Article body
ALTAMIRANO-JIMENEZ, Isabel, 2006 The politics of tradition: Aboriginal nationalism and women. Mexico and Canada in comparative perspective, Ph.D., University of Alberta, Edmonton, 444 pages.
Since the 1970s, North American Indigenous peoples have struggled to organize and represent their identity as internal nations, as well as assert their right to self-determination. Although Canada and Mexico have had a very different history, legal tradition, culture and ethnic composition, these countries have experienced a similar resurgence of Aboriginal movements. Nonetheless, Indigenous movements in these countries have rarely been examined under the lens of nationalism. Even less explored has been the relationship between Aboriginal nationalism, tradition and gender. This dissertation explores how this relationship is expressed in four specific cases from Canada and Mexico. This dissertation argues that the construction of Indigenous nationalism is a political process in which traditional and historical models are evoked; gender roles are constructed; symbols, customs, political and social practices are selected in the assertion of the right to a homeland and self-determination. The political purpose of constructing nationalism is to represent a homogeneous identity and to create a sense of deep commonality based upon tradition. In the interface between nationalist discourses, territorial struggles and tradition, gender issues are diluted because gender is not the object of struggle but the collective experience of material and social inequalities. Nevertheless, as this study shows, conceptualizing struggles, defining membership, constructing the vision of the nation and distributing its material content is a gendered exercise. The four cases studied in this dissertation are from Nunavut, San Andrés Larráinzar, Oaxaca, and the Nisga’a nation. The analysis of these cases suggests several interconnected conclusions. Fundamentally, in the process of constructing nationalism, dominant groups also dominate the discourse on tradition and the subordinate groups whose discourse differs from that of the dominant. As the contestable issue of gender remains submerged in political struggles emphasizing cultural difference and experiences of material and social inequalities, Indigenous women’s voices remain “muted.” Nevertheless, as a subordinate group, Indigenous women act to transform the interface between discourses of place, tradition and politics in Aboriginal struggles. In this process, Indigenous women are not merely subjects to unified racial and gendered identities, but agents claiming to construct and mediate meaningful complex subjectivities.
Les politiques de la tradition: le nationalisme autochtone et les femmes au Mexique et au Canada, Ph.D., University of Alberta, Edmonton, 444 pages.
Depuis les années 1970, les peuples autochtones de l’Amérique du Nord se sont battus pour organiser et représenter leur identité en tant que nations internes, ainsi que faire valoir leur droit à l’auto-détermination. Bien que le Canada et le Mexique diffèrent quant à leur histoire, tradition légale, culture et composition ethnique, ces pays ont expérimenté un renouveau similaire des mouvements autochtones. Néanmoins, les mouvements autochtones de ces pays ont rarement été examinés sous la loupe du nationalisme, tout comme les relations entre ce dernier, la tradition et le genre. Cette thèse explore comment cette relation est exprimée dans quatre cas spécifiques au Canada et au Mexique. Il y est proposé que la construction du nationalisme autochtone est un processus politique dans lequel les modèles traditionnels et historiques sont évoqués, les rôles de genre sont construits, les symboles, les coutumes, ainsi que les pratiques politiques et sociales sont sélectionnés dans une revendication du droit au territoire et à l’auto-détermination. Le but politique de la construction nationaliste est de représenter une identité homogène afin de créer un sens commun profond basé sur la tradition. Dans l’interface entre les discours nationalistes, les revendications territoriales et la tradition, les problématiques du genre sont diluées car le genre n’est pas un objet de revendication mais une expérience collective d’inégalités matérielles et sociales. Cependant, et comme l’étude le démontre, conceptualiser les luttes, définir les membres, construire la vision de la nation et distribuer son contenu matériel est un exercice sexué. Les quatre cas à l’étude dans cette thèse proviennent du Nunavut, de San Andrés Larráinzar, de Oaxaca, et de la nation Nisga’a. Leur analyse suggère plusieurs conclusions interconnectées. Fondamentalement, lors de la construction du nationalisme, les groupes dominants dominent aussi le discours sur la tradition et même les groupes subordonnés qui ont un discours différent. La problématique contestable du genre reste submergée dans les luttes politiques dont l’emphase est sur les différences culturelles et les inégalités matérielles et sociales, les voix des femmes autochtones sont donc étouffées. Par contre, en tant que groupe subordonné, les femmes autochtones agissent afin de transformer l’interface des discours concernant le territoire, la tradition et la politique dans les revendications autochtones. Dans ce processus, les femmes autochtones ne sont pas simplement les sujets d’identités raciales et sexuées unifiées mais aussi des médiatrices qui construisent de complexes subjectivités constructives.
BUJOLD, Louise, 2006 La mort habitée: Le suicide chez les jeunes Inuit du Nunavik, Ph.D., Université Laval, Québec, 413 pages.
La problématique générale de cette thèse est de comprendre et d’expliquer le phénomène du suicide chez les jeunes Inuit du Nunavik, en augmentation constante depuis le milieu des années 1980. Après avoir présenté la méthodologie de recherche appliquée dans la communauté de Quaqtaq, nous verrons, dans un second chapitre, les approches scientifiques et les modèles théoriques du suicide, afin d’établir le cadre conceptuel de cette étude. Dans un troisième chapitre, nous entrerons dans un examen descriptif du suicide dans cette société. Cet examen s’appuie tant sur les données officielles que sur les dossiers du coroner, dans le but d’en dégager les principales caractéristiques entourant ces suicides, comme celles, par exemple de la répartition géographique, des particularités sociodémographiques, des circonstances du passage à l’acte. Cette analyse descriptive se complète ensuite, dans un quatrième chapitre par un incontournable regard tant historique qu’ethnographique sur cette communauté. Ce qui va nous permettre de situer l’émergence du phénomène social du suicide dans son contexte d’apparition, en se concentrant davantage sur les jeunes. C’est dans le cinquième chapitre qu’il va nous être donné à la fois d’expliquer et de comprendre les cinq cas de suicide qui sont survenus entre 1989 et 1998 dans cette communauté. L’analyse de ces cas va suivre la reconstitution de chacun d’entre eux, reconstitution issue de plusieurs sources ethnographiques (entrevues des proches, notes des suicidés, journaux intimes, rapports des coroners). Il en ressort que l’adolescence constitue une période de grande vulnérabilité dans un contexte où les repères sont en constante évolution. C’est dans le dernier chapitre que nous ferons ressortir les différents points d’analyse en vue d’élaborer une modélisation des origines sociales du suicide au Nunavik, alors en trois temps. Le premier renvoie avant les années 1960, dans un contexte d’acculturation «contrôlée», le second, au moment fort de la sédentarisation, fait état des transformations sur les plans communautaire, familial et individuel, aboutissant au troisième temps, qui décrit une adolescence fabriquée ayant vraisemblablement mené au suicide de ces cinq jeunes.
