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Cet ouvrage est le quatrième d’une série de titres consacrés à la globalisation financière. Il poursuit une tradition, commencée en 1998, d’explorer les principaux thèmes liés à l’émergence de la gouvernance globale à l’occasion des réunions du Groupe des Sept devenu Groupe des Huit. Cette année-là le Sommet s’est tenu à Birmingham, et l’ouvrage a eu pour titre : The G8’s Role in the New Millenium. L’année suivante le Sommet s’est tenu à Cologne et l’ouvrage a eu pour titre : Shaping a New International Financial System. En l’an 2000, c’est le Japon qui a accueilli le Sommet à Okinawa, l’ouvrage qui a suivi a traité des New Directions in Global Economic Governance. L’ouvrage sous revue a suivi le Sommet réuni en juillet 2001 à Gênes. Il a été préparé par une conférence qui a réuni dans les jours qui ont suivi une quinzaine d’experts venus principalement d’universités américaine, italienne, britannique, allemande, canadienne et japonaise, mais aussi de milieux bancaires et officiels. Ces auteurs, qui sont économistes, gestionnaires, politologues ou spécialistes des relations internationales, permettent d’aborder les problèmes étudiés sous des angles divers, au terme d’approches et dans des perspectives très variées.
Les contributions sont regroupées en quatre parties. La première concerne la gouvernance financière dans une économie internationale mondialisée. C’est le rôle du G7 depuis sa mise en place en 1978 qui est longuement analysé, mais aussi celui du fmi en face des crises financières de l’Argentine et de la Turquie. La deuxième partie traite de la croissance dans une économie globalisée, en examinant les politiques menées par les pays du G7, et en particulier par le Japon et les pays d’Asie. La troisième partie aborde la « nouvelle architecture financière internationale » en examinant d’abord les nouveaux problèmes qui se posent à la communauté internationale, notamment la volatilité des taux de change et l’apparition de crises financières dans les marchés émergents. C’est ensuite la « consolidation monétaire », caractérisée par le déclin des monnaies nationales dans les petites économies ouvertes (la dollarisation…), et le lancinant problème du prêteur en dernier ressort. Enfin, sous le titre « Le besoin de nouvelles directions », la quatrième partie analyse le rôle que devrait avoir le fmi pour prévenir efficacement les crises financières ; elle s’interroge sur les possibilités de renforcer les moyens dont disposent les autorités monétaires pour contrôler l’offre de monnaie ; et le dernier chapitre est consacré à la possible adhésion du Royaume-Uni à l’Union monétaire européenne.
L’ouvrage est complété par des annexes consacrées par exemple aux impressions qu’un auteur a pu tirer du dernier sommet du G7, ainsi que par des documents tels que les déclarations publiées à l’issue de certains sommets, après les réunions des ministres des Finances, ou sur un problème particulier qui a suscité une déclaration officielle. L’ensemble constitue une analyse intéressante des difficultés auxquelles doit faire face désormais la Communauté internationale. Il permet de mesurer le chemin parcouru depuis que les relations monétaires entre les pays étaient organisées et se référaient à un ensemble de règles bien connues… mais qu’il n’était pas facile de toujours respecter. Ces règles sont toujours à imaginer, si tant est que les États le veuillent vraiment !