre (p. 170), la récupération de Moïse par les politiciens comme modèle de pouvoir (p. 173) ou encore le fameux Moïse « cornu » (p. 173-175). La conclusion de l’article ouvre une perspective qu’il vaudrait la peine de développer sur l’exégèse implicite des artistes « livrés à eux-mêmes » (p. 176). L’auteure est bien consciente de son « trop rapide survol de la figure de Moïse dans l’iconographie chrétienne » qui aurait dû continuer avec les 19e et 20e siècles (p. 179). À la fin, elle revient sur les types d’interprétation théologique « symbolique, allégorique ou tout simplement politique d’une époque » (p. 179).
Les organisateurs et auteurs du colloque de 2017 ne pouvaient pas savoir qu’il y aurait sur Moïse un ouvrage important publié quelques années plus tard (Jacob Rogozinski, Moïse l’insurgé, 2023) montrant du coup combien les études sur Moïse se portent bien et combien le sujet demeure stimulant. Grand merci pour cette excellente contribution.
Appendices
Notes
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[1]
Moïse dans tous ses états. Le personnage de Moïse et sa réception dans la Bible et les traditions religieuses (Acta orientalia belgica, subsidia V), sous la direction de Catherine Vialle, avec le soutien de la Commission Recherche de l’Université catholique de Lille et de Solidarité-Orient / Werk voor het Oosten (Bruxelles), Bruxelles – Lille, 2020, 180 pages.
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[2]
Il est remarquable que, souvent dans le livre, la Tora est écrite de cette manière plus classique plutôt que de la manière contemporaine « Torah ».
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[3]
Cf. Thomas Römer, « Y avait-il une statue de YHWH dans le premier temple de Jérusalem ? Enquêtes littéraires à travers le Bible hébraïque », Asdiwal, revue genevoise d’anthropologie et d’histoire des religions, 2 (2007), p. 40-59, révisé partiellement dans « Le dossier biblique sur la statue de YHWH dans le premier temple de Jérusalem. Enquêtes scripturaires à travers la Bible hébraïque », Revue de théologie et de philosophie, 141 (2009), p. 321-342.