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LYONS, Natasha, 2007 Quliaq tohongniaq tuunga (making histories): Towards a critical Inuvialuit archaeology in the Canadian Western Arctic, Ph.D., University of Calgary, Calgary, 347 pages.
The Inuvialuit of the Western Canadian Arctic have been both underrepresented and misrepresented in the annals of written history. The present study has sought to redress this gap both theoretically and methodologically through the process of undertaking a community-based archaeology project with the Inuvialuit. This study was formulated within a critical perspective, with a view to developing a localised critical theory suited to Inuvialuit worldviews and social needs. Methodologically, the project aimed to enfranchise Inuvialuit into the process of (re)telling their histories through the identification and (re)interpretation of Inuvialuit material culture. Inuvialuit elders superseded this task by situating their traditional objects in a rich tapestry of personal stories, experiences, and remembrances. They demonstrated how Inuvialuit approaches to the past are fundamentally different from western perspectives of linear history. The study explores the convergences and divergences between how the Inuvialuit past is portrayed by insiders and outsiders, and also suggests how such representations are constructed within present cultural and sociopolitical circumstances. Inuvialuit elders and community leaders asserted that their identities are constituted by their knowledge of a shared history and by their relationship to the land, and that these representations of the past are critical to understanding their present and to negotiating their future. The relationship developed over the course of this project between the Inuvialuit and archaeological communities has made strides towards both a critical Inuvialuit archaeology and towards the decolonizing of archaeological theory and practice in the Canadian north.
Quliaq tohongniaq tuunga (produire des histoires): Vers une archéologie inuvialuit critique de l’Arctique de l’Ouest canadien, Ph.D., University of Calgary, Calgary, 347 pages.
Les Inuvialuit de l’Arctique de l’Ouest canadien ont été à la fois sous-représentés et mal représentés dans les annales de l’histoire écrite. Le présente étude essaye de redresser cet écart de façon théorique et méthodologique en entrepenant un projet archéologique en collaboration avec les Inuvialuit. L’étude a été formulée afin de développer une critique théorique locale accommodant la vision du monde et les besoin sociaux inuvialuit. Méthodologiquement, ce projet vise à affranchir les Inuvialuit en (re)racontant leurs histoires à travers l’identification et la (ré)interprétation de leur culture matérielle. Les aînés Inuvialuit entreprirent cette tâche en situant leurs objets traditionnels dans une riche tapisserie d’histoires personnelles, d’expériences et de souvenirs. Ils démontèrent comment les approches inuvialuit sur le passé sont fondamentalement différentes de l’histoire linéaire des perspectives occidentales. Cette étude explore les convergences et divergences dans la façon dont le passé des Inuvialuit est dépeint par eux-mêmes et par les étrangers, et suggère comment de telles représentations sont construites à l’intérieur de circonstances contemporaines culturelles et sociopolitiques. Les aînés et dirigeants des communautés inuvialuit font valoir que leurs identités sont constituées par leur connaissance d’une histoire commune et leur relation à leur territoire, et que ces représentations du passé sont critiques pour comprendre leur présent et négocier leur futur. La relation qui s’est développée au cours de ce projet entre les communautés inuvialuit et archéologiques a fait de grands progrès vers une archéologie inuvialuit et la décolonisation de la théorie et pratique archéologique dans le nord canadien.
MORIN, Alexandre, 2008 Intégration sociale et problèmes sociaux chez les Inuit du Nunavut. Stratégies des Nunavumiut à l'égard des possibilités et contraintes de la vie contemporaine, Ph.D., Université Laval, Québec, 324 pages.