Inhabited death: Suicide among young Inuit of Nunavik, Ph.D., Université Laval, Québec, 413 pages.
The general issue of this dissertation is to understand suicide among the young Inuit of Nunavik, in constant increase since the mid-1980s. After presenting the research methodology applied to the community of Quaqtaq, a second chapter presents the scientific approaches and the theoretical models of suicide, to establish the conceptual framework of this study. In a third chapter, suicide in that society is described. This analysis is based on official data and coronary files in order to identify the principal characteristics around those suicides, like the geographic distribution, the sociodemographic particularities, the circumstances when taking action. This descriptive analysis is completed in a fourth chapter by an historic and ethnographic look on this community. This will allow to locate the advent of this social phenomenon in its context of emergence, while focusing on the youth. In the fifth chapter, five suicide cases that took place between 1989 et 1998 in Quaqtaq will be explained and understood. The examination of these cases will reconstitute each of them, from many ethnographic sources (interviews with relatives, suicide notes, personal diaries, coronary reports). One can conclude that adolescence constitutes a period of great vulnerability in a context where guide marks are in constant evolution. The last chapter presents the different points of analysis to frame a model of the social origins of suicide in Nunavik in three periods. The first was before the 1960s, in a context of “controlled” acculturation; the second at the high of settlements with transformations at the community, family and individual levels. Both lead to the third period made of a fabricated adolescence which very likely brought these five youth to suicide.
HATFIELD, Virginia L., 2006 Historical continuity from Shemya to Dutch Harbor: An evolutionary analysis of chipped stone technology in the Aleutian Islands, Ph.D., The University of Kansas, Lawrence, 310 pages.
The Aleutian Islands have been investigated for more than 100 years but only recent systematic research has provided the resolution necessary for refining our understanding of the origin and development of its human occupation. In this dissertation, I examine sites from both ends of the Aleutians to determine if they represent related or distinctly different populations. I analyzed chipped stone technologies, specifically looking at changes in reduction techniques through time. Assemblages from recently excavated sites in the eastern Aleutian Islands of Hog and Amaknak, dating between 8000 and 3000 rcybp are compared to a single site from the western Aleutians, dating about 3000 rcybp, to determine if assemblages in the west are comparable technologically to those in the eastern Aleutians. Changes in stone tool manufacture through time reveal the degree of population interactions and whether or not the assemblages reflect (1) a single cultural region, (2) more than one cultural tradition, or (3) a series of once related but subsequently isolated cultural regions. Evolutionary Archaeological Theory is used to aid in modeling the heritable continuity of material assemblages through time in the eastern Aleutians and across the Aleutian chain. Based on the presence of macroblade, microblade, and bifacial technology in the eastern Aleutians, historical continuity is established between the eastern and the western Aleutians. Both the proximity of the assemblages and the similarity in chipped stone technologies support historical continuity. The patterning in technologies indicates the same population peopled both sides of the chain. The presence of bifacial technology in the western Aleutians indicates that the western and eastern Aleutians maintained contact or that the western Aleutians were peopled after 6000 rcybp. The possibility that bifacial technology arrived to the western (or even to all of the Aleutians) from Asia is still open since there are no technological or geographic reasons to rule out such contact. But the standing argument is that either population movement from or contact with populations in the Alaska mainland introduced bifacial technology into the Aleutians. Another possibility is both sides of the Aleutians were peopled from Beringia, an extinct landscape that was possibly populated by ancestral Eskaleut and Na-Dene speakers as well as related populations in Siberia who relied on microblade technologies in their exploitation of coastal resources. These models have obvious chronological and technological implications that can be evaluated through further investigations in the Aleutians and around the Pacific Rim.
La continuité historique de Shemya à Dutch Harbor: Une analyse évolutionniste de la technologie de la pierre taillée dans les îles aléoutiennes, Ph.D., The University of Kansas, Lawrence, 310 pages.
Les îles aléoutiennes ont été étudiées depuis plus de 100 ans mais seules des recherches systématiques récentes nous ont apporté l’information nécessaire afin de raffiner notre compréhension de l’origine et du développement de son occupation humaine. Dans cette thèse, j’examine des sites aux deux extrémités des Aléoutiennes afin de déterminer s’ils représentent des populations reliées ou distinctes. J’analyse les technologie de la pierre taillée, spécifiquement les changements dans les techniques de réduction à travers le temps. Les assemblages provenant de sites récemment excavés dans les îles Aléoutiennes orientales de Hog et Amaknak, datant entre 8000 et 3000 a.a. sont comparés à un site des îles Aléoutiennes occidentales, datant d’environ 3000 a.a., afin de déterminer si les assemblages sont comparables au niveau technologique. Les changements dans la manufacture d’outils lithiques à travers le temps révèlent le degré des interactions entre les populations et si les assemblages reflètent (1) une seule région culturelle, (2) plus d’une tradition culturelle, ou (3) une série de régions culturelles autrefois apparentées mais qui furent subséquemment isolées. La théorie archéologique évolutionniste est utilisée pour tester une continuité culturelle parmi les assemblages dans les îles orientales et la chaîne aléoutienne, et ce, à travers le temps. La présence des macrolames, microlames et de la technologie bifaciale dans les îles orientales établit une continuité historique entre ces dernières et les îles occidentales. La proximité des assemblages et la similarité dans la technologie de la pierre taillée supportent aussi la continuité historique. Les caractéristiques des technologies indiquent que la même population occupa les deux côté de la chaîne. La présence de technologie bifaciale dans les îles occidentales indique que les populations de ces dernières et celles des îles orientales ont maintenu des contacts ou que les îles occidentales ont été peuplées après 6000 a.a. La possibilité que la technologie bifaciale soit arrivée à l’ouest (ou dans toutes les Aléoutiennes) d’Asie est toujours une possibilité car il n’existe pas de raisons technologiques ou géographiques pour exclure un tel contact. Ceci dit, l’argument qui tient le mieux privilégie l’introduction de la technologie bifaciale dans les Aléoutiennes soit par des mouvements de populations ou des contacts avec des populations de l’intérieur. Une autre possibilité serait que les deux côtés des Aléoutes furent occupés par des populations de la Béringie, un territoire maintenant disparu possiblement peuplé par les ancêtres des Eskaléoutes et Na-Dene ainsi que par des populations apparentées provenant de la Sibérie qui utilisaient les technologies de la microlame dans leur exploitation des ressources côtières. Ces modèles ont des implications chronologiques et technologiques évidentes qui pourront être évaluées lors de futures investigations dans les Aléoutiennes et autour de la ceinture pacifique.
