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« Les organisations face aux transitions internationales », Eric Milliot, Sophie Nivoix, Jean-Paul Lemaire, Vuibert 2017

Cet ouvrage rassemble des contributions de recherche sur la façon dont les états et organisations opèrent à l’international dans un monde marqué par de multiples transitions, qu’elles soient de nature économique, politique, réglementaire, sociale ou technologique. Ces recherches ont été sélectionnées parmi toutes celles présentées lors de la 5ème Conférence annuelle d’Atlas-AFMI, Association francophone de Management International, qui s’est déroulée à Hanoï en 2015. Dans la première partie sont rassemblés quatre travaux portant principalement sur les crises financières, leurs origines et leurs conséquences. La seconde partie est consacrée aux remises en question inhérentes aux phases de transition : comment les pays modifient leur modèle socio-économique, comment les associations de consommateurs changent leurs pratiques, comment se dessinent les nouvelles trajectoires d’internationalisation des PME, comment les entreprises font évoluer leur logistique. La troisième partie est centrée sur le management et la prise de décision au sein des entreprises confrontées à des mutations internes ou externes : choix d’investissement à l’étranger, stratégie d’innovation, décision d’exportation ou encore nouveaux modes de création.

Ce recueil intéressera les lecteurs voulant connaître l’état actuel de la recherche en management international. Il contient des travaux portant sur divers niveaux d’analyse : les pays, les entreprises, les associations d’acteurs, ou encore les dirigeants. La diversité des recherches s’exprime aussi à travers les contextes étudiés : le lecteur trouvera des analyses relatives aux économies développées et d’autres examinant les économies émergentes. Enfin, ce livre a le mérite d’étudier le mouvement, ou plutôt les mouvements de notre monde socio-économique. La focalisation sur les transitions a permis de sélectionner des travaux portant sur le changement, et c’est bien ce qui importe à tout niveau d’analyse.

“An accident of geography – compassion, innovation and the fight against poverty”, Richard C. Blum, Thomas C. Hayes, Greenleaf Book Group Press 2016

“An accident of geography” is not a book dedicated to management science or economics. An accident of geography is first a book about the fight against poverty. But one main lesson from its reading is that what is developed in the context of economics, finance and management can be useful to help poor people improve their life.

The location of your birthplace explains what is possible to do in your life: this is what Blum calls the accident of geography. The book describes the extraordinary life of Richard Blum who had the chance to be born in a developed country. Blum’s practices have helped those people on earth who remain desperate for clean water, food, or access to education. Blum had been a successful private equity investor and used his professional knowledge to develop philanthropic actions for improving the life of poor people, especially in Nepal and Tibet. Richard C. Blum gives the lessons extracted from his experience, like listening to the poor’ voice, or combining long-term investment with compassion. His experience also highlights the importance of politics for developing strategies. Blum also created the Blum Center at the University of Berkeley, California, for students who want to make the good out of their lives. The Blum Center is very successful, attracting a lot of students and making them act for improving the life of others.

From an academic perspective, this book is about connections between economic and social performance. Its reading can be very inspiring for researchers in the area of corporate social responsibility or “bottom of the pyramid” strategies. The experience described provides ideas that would be worth testing on a large scale. A must-read to reduce the accident of geography.

« Management international », Hanane Beddi, Sophie Nivoix, Vuibert 2017

L’ouvrage d’Hanane Beddi et Sophie Nivoix propose une démarche d’analyse pour développer l’entreprise à l’international. Cette démarche s’appuie sur les connaissances accumulées en recherche et est illustrée par de de nombreux exemples récents. Les auteures déploient leur analyse autour de trois questions correspondant aux trois parties du livre : pourquoi s’internationaliser ? Quels moyens pour s’internationaliser ? Quelles spécificités pour l’entreprise à l’international ?

Ce livre présente plusieurs atouts. Tout d’abord, un bon équilibre a été trouvé entre théorie et pratique. Le lecteur pourra comprendre les fondements théoriques des stratégies d’internationalisation et il pourra aussi apprendre une démarche pratique de déploiement sur la scène internationale. De fait, cet ouvrage s’adresse à un public large : les étudiants découvriront les principaux concepts du management international et les processus d’internationalisation; les dirigeants y trouveront matière à réflexion sur leurs pratiques ou une méthode d’élaboration d’une stratégie.

Un autre avantage de ce livre est sa taille. Les auteures ont réussi à synthétiser les connaissances sur un sujet complexe en un peu plus de 200 pages, ce qui constitue un tour de force. Bien sûr des choix ont dû être effectués, mais la sélection se révèle pertinente. Les théories sont décrites de façon concise, néanmoins le lecteur pourra se reporter aux références du chapitre – références bien choisies – pour explorer plus en profondeur un point qui a soulevé son intérêt.