La présente étude porte sur l'intégration des Inuit du Nunavut (Canada) à leur société: 1) les valeurs auxquelles ils adhèrent et les normes qui orientent leur comportement, 2) leurs occupations sociales et économiques, 3) leurs interactions sociales et d'entraide 4) et les moyens dont ils disposent pour l'ensemble de ces fins. Nous voulons notamment saisir la manière dont ils font face aux difficultés rencontrées, principalement celles associées à divers problèmes sociaux (suicide, violence, abus d'alcool, etc.). Outre la sociologie de l'intégration sociale et des problèmes sociaux, la typologie de la rationalité de l'acteur (Boudon) et le concept de «fait social» (Durkheim) permettent de comprendre la logique d'action des individus, ainsi que les institutions sociales et phénomènes sociaux dans lesquels celle-ci s'inscrit. L'analyse statistique concerne certaines conditions de vie objectives (contexte structurel ou comportements) et subjectives (perceptions ou motivations) de l'ensemble des Nunavumiut: population, logement, langue, scolarité, économie, santé, mobilité géographique, réseaux sociaux et participation sociale. De l'analyse des parcours de vie (entrevues) ressortent sept sociotypes d'intégration sociale synthétisés en trois modes socio-intégrateurs prépondérants: la résilience, continuelle ou intermittente, lorsque les problèmes sociaux et autres obstacles entravent massivement l'intégration sociale; l'offre de soutien social, obligée ou délibérée, pour faire face à ces écueils, respectivement au niveau familial ou collectif; et la formulation ou l'accomplissement d'aspirations socioprofessionnelles, afin de s'épanouir au-delà de l'adversité. L'intégration sociale des Nunavumiut serait notamment le fruit de diverses logiques d'action individuelles typiquement rationnelles, influencées par les institutions sociales et phénomènes sociaux que sont l'individualisme, le foisonnement des aspirations, le salariat, le techno-bureaucratisme économique, la famille, la solidarité sociale et l'identité ancestrale. Si quelques-uns de ces phénomènes sont issus ou associés à une société jadis principalement fondée sur les traditions, ils s'inscriraient cependant tous dans la modernité. Enfin, l'étude de la société inuit doit aussi s'effectuer en prenant en compte les facteurs contemporains et les traits sociologiques universels que partagent les Inuit avec les allochtones, afin de compléter les explications historiques et ethnoculturelles dominant la littérature sur les autochtones.
Social integration and social problems among the Inuit of Nunavut. Nunavumiut strategies regarding possibilities and constraints of contemporary life, Ph.D., Université Laval, Québec, 324 pages.
The present study concerns the integration of the Inuit of Nunavut (Canada) to their society: 1) the values and norms that direct their behaviour, 2) their social and economic activities, 3) their social and mutual aid interactions, 4) and their means to achieve the above mentioned items. I tried to figure out how the Nunavumiut face difficulties, mainly those associated to various social problems (suicide, violence, alcohol abuse, etc.). Beside the sociology of social integration and social problems, the typology of the actor’s rationality (Boudon) and the concept of “social fact” (Durkheim) allow to understand the logic of individuals’ actions, as well as the social institutions and phenomena. Statistical analysis is used concerning some objective life conditions (structural context or behaviours) as well as subjective ones (perceptions or motivations) for all Nunavumiut: population; housing; language; education; economy; health; geographic mobility; social networks and participation. From the analysis of life stories (gathered during interviews) seven sociotypes of social integration were identified that can be synthesised into three modes: resilience, continuous or intermittent, when social problems and other obstacles massively block social integration; offering social aid, obliged or deliberated, to face all these pitfalls, at the family or collective levels; and the formulation or accomplishment of socio-professional aspirations, to rise above adversity. The social integration of the Nunavumiut would thus be the fruit of various logics of rational individual actions, influenced by social institutions and phenomena, such as individualism; aspirations; wage-earning; economic techno-bureaucratism; family; social solidarity and ancestral identity. If some of these phenomena stem from, or are associated with, a society formerly funded on traditions, they are now part of modernity. Finally, the study of Inuit society needs to take into account contemporary factors and universal sociological traits that Inuit share with non-Inuit to complete the historical and ethnocultural explanations that are dominant in the literature on Aboriginal peoples.
RUBICZ, Rohina Celeste, 2007 Evolutionary consequences of recently founded Aleut communities in the Commander and Pribilof Islands, Ph.D., University of Kansas, Lawrence, 178 pages.