HEYES, Scott, 2007 Inuit knowledge and perceptions of the land-water interface, Ph.D., McGill University, Montréal, 569 pages.
The Inuit of Kangiqsualujjuaq have maintained functional and spiritual connections with the landscape and waters of Arctic Quebec (Nunavik) for over 4,000 years. While ethnographic studies about this ocean-going population have revealed their pragmatic relationships with the arctic milieu, less is known, however, about their perceptions of terrestrial and aquatic realms. Three fieldtrips to Kangiqsualujjuaq were undertaken between 2003 and 2005 to explore how three generations of Inuit perceived the land-water interface, a geographical setting regularly frequented and considered spiritually important to the Inuit. Surveys were carried out to determine whether Inuit regarded the sea as an extension of the “land,” a way of thinking about space that is common among indigenous islanders in southern latitudes.The research reported in this thesis involved the participation of 34 Inuit men and women from six families, whose ancestors once lived in separate hunting camps along the Ungava Bay coast. Using an intergenerational approach to explore whether perceptions of the land-water interface were consistent or inconsistent across and between generations, the cohort responded to questions about spatial concepts, travel patterns, traditional narratives, senses of place, and hunting knowledge. A series of drawing exercises, which were designed to understand how the cohort perceived the land-water interface pictorially, were performed by 13 Inuit participants from the village and 14 Inuit adolescent students from the local school. Traditional methods of Inuit learning and transmitting knowledge about the land-water interface were also investigated to ascertain the extent to which pedagogical instruments underpin and mould Inuit perceptions of this setting. A series of knowledge-maps/trees were subsequently created for each family unit to illustrate the flow of traditional knowledge both among and across Inuit generations. The data derived from interviews and the drawing sets indicated that Inuit perceptions of the land-water interface are changing at a rapid rate. The 90 drawings offer a tangible view of the Inuit knowledge base of the land-water interface being wrought by changes to the physical landscape, to patterns of social interaction, and to new and non-traditional pedagogical methods. If efforts are not made by the Kangiqsualujjuamiut in the near or immediate future to resurrect traditional forms of knowledge that pertain to the land-water interface such as knowledge of traditional placenames, nomenclature and mythologies, then young and future generations will likely become spiritually disengaged from the land and sea.
Savoirs et perceptions des Inuit sur l’interface terre-eau, Ph.D., McGill University, Montréal, 569 pages.
Les Inuit de Kangiqsualujjuaq ont maintenu pendant plus de 4000 ans des connexions fonctionnelles et spirituelles avec le paysage et les eaux du Québec arctique (Nunavik). Bien que des études ethnographiques sur cette population côtière aient révélé leurs relations pragmatiques avec le milieu arctique, il existe moins de savoirs dans le domaine de leurs perceptions terrestres et aquatiques. Entre les années 2003 et 2005, trois voyages d’études à Kangiqsualujjuaq ont été entrepris pour explorer comment trois générations d’Inuit perçoivent l’interface terre-eau, un cadre géographique régulièrement fréquenté et considéré important spirituellement par les Inuit. Des entrevues ont été effectuées pour déterminer si les Inuit voient la mer comme une extension de la terre, une façon de penser l’espace commune chez les Autochtones insulaires des latitudes du Sud. L’étude a impliqué la participation de 34 Inuit (hommes et femmes) provenant de six familles dont les ancêtres ont résidé dans des camps de chasse individuels le long de la côte de la Baie d’Ungava. Utilisant une approche intergénérationnelle pour explorer si les perceptions de l’interface terre/eau étaient cohérentes ou incohérentes entre et à travers les générations, les participants ont répondu à des questions liées aux concepts spatiaux, modes de voyage, récits traditionnels, sens du lieu et savoirs sur la chasse. Une série d’exercices de dessin, qui ont été conçus afin de comprendre comment le groupe d’étude percevait en image l’interface terre-eau, furent menés par 13 participants inuit du village et 14 adolescents inuit étudiant à l’école locale. Des méthodes traditionnelles d’apprentissage et de transmission des savoirs sur l’interface terre-eau furent aussi examinées afin d’établir jusqu’où les instruments pédagogiques ont étayé et formé les perceptions inuit de ce milieu. Par la suite, une série de cartes de connaissances et schémas furent créés pour chaque unité familiale afin d’illustrer la circulation des savoirs traditionnels aussi bien parmi qu’entre les générations inuit. Les informations analysées provenant des entretiens et des séries de dessins ont révélé que les perceptions inuit de l’interface terre-eau changent à un taux alarmant. Les 90 dessins offrent une vue tangible de la détérioration des savoirs inuit sur l’interface terre-eau à cause de changements dans le paysage, l’interaction sociale et les nouvelles et non-traditionnelles méthodes pédagogiques. S’il n’y a pas d’efforts de la part des Kangiqsualujjuamiut dans un futur rapproché ou immédiat afin de raviver les formes traditionnelles de savoirs qui appartiennent à l’interface terre-eau telle que la connaissance des noms de lieu, de la nomenclature et des mythologies, alors les jeunes et les générations futures vont probablement s’éloigner spirituellement de la terre et de la mer.
HILD, Carl M., 2007 Engaging Inupiaq values in land management for health through an action research appreciative inquiry process, Ph.D., Saybrook Graduate School and Research Center, San Francisco, 313 pages.
This investigation identified organizational system processes, which allow indigenous cultural values to be formally incorporated into planning and sustainable caring of traditionally used landscapes that promote healing and well-being. This community-based participatory research was based on a two-year effort to identify research needs within the Maniilaq Association’s Tribal Doctor Program in Kotzebue, Alaska. Information was requested on the processes required to utilize places of ancient traditional healing (PATH) that are now on public lands managed by the federal government. Ernest T. Stringer’s Community-Based action research of 1999 was utilized to engage 27 stakeholders from 14 interest groups, which included six traditional healers and one Alaska Native medical doctor. Appreciative inquiry was employed to solicit information, insights, ideas, and innovations for how best to assure that a well-known place of ancient traditional healing can be used in a sustainable manner. Semi-structured interviews were conducted in a naturalistic process after archival research and preliminary discussions yielded a foundation for the inquiry. Information was placed into a case dynamics matrix to assess thematic content. To provide for meaning-making, all participants reviewed all of the comments and provided their own written or oral interpretation of what was being said. These results were synthesized to include the multicultural worldviews of the participants through the use of their direct interpretations and recommendations for action. The participants told personal stories that reflected the contemporary spiritual and healing attributes of this ancient site. They repeatedly requested that its solitary and rustic nature be preserved. The primary indigenous values identified with the place are: respect for nature, spirituality, knowledge of the language, sharing, respect for elders, respect for others, and cooperation. The National Historic Preservation Act (NHPA) provides for traditional cultural practices to be discussed under formal agreements with tribal bodies and the federal government. The process being proposed for future application is the one used within this dissertation: Multicultural Engagement for Learning and Understanding (MELU) through Action Research and the use of Appreciative Inquiry. To assure the sustainable utilization of these PATH the process must employ “geopiety,” which means a respect for the natural healing quality of place.
