Abstracts
Abstract
The Second World War saw the Health League of Canada revive its campaign to combat syphilis and gonorrhea among Canadians, a task made urgent by the perceived need to secure moral and medical advantages for the dominion during a global conflict. While the league strongly supported public venereal disease education, it was also convinced that Canadians would benefit most from a hybrid “moral-medical” model of teaching that blended scientific information with moral instruction. By examining the content presented to audiences in film and lecture events — a staple of the organization’s wartime activities, which blended entertainment, health education, and moral instruction — it becomes clear that the advice the league extended to Canadians was intended to reassert the importance of morality to public health at a time when increasingly effective treatments for venereal disease lessened the impact of infection. For the league, sexual activity within the confines of heterosexual marriage was the only morally and medically tenable form sexuality could take; any other alternative endangered the bodies and minds of Canadians at a time when their nation needed them at their healthiest.
Résumé
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Ligue de santé du Canada a relancé sa campagne de lutte contre la syphilis et la gonorrhée parmi les Canadiens, une tâche rendue urgente par la nécessité perçue d’assurer des avantages moraux et médicaux au Dominion au cours d’un conflit mondial. Bien que la ligue soutienne fermement l’éducation publique sur les maladies vénériennes, elle est également convaincue que les Canadiens bénéficieraient davantage d’un modèle d’enseignement hybride « moral-médical », mêlant informations scientifiques et enseignement moral. En examinant le contenu des films et des conférences présentés au public - un élément essentiel des activités de l’organisation en temps de guerre, qui entremêlait divertissement, éducation sanitaire et enseignement moral - les conseils prodigués par la ligue aux Canadiens visaient clairement à réaffirmer l’importance de la moralité pour la santé publique à une époque où des traitements de plus en plus efficaces contre les maladies vénériennes réduisaient l’impact de l’infection. Pour la ligue, l’activité sexuelle dans le cadre du mariage hétérosexuel était la seule forme moralement et médicalement défendable que pouvait prendre la sexualité ; toute autre solution mettait en danger le corps et l’esprit des Canadiens à un moment où leur nation avait besoin qu’ils soient en pleine santé.