This study uses molecular genetic markers to investigate the genetic consequences of the founding and other historic events on the Aleut gene pool. Maternal markers (mtDNA RFLPs and sequencing), paternal markers (Y chromosome SNPs and STRs), and biparentally-inherited markers (autosomal STRs, and classic genetic markers from the literature) are characterized to address the questions: (1) is there reduced genetic diversity in recently founded Aleut communities compared to the parental Aleutian Aleut population? (2) How reproductively isolated are these communities? (3) Is there symmetry in maternal versus paternal gene flow? (4) What is the genetic effect of the interaction genetic drift and gene flow? (5) Which of the three aggregates differentiates most from the parental population? Maternal markers for all Aleut populations belong to Native American mtDNA haplogroups A and D, indicating there was no non-Native female gene flow into the population, for individuals claiming Aleut maternal ancestry. In contrast, the majority of paternal markers (73% to 90%) are of non-Aleut origin, due to gene flow from Russians and other non-Aleut males. The Bering community exhibits considerably reduced mtDNA diversity, demonstrated by the fixation of haplogroup D, and gene diversity=0.29, compared to other Aleuts (St. George=0.56, St. Paul=0.72, and Aleutian Aleuts=0.77). This is likely the result of Bering experiencing a founder effect, followed by its closure from other Aleut populations after the U.S. purchase of Alaska in 1867. Meanwhile, the Pribilof communities remained in contact with the Aleutian inhabitants. The low gene diversity, however, is not demonstrated by the paternal markers for the communities (Bering=1.0, St. Paul=0.9591, St. George=0.9167, and Aleutian Aleuts=0.9565), or the autosomal markers (Bering Aleuts= 0.776, and Bering mixed Aleuts=0.882). The results indicate genetic drift may be acting on the maternal lineages, while the opposing evolutionary force of gene flow is affecting the paternal markers. Autosomal markers are intermediate, falling within the range of other Native American and Siberian populations. This study demonstrates that due to unique historic events, the Bering community has differentiated most from the parental Aleut population, but that St. Paul and St. George have also experienced evolutionary genetic change due to their founding.
Les conséquences évolutives des communautés aléoutes récemment fondées sur les îles Commander et Pribilof, Ph.D., University of Kansas, Lawrence, 178 pages.
Cette étude utilise la marqueurs de la génétique moléculaire pour trouver les conséquences génétiques de la fondation et d’autres évènements historiques dans le patrimoine génétique aléoute. Les marqueurs maternels (ADNmt RFLP et les séquences), les marqueurs paternels (chromosome Y, SNP et STR), et les marqueurs hérités des deux parents (autosomal STR et les marqueurs génétiques classiques dans la littérature) sont décrits pour poser les questions suivantes: 1) Y a-t-il une réduction de la diversité génétique dans les communautés aléoutes récemment fondées en comparaison avec leurs populations d’origine? 2) Est-ce que ces communautés sont isolées au niveau reproductif? 3) Y a-t-il une symétrie entre l’apport génétique maternelle et paternel? 4) Quel est l’effet génétique dans l’interaction de la dérive génétique et de la circulation des gènes? (5) Lequel des trois agrégats se différencie le plus de la population parentale? Les marqueurs maternels de toutes les populations aléoutes font partie des groupes haplo A et D ADNmt des populations autochtones de l’Amérique, indiquant qu’il n’y a pas eu un apport génétique de femmes non-autochtones chez les individus se disant de descendance maternelle aléoute. En contraste, la majorité des marqueurs paternels (73% à 90%) sont d’origine non-aléoute, dus à l’apport génétique des hommes russes et d’autres origines non-aléoutes. La communauté de l’île de Béring montre une diversité considérablement réduite de l’ADNmt, démontrée par la fixation du groupe haplo D et un coefficient de diversité génétique de 0.29 en comparaison avec les autres Aléoutes (St. George=0.56, St. Paul=0.72, et Aléoutes des îles Aléoutiennes=0.77). Cela est probablement dû au fait que l’île de Béring a subi un effet fondateur, suivi par son isolement des autres populations aléoutes après l’achat de l’Alaska par les États-Unis en 1867. En ce temps-là, les communautés de Pribilof restèrent en contact avec les habitants aléoutes. Néanmoins, le peu de diversité génétique n’est pas démontré par les marqueurs paternels de ces communautés (Béring=1.0, St. Paul=0.9591, St. George=0.9167, et Aléoutes des îles Aléoutiennes=0.9565), ou par les marqueurs autosomaux (Aléoutes de l’île de Béring=0.776, et Aléoutes de Béring mélangés=0.882). Les résultats indiquent que la dérive génétique pourrait agir sur les lignages maternels, alors que la circulation des gènes affecte les marqueurs paternels. Les marqueurs autosomaux sont intermédiaires, tombant dans le registre des populations autochtones de l’Amérique et de la Sibérie. Cette étude démontre que dû à des évènements historiques uniques, la communauté de l’île de Béring s’est différenciées le plus de la population parentale aléoute mais que celles de St. Paul et de St. George ont aussi subi un changement génétique évolutionnaire à cause de leur fondation.