Incorporer les valeurs inupiat dans la gestion du territoire pour la santé, Ph.D., Saybrook Graduate School and Research Center, San Francisco, 313 pages.
Cette recherche a identifié les processus du système organisationnel permettant aux valeurs culturelles autochtones d’être formellement incorporées dans la planification et le soin durable du territoire utilisé traditionnellement pour promouvoir la guérison et le bien-être. Cette étude participante au niveau communautaire pris place pendant deux ans afin d’identifier les besoins en recherche du Maniilaq Association’s Tribal Doctor Program à Kotzebue, Alaska. De l’information fut demandée sur les processus requis afin d’utiliser les anciens lieux de guérison traditionnelle qui sont présentement sur des terres publiques gérées par le gouvernement fédéral. En 1999, «Ernest T. Stringer’s Community-Based action research» engagea 27 personnes concernées provenant de 14 groupes d’intérêt, incluant six guérisseurs traditionnels et un médecin autochtone de l’Alaska. Une enquête d’appréciation fut utilisée afin de solliciter de l’information, des réflexions, idées, et innovations sur comment mieux s’assurer qu’un ancien lieu de guérison traditionnelle bien connu puisse être utilisé d’une manière durable. Après que des recherches en archives et des discussions préliminaires eussent établi le fondement de l’enquête, on fit des entrevues semi-structurées. On identifia alors les thèmes provenant de l’information recueillie. Les participants évaluèrent tous les commentaires et fournirent leur propre interprétation écrite ou orale. Les résultats furent synthétisés afin d’inclure les points de vue multiculturels des participants et leurs recommandations. Les participants racontèrent des récits personnels concernant les attributs spirituels et guérisseurs de chaque site. Ils exprimèrent souvent le désir que la nature rustique et solitaire d’un site soit préservée. Les valeurs autochtones les plus importantes associées à un lieu étaient: le respect de la nature, la spiritualité, la connaissance de la langue, le partage, le respect pour les aînés, le respect pour les autres et la coopération. Le National Historic Preservation Act (NHPA) permet que des pratiques culturelles traditionnelles soient incluses dans des ententes formelles entre les institutions tribales et le gouvernement fédéral. Le processus proposé pour le futur est celui utilisé dans le cadre de cette thèse: Multicultural Engagement for Learning and Understanding (MELU). Afin de s’assurer de l’utilisation durable des anciens lieux de guérison traditionnelle le processus doit incorporer la «géopiété», c’est-à-dire le respect pour la qualité naturelle de guérison du lieu.
HITCH, Michael William, 2006 Impact and Benefit Agreements and the political ecology of mineral development in Nunavut, Ph.D., University of Waterloo, Waterloo, 227 pages.
Mining has been a major economic activity in the Canadian Arctic for the last century. It has made a valuable contribution to the development of this fragile economy and to the living standards of its inhabitants. The benefits include jobs and income, tax revenues and the social programs they finance, foreign exchange earnings, frontier development, support for local infrastructure, and economic diversification into a broad range of activities beyond the life of the mine. These benefits emerge as the result of activities and influences of several actors that exercise differing degrees of power, whether coercive or exchange by nature. These benefits, however, do not come without costs, particularly to Northern peoples who have suffered historically from the inequitable distribution of resources benefits and inevitable, adverse socio-cultural and biophysical impacts of rapid resource development. Impact and Benefit Agreements (IBAs) are a mandatory aspect of the Nunavut Land Claims Agreement. Proponents wishing to develop natural resources on Inuit-owned land are required to negotiate and complete an IBA with the Regional Inuit Organization. These agreements have evolved from simple socio-economic contracts to multiparty assemblages of agreements designed to promote sustainability beyond the operating life of the mine. A political ecology approach was taken for this dissertation. Using this approach, it was determined that the distribution of decision-making power appears to be unequal and largely confined to the industrial and regional Inuit association actors. As a result, other affected interests were marginalized in the process including members of the local community, environmental and other non-governmental organizations, and federal, territorial and hamlet government actors. A set of criteria was developed and used to assess whether IBAs could be used to promote a more sustainable path to mining development in the North. After the application of the criteria to IBAs in general and to one case study in particular which fell under the Nunavut Land Claims Agreement, it was found that the IBA instrument is limited in its utility—at least in terms of its current structure. However, in conjunction with other agreements and review processes, the IBAs utility as a tool of sustainability may be enhanced. By the Nunavut Land Claims Agreement’s very nature, decision-making ability on behalf of the community is restricted to the Kitikmeot Inuit Association, that only represents the interests of beneficiaries of the Nunavut Land Claims Agreement, and to the industrial proponent. Opportunities for broader community (non-beneficiaries) input appears limited, thus restricting the usefulness of IBAs as a tool of community sustainability, at least until this weakness is addressed. Moreover, on a broader level of analysis, the IBAs still are designed to operate within the global, liberal, capitalist system which itself leads to power imbalances. Nevertheless, it should be noted that IBAs signal a recognition on the part of all stakeholders, that historic mining practices are no longer acceptable and that it is now necessary to move towards a more equitable and sustainable approach to mineral development.
La politique écologique du développement minier dans le Nunavut et les ententes sur les répercussions et les avantages, Ph.D., University of Waterloo, Waterloo, 227 pages.
