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L’utilisation des nouvelles technologies en éducation présente encore plusieurs défis. Nous sommes dans un monde où les jeunes sont de plus en plus captivés par les diverses plateformes qui existent. Les enseignants et les formateurs doivent donc s’ajuster à cette évolution dans leurs interventions éducatives en développant leur compétence numérique.
L’intérêt de cet ouvrage collectif est de montrer, de façon méthodique et par la recherche, que la circulation de l’information permet d’ouvrir de nouveaux champs, en premier lieu au sein de la société et en second lieu à l’école.
Le problème qui se pose ne réside pas dans le nombre de chercheurs qui se penchent sur cette question à travers le monde, mais plutôt dans la qualité de la recherche offerte. Le but est que chacun donne le meilleur de soi pour faire avancer la science, la connaissance et les différentes pratiques dans ce domaine.
Le livre se divise en trois parties distinctes. La première, est constituée de deux chapitres, l’un écrit par Thierry Karsenti et Simon Collin, et l’autre, par Florent Michelot et Bruno Poellhuber. Celui de Karsenti et Collin propose l’ancrage du processus d’intégration pédagogique des technologies dans plusieurs modèles, dont six sont mis en exergue. Quant au chapitre de Michelot et Poellhuber, il montre l’importance de la culture informationnelle, qui place l’usager dans un rapport critique avec son environnement médiatique. Dans son accès à l’information, cet usager doit pouvoir discerner les fausses nouvelles qui se propagent et risquent de déformer la réalité.
La deuxième partie du livre est également structurée en deux chapitres. Elle traite de l’importance du perfectionnement professionnel, notamment par la formation continue comme outil d’amélioration des compétences techno-pédagogiques et par l’accompagnement des stagiaires intégrés dans un projet iPad 1 : 1.
Dans la dernière partie, les auteurs se penchent sur les stratégies, les compétences et le numérique. En sept chapitres, ils mettent en lumière le rôle de l’apprentissage de l’écriture et de l’enseignement à l’ère numérique, et font le point sur les connaissances à mobiliser ainsi que sur les actions à déployer afin d’intégrer le tableau numérique interactif (TNI) comme outil dans l’enseignement contemporain.
Les auteurs expliquent aussi l’importance des compétences dans leurs trois formes (informationnelles, rédactionnelles et de référencement documentaire), de même que les atouts de l’utilisation de la « classe inversée » en enseignement supérieur, notamment dans un contexte de visioconférence. Ils dévoilent le rôle et l’importance des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’enseignement, surtout avec l’intégration de l’apprentissage par le jeu numérique. Enfin, passant en revue les expériences de la France, du Québec et de la Suisse, les auteurs discutent du domaine révolutionnaire de l’apprentissage avec des robots éducatifs en classe.
Cet ouvrage s’inscrit dans une volonté d’échapper au négativisme développé par les chercheurs concernant l’utilisation du numérique en éducation. Pour les auteurs, l’essentiel consiste à développer, faire évoluer et inventer de nouvelles formes d’enseignement intégrant le numérique en classe, en optant pour des nouvelles voies empruntées par des équipes compétentes. Le croisement des échanges entre les équipes de recherche est la clé de voûte de la réussite de tout investissement en recherche scientifique.
Au total, l’ouvrage offre des perspectives novatrices dans le domaine du numérique en éducation. Le but est de favoriser le développement des compétences nécessaires pour permettre un ajustement à l’ère numérique qui ne cesse de muter, ce qui exige une mise à niveau perpétuelle à la fois des enseignants et des techniques d’enseignement.