SAKAKIBARA, Chie, 2007 Cetaceousness and global warming among the Iñupiat of Arctic Alaska, Ph.D., The University of Oklahoma, Norman, 222 pages.
Based on my 2004-2007 ethnographic fieldwork in Barrow and Point Hope, Alaska, this dissertation reveals how collective uncertainty about the environmental future is expressed and managed in Iñupiaq practices, and by extension, how deeply global warming penetrates the cultural core of their society. To do so, I illustrate different aspects of Iñupiaq-bowhead whale relationships, or the ways people make whales a central feature of their lives. I examine specific ways in which global warming in the Arctic influences Iñupiaq society, particularly those cultural institutions and practices that link people spiritually and materially with bowhead whales. I argue that by influencing the bowhead harvest and the Iñupiat homeland, climate change increases environmental uncertainties that both threaten and intensify human emotions tied to identity. This emotional intensity is revealed in the prevalence of traditional and newly invented whale-related events and performances, the number of people involved, the frequency of their involvement, and the verve or feelings with which they participate. This study is not about the fragility of Iñupiaq society or identity. What I found is that the Iñupiaq people retain and strengthen their cultural identity to survive unexpected difficulties with an unpredictable environment. They do so consciously and unconsciously by reinforcing their relationship with the whales. By presenting people's voices and using humanistic methods, this study shows how a whale-centric worldview has been influenced by unpredictable environmental change and how people work toward retaining their identity throughout their physical and spiritual associations with the whales.
Les cétacés et le réchauffement global chez les Iñupiat de l’Alaska arctique, Ph.D., The University of Oklahoma, Norman, 222 pages.
Basée sur mon travail ethnographique de 2004 à 2007 à Barrow et Point Hope, Alaska, cette thèse révèle comment l’incertitude collective sur le futur environnemental est exprimée et gérée dans les pratiques iñupiaq et, par extension, comment le réchauffement global pénètre profondément dans le nucléus culturel de leur société. J’y illustre donc les différents aspects des relations entre les Iñupiat et les baleines boréales, ou les façons dont les gens font des baleines une caractéristique centrale de leurs vies. J’examine comment le réchauffement global de l’Arctique influence la société iñupiaq, particulièrement les institutions et pratiques culturelles liant les gens spirituellement et matériellement avec les baleines boréales. Je soutiens qu’en influençant la chasse à la baleine et le territoire des Iñupiat, le changement climatique accroît les incertitudes environnementales qui menacent et intensifient les émotions humaines liées à l’identité. Cette intensité émotionnelle se révèle dans la prédominance des activités et performances traditionnelles et nouvellement inventées, le nombre de personnes impliquées, la fréquence de leur implication, et la verve ou les sentiments avec lesquels elles participent. Cette étude ne concerne pas la fragilité de la société ou de l’identité iñupiaq. J’ai plutôt découvert que les Iñupiat préservent et renforcent leur identité culturelle afin de survivre aux difficultés inattendues d’un environnement imprévisible. Ils le font consciemment et inconsciemment en consolidant leur relation avec les baleines. En présentant les voix des Iñupiat et en utilisant des méthodes humanistes, cette étude montre comment une vision du monde centrée sur la baleine a été influencée par un changement climatique imprévisible et comment les gens travaillent à retenir leur identité à travers leurs associations physiques et spirituelles avec les baleines.