L’exploitation minière a été une activité majeure dans l’Arctique canadien durant le siècle dernier. Elle a contribué de façon importante au développement de sa fragile économie et aux standards de vie de ses habitants. Ses avantages incluent des emplois, des revenus provenant des taxes, et les programmes sociaux qu’elle financent, les revenus des opérations de change, le développement dans les zones frontières, le support pour une infrastructure locale, et la diversification économique dans des activités variées allant au-delà le la vie de la mine. Ces avantages sont le résultat d’activités et influences de plusieurs acteurs exerçant différents degrés de pouvoir, soit par la contrainte ou par l’échange. Par contre, ces avantages n’arrivent pas sans coûts, particulièrement pour les peuples du Nord. Historiquement, ces derniers ont souffert de la distribution inéquitable des ressources ainsi que des inévitables répercussions socioculturelles et biophysiques défavorables liées à un développement rapide des ressources. Les ententes sur les répercussions et les avantages (ERA) sont un aspect obligatoire de l’Entente Territoriale du Nunavut. Ceux qui désirent développer les ressources naturelles sur les terres appartenant aux Inuit doivent négocier et compléter une ERA avec une organisation inuit régionale. Ces ententes sont passées de simples contrats socio-économiques à des ententes de plusieurs parties promouvant le développement durable au-delà le la vie de la mine. Dans le cadre de la présente thèse, une approche basée sur la politique écologique fut utilisée. Avec cette approche, il fut déterminé que la distribution du pouvoir de décision semblait inégale et largement confinée aux acteurs de l’industrie et de l’association inuit régionale. Il en résulte que les intérêts de la communauté locale, du conseil de village, des organisations environnementales, non-gouvernementales, fédérales et territoriales sont marginalisés. Des critères furent identifiés et utilisés pour évaluer l’utilité des ERA dans la promotion du développement durable dans le Nord. Après avoir appliqué ces critères à des ERA et à une étude de cas particulière provenant du Nunavut, on a réalisé que les ERA ont une utilité limitée — du moins dans leur présente structure. Ceci dit, en conjonction avec d’autres ententes et processus d’évaluations, l’utilité des ERA comme outil dans le développement durable pourrait être accrue. De par la nature même de l’Entente Territoriale du Nunavut, le pouvoir de décision au nom de la communauté est restreint à l’Association inuit Kitikmeot, qui représente seulement les intérêts des bénéficiaires de l’entente, et à l’industrie. Les opportunités pour des recommandations provenant de toute la communauté (incluant les non-bénéficiaires) semblent limitées et ainsi restreignent l’utilité des ERA comme outil de développement communautaire durable au moins jusqu’à ce que cette faiblesse soit résolue. De plus, dans une perspective analytique plus large, il faut aussi noter que les ERA sont encore pensées pour opérer à l’intérieur d’un système capitaliste global et libéral, ce qui en soit amène des déséquilibres de pouvoir. Néanmoins, l’utilisation des ERA signale la reconnaissance de la part des personnes concernées que les anciennes pratiques minières ne sont plus acceptables et qu’il est maintenant nécessaire d’utiliser une approche du développement minier plus équitable et durable.
LAIDLER, Gita Joan, 2007 Ice, through Inuit eyes: Characterizing the importance of sea ice processes, use, and change around three Nunavut communities, Ph.D., University of Toronto, Toronto, 489 pages.
Sea ice is an integral component of life in Inuit communities. It has complex influences on economic, social, cultural, and subsistence activities. Also, due to its influential role in regulating energy exchanges between the ocean and the atmosphere, sea ice is often used as an indicator of climate change in arctic regions. Significant scientific research effort has been focused on determining the potential impacts of global climate change on arctic ice seasonal patterns. Recently, interest in the impacts of climate change on arctic communities, and resulting societal adaptations, has emerged. Sea ice is thus an essential component to include in vulnerability assessments designed to evaluate community-specific implications of climate change. However, in order to undertake such an assessment, we must first understand Inuit characterizations of sea ice and the attributes of ice that most affect their livelihoods and lifestyles. Inuit have developed an intimate relationship with the sea ice and marine ecosystem through generations of observation and experience. While they have long been able to harvest wildlife and forecast changes linked to ice conditions, little of this detailed knowledge has been documented to appropriately represent this expertise. Therefore, working with Inuit sea ice experts in Cape Dorset, Igloolik, and Pangnirtung, Nunavut, this dissertation characterizes the local importance of sea ice processes, use, and change. Employing a collaborative research approach, a combination of participatory methods (i.e. semi-directed interviews, experiential sea ice trips, focus groups) were undertaken in four field seasons between 2003 and 2005. Results from each community include descriptions of: (i) freezing and melting processes; (ii) the influences of winds and currents on sea ice; (iii) sea ice uses for travel, hunting, and wildlife habitat; and, (iv) observations of sea ice change. These results facilitate a comparative regional analysis, with an emphasis on Inuktitut terminology and implications of a changing sea ice environment. Experiences in a cross-cultural, community-based, collaborative research setting also enable an evaluation of the effectiveness of the research approach. This thesis lays the foundation for knowledge-sharing between Inuit and scientists. It is a starting point for attempts to link local and scientific knowledge in a complementary manner.
La glace vue par les Inuit: l’importance de la glace provenant de la mer, son utilisation et ses changements dans trois communautés du Nunavut, Ph.D., University of Toronto, Toronto, 489 pages.
La glace de la mer est une composante intégrale de la vie dans les communautés inuit. Elle a une influence complexe sur les activités économiques, sociales, culturelles et de subsistance. À cause de son rôle primordial dans la régulation des échanges d’énergie entre l’océan et l’atmosphère, la glace de la mer est souvent utilisée comme un indicateur des changements climatiques dans les régions arctiques. D’importantes recherches scientifiques ont mis l’emphase sur les impacts potentiels du changement climatique global sur la glace arctique à travers les saisons. Récemment, un intérêt sur les impacts du changement climatique sur les communautés arctiques, et les adaptations sociétales qui en résultent, a émergé. La glace de la mer est donc une composante essentielle à inclure dans l’évaluation de la vulnérabilité d’une communauté au changement climatique. Par contre, avant de faire une telle évaluation on doit d’abord comprendre les caractérisations de la glace par les Inuit ainsi que les attributs de cette dernière qui affectent le plus leur style de vie. Les Inuit ont développé une relation intime avec la glace et l’écosystème marin à travers des observations et expériences générationnelles. Bien qu’ils aient depuis longtemps été capables de chasser et de prédire les changement liés aux conditions de la glace, très peu de ce savoir a été documenté afin de bien représenter cette expertise. De concert avec des experts Inuit de la glace habitant Cape Dorset, Igloolik et Pangnirtung (Nunavut), cette thèse caractérise l’importance locale de la glace, son utilisation et ses changements. Une recherche collaborative combinée à des méthodes participantes (i.e. entrevues semi-dirigées, séjours sur la mer glacée, groupes de discussion) fut menée pendant quatre saisons de terrain entre 2003 et 2005. Les résultats pour chaque communauté incluent des descriptions sur: (i) les processus de congélation et de décongélation, (ii) l’influence des vents et courants sur la glace de la mer, (iii) la glace de la mer utilisée pour voyager, chasser et par les animaux et (iv) les observations des changements de la glace.Ces résultats facilitèrent une analyse comparative régionale avec une emphase sur la terminologie en inuktitut et sur les implications de l’environnement changeant de la glace. Cette recherche collaborative avec les communautés a permis d’évaluer l’efficacité de son approche. La thèse présente les fondations pour le partage des connaissance entre les Inuit et les chercheurs. Il s’agit d’un point de départ pour essayer de lier les savoirs locaux et scientifiques de façon complémentaire.