L’objectif des auteures était de proposer un ouvrage synthétique, ancré dans les connaissances théoriques, et opérationnel : le but est atteint. Au final, ce livre mérite d’être lu par tous, et est en particulier recommandable pour tous ceux qui n’ont aucune connaissance en management international.

« Management Interculturel – Comprendre et gérer la diversité culturelle », Ulrike Mayrhofer, Vuibert

Notre culture est le reflet de notre représentation sociale de la réalité. Nos logiques de raisonnement et nos actes sont influencés par le contexte dans lequel nous avons été élevés et avons grandis. Nul doute qu’en entreprise la culture imprègne les pratiques de management. Nul doute que les différences culturelles impactent les activités de l’entreprise internationale. Par conséquent, il est logique que le management interculturel soit perçu comme une nécessité par de nombreux chefs d’entreprise et responsables des ressources humaines. L’ouvrage d’Ulrike Mayrhofer explique ce qu’est le management interculturel, en partant de l’influence qu’ont les différences entre cultures nationales sur le marketing, la communication, la gestion du personnel ou encore l’organisation des activités de l’entreprise. Le livre s’appuie sur de nombreux exemples et sur 10 études de cas qui traitent de situations interculturelles variées.

L’ouvrage est plutôt complet quant aux thèmes abordés. Il souligne à la fois les effets positifs et négatifs que peut engendrer la confrontation des cultures, sans parti pris de l’auteur.

L’un des atouts de ce livre est son ancrage dans les connaissances académiques accumulées sur le sujet, depuis les travaux de Philippe d’Iribarne dans les années 1990 jusqu’aux plus récents. Le second atout réside dans la présentation pédagogique qui a été choisie. Le livre concerne les étudiants voulant apprendre cette facette du management. Il concerne aussi les dirigeants et managers qui souhaitent actualiser leurs connaissances et comparer leurs pratiques à celles en vigueur dans d’autres entreprises.

La confrontation à l’autre nous renseigne d’abord sur nos propres modes de pensée et nos façons d’agir. C’est ce que concluaient déjà les anthropologues qui, voilà plus d’un siècle, rencontraient des ethnies inconnues. Cette affirmation est toujours d’actualité. C’est pourquoi le management interculturel est non seulement important, mais surtout passionnant.

«Internationalisation ouverte», Nadine Tournois et Philippe Very (cood.), Vuibert 2018

L’internationalisation ouverte correspond à une nouvelle façon de concevoir le développement international des entreprises. Traditionnellement l’analyse s’ancre sur l’identification et le développement de ressources financières et humaines propres à l’entreprise lui permettant d’avoir un avantage concurrentiel exploitable à l’international.

Dans cette nouvelle approche, l’avantage concurrentiel repose sur l’ouverture, c’est-à-dire fondamentalement sur les réseaux et les alliances. Si les résultats sont plus rapides et s’ils autorisent l’émergence d’une puissance économique décuplée pour l’entreprise concernée, elle implique en corollaire un partage de la valeur créée avec les partenaires.

L’internationalisation ouverte va donc bien au-delà d’une modification de processus, elle repose avant tout sur une évolution de la mentalité des dirigeants dans leur façon de concevoir l’international, comme une opportunité de développement en réseau, menée souvent d’ailleurs et selon les régions du monde concernées, en parallèle, avec le processus classique d’internationalisation « fermée ».

C’est l’ensemble de ces éléments qui est présenté dans l’ouvrage sous forme de recherches menées sur les exigences préalables à l’internationalisation ouverte et notamment la dimension culturelle, sur l’ouverture aux partenariats, et sur les résultats obtenus.

"China's Global Political Economy, Managerial Perspectives", Robert Taylor, and Jacques Jaussaud (edtors), Routledge 2018

Recent decades have witnessed the emergence of China as a global power and i ts leaders are a major force in decision-making.

Much has been written about China’s economy, as well as its business management system. China's Global Political Economy, however, is designed to bring together these two perspectives, serving to enhance our understanding of China’s growing global role.

Examining changes in the management strategies of foreign companies investing in China and Chinese enterprises doing business overseas, this book analyses China’s political economy in the context of the Communist Party’s changing policies. The introductory section begins by studying the aspects of Chinese economic growth as it impacts on domestic social issues and the projection of Chinese power abroad. Within this overall framework, it then goes on to critically assess the effects of foreign investment, business management strategies, human resource management, corporate social responsibility and the financial services sector. Arguing that the encouragement of consumption is a significant objective of the Chinese leadership, the last section is concerned with the importance of the food industry.

This book will be of interest to students and scholars of Chinese business, management and international political economy, as well as policymak