SMITH, Janell, 2007 Food customs of rural and urban Inupiaq elders and their relationships to select nutrition parameters, food insecurity, health, and physical and mental functioning, Ph.D., Florida International University, Miami, 298 pages.
The Inupiat reside north of the Arctic Circle in northwestern Alaska. The people are characterised by their continued dependence on harvested fish, game and plants, known as a subsistence lifestyle. Many are suggesting that they leave their historical home and move to urban communities, places believed to be more comfortable as they age. Inupiat elders disagree and have stated, "Elders need to be near the river where they were raised" (Branch 2005:1). The research questions focused on differences that location had on four groups of variables: nutrition parameters, community support, physical functioning and health. A total of 101 Inupiaq elders ≥ 50 years were surveyed: 52 from two rural villages, and 49 in Anchorage. Location did not influence energy intake or intake of protein; levels of nutrition risk and food insecurity; all had similar rates between the two groups. Both rural and urban elders reported few limitations of activities of daily living and instrumental activities of daily living. Self-reported general health scores (SF-12.v2 GH) were also similar by location. Differences were found with rural elders reporting higher physical functioning summary scores (SF-12.v2 PCS), higher mental health scores (SF-12.v2 MH), higher vitality and less pain even though the rural mean ages were five years older than the urban elders. Traditional food customs appear to support the overall health and well being of the rural Inupiaq elders as demonstrated by higher intakes of Native foods, stronger food sharing networks and higher family activity scores than did urban elders. The rural community appeared to foster continued physical activity. It has been said that when elders are in the rural setting they are near "people they know" and it is a place "where they can get their Native food" (NRC 2005). These factors appear to be important as Inupiaq elders age, as rural Inupiaq elders fared as well or better than urban Inupiaq elders in terms of diet, mental and physical health.
Habitudes alimentaires des aînés inupiat ruraux et urbains, et leur relation dans la sélection de paramètres nutritionnels, l’insécurité alimentaire, la santé, et le fonctionnement physique et mental, Ph.D., Florida International University, Miami, 298 pages.
Les Inupiat habitent au nord du cercle arctique dans le nord-ouest de l’Alaska. Ce peuple est caractérisé par sa dépendance continuelle à la récolte de poisson, de gibier et de plantes (Lee 2000: 35-45). Plusieurs Inupiat, est-il suggéré, laissent leur résidence historique pour vivre dans des communautés urbaines, des lieux que l’on croit plus confortables pour les personnes vieillissantes. Les aînés inupiat ne sont pas d’accord et pensent que «les aînés ont besoin d’être près des rivières où ils ont été élevés» (Branch 2005: 1).Les questions de la présente recherche se concentrent sur les différences que les lieux de résidence ont sur quatre groupes de variables: les paramètres nutritionnels, le support communautaire, le fonctionnement physique et la santé. Un total de 101 aînés inupiat de plus de 50 ans ont été questionnés: 52 de deux villages ruraux et 49 d’Anchorage. Il ressort de l’étude que le lieu de résidence n’influence pas l’apport énergétique ni celui des protéines, les niveaux de risques nutritionnels et d’insécurité alimentaire, les deux groupes ayant des taux similaires. Les aînés ruraux et urbains ont décrit avoir quelques limitations dans leurs activités journalières. Les notes pour la santé étaient similaires dans les deux groupes. Des différences ont été trouvées chez les aînés ruraux qui ont des notes plus élevées pour le fonctionnement physique et la santé mentale, la vitalité, et moins de douleur même si leur moyenne d’âge était de cinq ans de plus que celle des aînés urbains. Les habitudes liées aux aliments traditionnels confirment l’idée que les aînés Inupiat sont en meilleure santé car ils consomment plus de nourriture traditionnelle, ont des réseaux de partage et des activités familiales. La communauté rurale semble encourager l’activité physique. Dans un environnement rural, les aînés sont près des «personnes qu’ils connaissent» et c’est un lieu «où ils peuvent avoir de la nourriture traditionnelle» (NRC 2005).Ces facteurs sont importants quand les aînés inupiat vieillissent, puisque les aînés ruraux vont aussi bien, sinon mieux, que les aînés urbains en termes de diète ainsi que de santé mentale et physique.