MODDE-DAHLBERG, Ina Joy Yvonne, 2007 Aleut women’s personal identity experiences: An autoethnographic study, Ph.D., Capella University, Minneapolis, 135 pages.
This autoethnographic study explored five Aleut women’s personal identity experiences known as life narratives as there was a lack of feminine life narrative research in Aleut history. Autoethnographies are case studies that follow the tradition of ethnographic research. This narrative approach emphasizes reflexivity and personal voice. This qualitative, phenomenological inquiry summarizes self perception levels. It shows that multiple realities were socially constructed by each participant. The interpretive research methodology of autoethnography was created by the writer’s own personal identity experiences. Each woman shared thoughts and feelings about growing up in remote Alaskan Aleutian Island fishing villages. The reader will view Aleut cultural experiences through feminine perspectives. This study utilized Erikson’s eight stage theory of psychosocial development exploring how early childhood and adolescent behaviour patterns impacted self worth identity. All life narratives contain themes of childhood trauma, addictive behaviour, and addiction in family of origin. Various forms of addiction stem from unhealthy behaviour pattern development taught in early childhood homes. From an examination of these women’s lifespan choices, their unhealthy behaviour patterns negatively influenced personality development in childhood. A main theme of mistrust was modelled in each participant’s life. Development of low self worth was a major theme each participant learned early in life. Explaining these women’s perspectives in Aleut culture today will revolutionize psychosocial development lifecycles for healthcare professionals. This auto-ethnographic study provides insight to these women’s stories that in spite of childhood trauma one can acquire values of perseverance, patience, and courage. Ultimately, this ethnographic recording of women’s oral histories will serve to empower future generations by being placed into Aleut history books.
Les identités personnelles de femmes aléoutes: une étude auto-ethnographique, Ph.D., Capella University, Minneapolis, 135 pages.
Cette étude autoethnographique explore les identités personnelles de cinq femmes aléoutes à partir de leurs récits de vie. Elle fut entreprise pour combler un manque de récits de vie féminins dans la recherche sur l’histoire des Aléoutes. Ces autoethnographies sont des cas d’étude qui suivent la tradition de la recherche ethnographique. Cette approche narrative met l’emphase sur la réflexivité et la voix personnelle. L’enquête qualitative et phénoménologique assemble divers niveaux de la perception de soi-même. Elle démontre que des réalités multiples ont été socialement construites par chaque participante. L’autoethnographie est une méthode de recherche interprétative créée par les expériences d’identités personnelles de l’auteure. Dans le cadre de la présente étude, chaque femme partagea ses pensées et émotions à propos de sa jeunesse dans un village de pêcheurs situé sur une île aléoutienne de l’Alaska. Le lecteur verra des expériences culturelles aléoutes à travers des perspectives féminines. Cette étude utilise la théorie du développement psychosocial d’Erikson pour explorer comment les comportements de la petite enfance et de l’adolescence affectent l’amour-propre. Tous les récits de vie de ces femmes contiennent des thèmes liés à des traumatismes de l’enfance, des comportement de dépendance, incluant ceux dans la famille d’origine. Les différentes formes de dépendance proviennent de modes de développement malsain appris dans les foyers lors de la petite enfance. D’après les choix de vie de ces femmes, ces comportements malsains influencèrent négativement le développement de leur personnalité. Le thème de la méfiance se retrouve dans la vie de toutes les participantes. Le thème majeur fut celui du peu d’amour-propre que les participantes développèrent tôt dans leur vie. L’explication des perspectives de ces femmes sur la culture aléoute va révolutionner les cycles de développements psychosociaux utilisés par les professionnels de la santé. Cette étude auto-ethnographique illustre que malgré des traumatismes durant l’enfance, ces femmes ont pu acquérir de la persévérance, de la patience et du courage. Finalement, les histoires orales de ces femmes serviront aux générations futures en étant incluses dans les livres sur l’histoire des Aléoutes.
NAGAI, Tadataka, 2006 Agentive and patientive verb bases in North Alaskan Iñupiaq, Ph.D., University of Alaska Fairbanks, Fairbanks, 379 pages.
This dissertation is concerned with North Alaskan Iñupiaq Eskimo. It has two goals: (1) to provide a grammatical sketch of the Upper Kobuk dialect of this language; (2) to investigate agentive and patientive verb bases. Chapter 2 is a grammatical sketch of the Upper Kobuk dialect of North Alaskan Iñupiaq. Chapters 3 to 5 deal with two types of verb bases in this language, called agentive and patientive. As we see in Chapter 3, agentive and patientive verb bases are verb bases that can inflect either intransitively or transitively, and they differ in the following ways: (1) prototypical agentive bases have the intransitive subject corresponding with the transitive subject, and do not require a half-transitive postbase to become antipassive; (2) prototypical patientive bases have the intransitive subject corresponding with the transitive object, and require a half-transitive postbase to become antipassive. In Chapter 4, I present the polarity—the property of being agentive or patientive—of all the verb bases that can inflect either intransitively or transitively, sorted by meaning, in order to uncover semantic features that characterize agentive and patientive bases. I identify 13 semantic features, such as indicating the agent’s process for agentive bases and the lack of agent control for patientive bases. All these semantic features are related with the saliency of the agent or patient. In Chapter 5, I investigate several pieces of evidence that show that the dividing line between the agentive and patientive classes is not rigid: (1) There are verb bases that can have the intransitive subject corresponding with either the transitive subject or object. (2) Some verb bases may or may not take a half-transitive postbase to become antipassive. (3) Certain postbases or a certain verb mood turn agentive bases into patientive or patientive bases into agentive. Although two classes of verbs similar to the agentive and patientive classes in Iñupiaq are found in many languages, such phenomena as described in this chapter are seldom studied. This chapter purports to be the fast coherent study of its kind. The appendices contain two Iñupiaq texts.
Les bases de verbes agentives et patientives dans l’iñupiaq du Nord de l’Alaska, Ph.D., University of Alaska Fairbanks, Fairbanks, 379 pages.
