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Le déficit démocratique, qui se manifeste par un manque de confiance entre les élus politiques et les citoyens ou par un besoin de rétablir ces liens de confiance, ne pourrait être résorbé de manière efficace et durable sans une institutionnalisation de l’éthique gouvernementale. Cette affirmation est centrale à l’ouvrage pédagogique consacré par Yves Boisvert à l’éthique gouvernementale. Pour fonder son raisonnement, l’auteur articule un argumentaire puisant sa pertinence dans la légitimité et « la relation récurrente que les responsables politiques ou administratifs font entre la question de la confiance et le besoin de recourir à l’institutionnalisation de l’éthique ». Ce faisant, Yves Boisvert nous invite à une réflexion interdisciplinaire, transcendant les approches politiques, sociologique et juridico-administrative de l’éthique. La structure de l’ouvrage révèle une portée pédagogique et de transfert des connaissances, issues des travaux de recherche mobilisés dans le cadre de cet oeuvre, dans le domaine de l’éthique publique. Professeurs et étudiants en science politique, sociologie et éthique appliquée y trouveront un cadre d’analyse stimulant et des illustrations à l’échelle de l’OCDE, du Canada, du Québec et du monde municipal nord-américain.