Abstracts
Abstract
As the Brabant Revolution of 1789 came ever closer, the idea of national unity slowly took hold in the Southern Netherlands, that is, present-day Belgium. The current study looks at how this national consciousness arose in the years preceding the Brabant Revolution. Through an analysis of two literary journals, Den Vlaemschen Indicateur (1779–87) and the Journal des Pays-Bas autrichiens (1786), this essay identifies and examines how national belonging was imagined and articulated through fiction, either through poems, anecdotes, or imaginary letters. Taken together, these case studies illustrate the importance of literary journals in the Southern Netherlands as they fostered a period of nation-building, which was cultural rather than political. By reconstructing the social and biographical trajectories of the editors of these journals, this study brings clarity to the history of proto-Belgian journalism as it emerged during the second half of the eighteenth century.
Résumé
À l’approche de la révolution brabançonne de 1789, l’idée d’unité nationale prend forme au sud des Pays-Bas, dans ce qui deviendra la Belgique. Cet article propose d’observer comment cette conscience nationale a pu émerger dans les années précédant la révolution de Belgique. Par l’analyse de deux journaux littéraires, Den Vlaemschen Indicateur (1779-1787) et le Journal des Pays-Bas autrichiens (1786), l’autrice délimite et observe comment l’appartenance nationale est imaginée et articulée dans la fiction, que ce soit à travers des poèmes, des anecdotes ou des lettres imaginaires. Considérées dans leur ensemble, ces études de cas montrent l’importance des journaux littéraires au sud des Pays-Bas, dans la mesure où ces derniers ont donné un élan culturel, plutôt que politique, à l’édification d’une nation. En retraçant les trajectoires sociales et biographiques des éditeurs de ces périodiques, cette étude éclaire l’histoire du journalisme proto-belge, qui émerge dans la seconde moitié du dix-huitième siècle.