Cette thèse concerne l’iñupiaq du Nord de l’Alaska. Elle a deux buts: (1) fournir une esquisse grammaticale du dialecte Upper Kobuk de cette langue; (2) étudier les bases de verbes agentives et patientives. Le Chapitre 2 est une esquisse grammaticale du dialecte Upper Kobuk de l’iñupiaq du Nord de l’Alaska. Les Chapitres 3 à 5 traitent de deux types de bases de verbes dans cette langue, appelées agentives et patientives. Comme nous verrons dans le Chapitre 3, les bases de verbes agentives et patientives peuvent avoir une inflexion intransitive ou transitive et elles se distinguent de la façon suivante: (1) les bases agentives prototypiques ont un sujet intransitif correspondant au sujet transitif et n’ont pas besoin d’un affixe semi-transitif pour devenir antipassives, (2) les bases prototypiques patientives ont un sujet intransitif correspondant à l’objet transitif et ont besoin d’un affixe semi-transitif pour devenir antipassives. Dans le Chapitre 4, je présente la polarité — la propriété d’être agentive ou patientive — de toutes les bases de verbes qui peuvent avoir une inflexion intransitive ou transitive, classée par leur signification afin de trouver les caractéristiques sémantiques qui caractérisent les bases agentives et patientives. J’ai identifié 13 caractéristiques sémantiques, telles que l’indication du processus de l’agent pour les bases agentives et l’absence de contrôle de l’agent pour les bases patientives. Toutes ces caractéristiques sémantiques sont liées à la salience de l’agent ou du patient. Dans le Chapitre 5, j’examine plusieurs données qui montrent que la ligne de démarcation entre les classes agentives et patientives n’est pas rigide: (1) Il y a des bases de verbes qui peuvent avoir un sujet intransitif correspondant à un sujet ou à un objet transitifs. (2) Certaines bases de verbes peuvent ou non prendre un affixe semi-transitif pour devenir antipassives. (3) Certains affixes ou un certain mode de verbe transforment des bases agentives en patientives ou des bases patientives en agentives. Bien que les deux classes de verbes similaires aux classes agentives et patientives en iñupiaq se retrouvent dans plusieurs langues, des phénomènes tels que ceux décrits dans ce chapitre sont rarement étudiés. Ce chapitre espère être l’étude la plus cohérente dans son genre. Les appendices contiennent deux textes en iñupiaq.
SKARABELA, Barbora, 2007 The role of social cognition in early syntax: The case of joint attention in argument realization in child Inuktitut, Ph.D., Boston University, Boston, 247 pages.
This dissertation investigates the role of social cognition in early grammar, focusing on the effect of joint attention on argument realization in the spontaneous speech of children acquiring Inuktitut. It explores the hypothesis that children’s choices of linguistic expressions for third person subject and object arguments are influenced by their involvement in joint attention with their interlocutors as a result of children’s sensitivity to the interlocutor’s attentional focus and to whether or not a target referent is conceptually accessible. Specifically, it was predicted that the children would omit more arguments when the referent was accessible to the listener (i.e., when the interlocutors were involved in joint attention) than when the referent was not accessible to the listener (i.e., when the interlocutors were not involved in joint attention). The hypothesis was tested against videotaped spontaneous speech data from four monolingual children acquiring Inuktitut (2; 0-3; 6). The analysis revealed a significant interaction between joint attention and argument form. The children omitted more arguments in the presence of joint attention than in the absence of joint attention. This tendency matched the patterns found in the data from the Inuit adults. The results across the two groups of participants showed a different pattern of behaviour for two types of overt arguments, i.e., nouns and demonstratives. Both children and adults produced more nouns in the absence of joint attention. However, the adults produced more demonstratives in the presence of joint attention, whereas the children were equally likely to produce demonstratives in the two different contexts. The results show that social cognition, i.e., joint attention, plays a role in early grammar. The choices of arguments in early language reflect children’s ability to evaluate a target referent’s accessibility based on the listener’s attentional and, arguably, knowledge state. These skills demonstrate children’s early understanding of the intentional and interpersonal nature of their communication patterns. The results of this study also have implications for the development of theory of mind: the signs of early socio-cognitive abilities might be revealed in basic linguistic accomplishments, such as verb argument realization in everyday conversations.
Le rôle de la cognition sociale dans l’émergence de la syntaxe: le cas de l’attention conjointe dans la réalisation d’un argument en inuktitut chez les enfants, Ph.D., Boston University, Boston, 247 pages.
Cette thèse examine le rôle de la cognition sociale dans l’émergence de la syntaxe, en mettant l’emphase sur l’effet de l’attention conjointe dans la réalisation d’un argument lors de propos spontanés d’enfants acquérant l’inuktitut. Elle explore l’hypothèse que leurs choix d’expressions linguistiques pour des arguments avec sujet et objet à la troisième personne sont influencés par leur participation à un processus d’attention conjointe avec leurs interlocuteurs (due à la sensibilité des enfants à l’attention de leurs interlocuteurs) et si une cible référentielle est conceptuellement accessible ou non. Spécifiquement, on a prédit que les enfants allaient omettre plus d’arguments quand le référent était accessible à l’auditeur (i.e., quand les interlocuteurs participaient à une attention conjointe) que lorsque le référent n’était pas accessible à l’auditeur (i.e., quand les interlocuteurs ne participaient pas à une attention conjointe). L’hypothèse fut testée avec les enregistrements audiovisuels des propos spontanés de quatre enfants unilingues acquérant l’inuktitut (2, 0-3, 6). L’analyse révéla une interaction importante entre l’attention conjointe et la forme de l’argument. Les enfants omettaient plus d’arguments lors d’une attention conjointe qu’en son absence. Cette tendance correspond aux données trouvées chez les adultes inuit. Les résultats des deux groupes de participants démontrent un mode différent de comportement pour deux types d’arguments manifestes, i.e., les noms et les démonstratifs. Les enfants et les adultes produisent plus de noms en l’absence d’une attention conjointe. Par contre, les adultes produisent plus de démonstratifs en la présence d’une attention conjointe, alors que les enfants produisent autant de démonstratifs dans des contextes différents. Les résultats démontrent que la cognition sociale (i.e., l’attention conjointe) joue un rôle dans l’émergence de la grammaire. Les choix d’arguments dans l’acquisition d’une langue reflètent la capacité des enfants à évaluer l’accessibilité d’une cible référentielle en se basant sur l’attention, et possiblement les connaissances, de leur auditeur. Cette habileté démontre chez les enfants une compréhension précoce de la nature intentionnelle et interpersonnelle dans leurs modes de communication. Les résultats de cette étude ont aussi des implications sur la théorie de la pensée: les signes précoces d’habiletés socio-cognitives peuvent être révélés dans des accomplissements linguistiques de base tels que la réalisation d’un argument verbal dans des conversations quotidiennes.
VORANO, Norman David, 2007 Inuit art in the Qallunaat world: Modernism, museums and the popular imaginary, 1949-1962, Ph.D., University of Rochester, Rochester, 569 pages.
