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Dynamiques collectives et territoires. Neuf défis pour des territoires compétitifs, innovants et durables Anne Albert-Cromarias, Thérèse Albertini et Patrice Terramorsi

  • Valérie Barbat and
  • François Bousquet

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  • Valérie Barbat
    Professeure KEDGE

  • François Bousquet
    Professeur ESC Pau

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Cover of Pratiques différentes, pratiques innovantes : que dit le marketing des PME ?, Volume 37, Number 2, 2024, pp. 7-158, Revue internationale P.M.E.

L’ouvrage Dynamiques collectives et territoires, élaboré sous la direction d’Anne Albert-Cromarias, Thérèse Albertini et Patrice Terramorsi, est issu des travaux de 22 chercheurs en sciences de gestion. Il nous est proposé par les éditions ISTE, à qui on doit notamment une série d’ouvrages sur « le développement des territoires » et une autre, dans laquelle le présent livre est publié, sur « entrepreneuriat, territoires et innovation ». La problématique fédératrice de ce travail foisonnant est celle du management des dynamiques territoriales. Cette problématique est abordée avec des contours larges. Elle intègre bien sûr la question du développement économique du territoire, mais aussi celle de la durabilité et de l’harmonie de ce développement, des enjeux sociaux posés. Les sciences de gestion ont ici à la fois vocation à identifier des solutions techniques de management et à servir le bien commun. Les travaux présentés ont été sélectionnés de façon à couvrir tous les secteurs d’activité (agroalimentaire, artisanal, technologique, service), mais aussi les principales problématiques posées par les dynamiques territoriales : Le cadrage théorique de ces travaux est varié. Toutefois, le recours aux travaux de l’École française des proximités y est fréquent. Cela montre, si besoin était que, depuis les années quatre-vingt-dix, cette école s’est largement imposée non seulement dans les recherches en géographie économique, en économie territoriale, mais aussi dans les recherches en gestion et en management public. Le recours à ces travaux tient notamment à un outillage analytique très opérationnel et à la possibilité de mobiliser à la fois des échelles géographiques différentes et des coordinations entre collectifs et individus. Le premier chapitre porte sur une réalisation qui, bien qu’expérimentale, offre des perspectives riches. Tramaye est une commune de 1 056 habitants, située en Saône-et-Loire. Le projet analysé a consisté en la création d’un établissement de formations supérieures en trois ans concernant l’apprentissage mixte de métiers artisanaux et de sciences humaines. Il est porté par cinq entrepreneurs engagés dans une démarche associative et solidaire. Le cas montre la réalisation d’une démarche d’entrepreneuriat collectif au sein d’un territoire qui ne bénéficie ni d’effet de métropolisation, ni d’agglomération d’entreprises, ni des ressources sectorielles d’un cluster. Il a émergé grâce à deux atouts principaux. D’une part, la définition d’une stratégie différenciante, inscrite dans la démarche RSE des porteurs du projet. L’auteur, Alexandre Asselineau, parle de « management stratégique responsable ». D’autre part, la possibilité de s’appuyer sur un territoire qui offre aux acteurs du projet le socle d’une vision commune, d’une forte adhésion des parties prenantes et d’un volontarisme affirmé. Le point fort du projet est la cohérence entre la stratégie responsable définie et la vision partagée par l’environnement territorial du projet. L’intérêt du cas traité est notamment de montrer comment un projet entrepreneurial peut émerger ex nihilo en milieu rural. Le deuxième chapitre s’interroge sur les modalités de préservation d’un bien commun soumis au risque de prédation d’acteurs rivaux. Dans un premier cas, celui de la production de maïs en Alsace, le bien commun à protéger est celui de la réputation qualitative du produit. L’organisation d’une collectivité professionnelle en réseau dit « distribué » permet d’effectuer des choix collectifs, de surveiller les pratiques, d’adopter des sanctions sociales en cas de non-respect du bien commun. Dans un second cas, celui du secteur de la production de pommes de terre sur l’île de Noirmoutier, la préservation du bien commun s’effectue grâce à une coopérative au centre d’un réseau dit « administré ». Au-delà de la nécessaire proximité culturelle et professionnelle mise en exergue dans les deux cas, cette préservation requiert également une proximité physique, des systèmes d’information et des rotations des personnes aux …