URQUHART, William L. II, 2007 Social accounts and subculture of violence norms: A study in Black and Eskimo high schools, Ph.D., Tulane University, New Orleans, 296 pages.
This dissertation addresses how retaliation norms develop within adolescent subcultures in schools. Social accounts of violence that are shared amongst peers are examined as natural-setting processes, and are hypothesised to increase group consensus about the appropriateness of face-saving violence. A survey utilising video vignettes included 139 rural Alaska Eskimo and Black New Orleans high school students. Participation in violence-related social accounts predicted perceived peer violence norms, dependent upon peer relationship variables; and anticipated account-sharing predicted self-reported willingness to use violence, especially for students with pro-violence friends. Post-survey interviews allowed students themselves to assess the study validity and conceptual models, which they generally identified with as common school experiences. Interviews also produced student-generated hypotheses not initially tested by the researcher. These emphasised how perceived violence norms are affected by past violence exposure, peer ridicule, and household violence and alcoholism; the role the student tends to take as either account-giver or account-receiver, and general sociability as a predictor of violence-related account sharing. Second-round quantitative tests analysed these student propositions, some confirming relevant associations. A broader theoretical perspective discusses why violent subcultures tend to arise in the context of structural-level variables associated with crime, such as poverty, community disorder, and lack of police presence; and lack of escape resources. These factors influence violent subcultures by shaping the objective consequences of violent offending, which only become meaningful as normative violence prescriptions through social account sharing about incident outcomes.
Récits sociaux et sous-cultures des normes de violence dans des écoles secondaires avec des Noirs et avec des Inuit, Ph.D., Tulane University, New Orleans, 296 pages.
Cette thèse étudie comment les normes de représailles se développent dans les écoles de la sous-culture des adolescents. Les récits sur la violence partagés entre adolescents sont examinés comme des processus dans un environnement naturel, et on présente l’hypothèse qu’ils accroissent le consensus du groupe sur la façon appropriée de se défendre. L’étude qui utilisait de courts vidéos incluait la participation de 139 Inuit ruraux de l’Alaska et Noirs de la Nouvelle Orléans étudiant à l’école secondaire. La participation à des récits sur la violence influençait la perception des pairs des normes sur la violence. Le partage d’un récit de violence influençait aussi la volonté d’utiliser la violence, spécialement chez les étudiants ayant des amis encourageant la violence. Des entrevues faites après notre enquête ont permis aux étudiants d’évaluer la validité de l’étude et des modèles conceptuels auxquels ils se sont généralement identifiés dans leurs expériences à l’école. Les entrevues ont aussi produit des hypothèses générées par les étudiants qui n’avaient pas été initialement testées par le chercheur. Ces dernières mettent l’emphase sur comment les normes de violence sont affectées par une exposition à de la violence dans le passé, être ridiculisé par les pairs, la violence familiale et l’alcoolisme, le rôle de l’étudiant selon qu’il soit celui qui raconte ou celui qui écoute le récit et la sociabilité. Les deuxièmes tests quantitatifs analysèrent les propositions des étudiants et confirmèrent certaines associations. Dans une perspective théorique plus large, l’auteur se demande pourquoi les sous-cultures violentes ont tendance à voir le jour dans le contexte de variables structurales associées au crime, telles que la pauvreté, le désordre communautaire associé au manque de présence policière et l’absence de ressources pour se sauver. Ces facteurs influencent les sous-cultures violentes en donnant forme aux conséquences objectives de l’acte violent qui deviennent compréhensibles seulement en tant que prescriptions normatives de la violence à travers le partage du récit social des répercussions de l’incident.