Theoretical advances in art history and visual and cultural studies have given researchers less idealist and more socially oriented ways to understand the popularity and circulation of art in the west. Today, critical cultural historians draw from an ever-widening body of interdisciplinary theory to expose, interrogate and deconstruct the dominant discourses and practices involved in the circulation and reception of non-western and Indigenous arts in the west. This has shifted the narrow focus of previous studies away from the producers as loci of signification towards sites of distribution, museums, artwriting, and the social actors involved in those institutions including cultural brokers and consumers. Following these shifts, this dissertation critically examines the discourses, institutional practices and forms of cultural brokerage that were involved in the “birth” and “early years” of Inuit art, from 1949 until 1962. It is a loosely chronological, critical cultural history based upon archival government documents, newspaper and journal articles, interviews and discourse analysis. This dissertation interrogates the main interpretive strategies used by audiences and promoters in the circulation and reception of Inuit art, and contextualizes its growth in relation to the wider artworld and the political culture of the mid twentieth century. This research engages with the following key-terms: gender, representation, modernism, primitivism, nationalism, and the Cold War. It enlarges our understanding of the social significance of Inuit art for Qallunaat (Western) audiences by addressing the Government’s political and economic objectives in supporting international tours of Inuit art in the late 1950s and early 1960s. This dissertation concludes by briefly looking at two contemporary (2006) Inuit artists who are challenging the structures of representation examined herein.
L’art inuit dans le monde qallunaat: modernisme, musées et imaginaire populaire, 1949-1962, Ph.D., University of Rochester, Rochester, 569 pages.
Les avancées théoriques en histoire de l’art ainsi que dans les études culturelles et visuelles ont donné aux chercheurs des moyens moins idéalistes et plus socialement orientés pour comprendre la popularité et la circulation de l’art en Occident. Aujourd’hui, des historiens culturels critiques s’inspirent d’un corpus théorique multidisciplinaire en pleine croissance pour exposer, interroger et déconstruire les discours et les pratiques dominantes impliqués dans la circulation et la réception d’art non-occidental et autochtone en Occident. Autrefois limitées aux producteurs comme lieu de signification, les recherches explorent maintenant celui des sites de distribution, des musées, des écrits sur l’art et les acteurs sociaux impliqués dans ces institutions incluant les passeurs culturels et les consommateurs. Cette thèse examine les discours, les pratiques institutionnelles et les passeurs culturels qui furent impliqués dans la «naissance» et les «premières années» de l’art inuit, de 1949 à 1962. Cette étude critique en histoire culturelle se base sur des documents gouvernementaux, des journaux, des articles de revues, des entrevues et une analyse du discours. Elle interroge les principales stratégies d’interprétation utilisées par les audiences et promoteurs dans la circulation et réception de l’art inuit, et contextualise sa croissance dans le monde de l’art et la culture politique du milieu du 20e siècle. Cette recherche utilise les mots-clés suivants: genre, représentation, modernisme, primitivisme, nationalisme, et la Guerre Froide. Elle accroît notre compréhension de la signification sociale de l’art inuit pour les audiences qallunaat (occidentales) en étudiant les objectifs politiques et économiques du gouvernement qui supporta des tournées internationales d’art inuit à la fin des années 1950 et au début des années 1960. Cette thèse se conclut en se penchant brièvement sur deux artistes inuit contemporains (2006) qui défient les structures de la représentation examinées ici.
YAMIN-PASTERNAK, Sveta, 2007 How the devils went deaf: Ethnomycology, cuisine, and perception of landscape in the Russian north, Ph.D., University of Alaska Fairbanks, Fairbanks, 288 pages.
Arctic tundra is rich mushroom country and a number of high latitude fungi species can potentially be used as food. Different regions often play host to many of the same or similar mushroom varieties. Yet, people’s attitudes toward the same mushrooms—and mushrooms in general—vary widely both in temporal and geographical senses. The given work presents a study in ethnomycology—a field of inquiry concerned with human beliefs and practices associated with mushrooms, carried out in the Bering Strait area of Chukotka, Russia. Once avoided by the Native people living on the Russian and American sides of the Bering Strait, wild mushrooms are now considered to be deliciously edible among the Yupiit and Chukchi of Chukotka. In addition to its dietary contribution, mushroom gathering is also valued as a social, spiritual, and recreational activity which cultivates particular relationships between the people and the land. Prior to the influences of the mushroom-loving Russian cuisine, Yupik people in Chukotka regarded mushrooms as “devil ears,” while the Chukchi largely viewed them as reindeer food unfit for human consumption. As an ethnographic study of a single commodity, this thesis examines past and present meanings of mushrooms in Chukotka, exploring local beliefs, practices, and knowledge associated with their use. It shows that the transformations in Yupik and Chukchi ideas about mushrooms are deeply connected with multiple aspects of social change taking place in Chukotka during and after the Soviet period.
Comment les démons sont devenus sourds: ethnomycologie, cuisine et perception du territoire dans le nord de la Russie, Ph.D., University of Alaska Fairbanks, Fairbanks, 288 pages.
La toundra arctique est riche en champignons et nombre d’espèces fongiques des hautes latitudes peuvent potentiellement être utilisées comme nourriture. Différentes régions sont souvent les hôtes de plusieurs des mêmes variétés ou de variétés similaires de champignons. Pourtant, les attitudes des gens face aux mêmes champignons — et aux champignons en général — varient beaucoup temporellement et géographi-quement. Cette thèse présente une étude ethnomycologique, un champ de recherche concernant les croyances et pratiques humaines associées aux champignons, entreprise sans la région du détroit de Béring, en Tchoukotka, Russie. Autrefois évités par les peuples autochtones habitant les côtés russe et américain de détroit de Béring, les champignons sauvages sont maintenant considérés comme étant délicieusement comestibles par les Yupiit et les Tchouktches de la Tchoukotka. En complément à sa contribution diététique, la cueillette des champignons est appréciée comme activité sociale, spirituelle et de loisir qui entretient une relation particulière entre les gens et le territoire. Avant les influences de la cuisine russe qui adore les champignons, ces derniers étaient considérés par les Yupiit de la Tchoukotka comme étant des «oreilles de démons» alors que les Tchouktches les considéraient surtout comme de la nourriture de rennes impropre à la consommation humaine. En étudiant cette unique ressource, cette thèse examine les significations passées et présentes des champignons en Tchoukotka, en explorant les croyances, pratiques et savoirs locaux associés avec leur utilisation. Elle démontre que les transformations des idées yupiit et tchouktches concernant les champignons sont profondément liées aux multiples aspects du changement social qui a pris place en Tchoukotka durant et après la période soviétique.