Abstracts
Résumé
En 2017, le premier programme de déjudiciarisation en matière de criminalité adulte pour personnes non autochtones a été instauré au Québec. Le programme de mesures de rechange général implique la participation des professionnels de la justice réparatrice pour orchestrer ces mesures. Cet article présente des analyses secondaires de données qualitatives recueillies dans le cadre d’une recherche menée par une équipe de l’Université Laval. Il vise à mettre en lumière l’expérience subjective des spécialistes de la justice réparatrice dans le cadre de l’intégration du programme à leur quotidien professionnel, par le prisme de l’identité professionnelle. Les résultats montrent que l’intégration de ce programme a engendré de nombreuses (ré)flexions chez les médiateurs et une revitalisation de leur culture professionnelle. Ils révèlent également des enjeux liés au déploiement de la justice réparatrice à l’intérieur du programme et du système pénal, et à l’accès à la justice sociale en général.
Abstract
In 2017, the first diversion program for non-native adults was introduced in Quebec. The general alternative measures program involves the participation of restorative justice professionals to orchestrate these measures. This article presents secondary analyses of qualitative data collected as part of a research study conducted by a team at Laval University. It aims to shed light on the subjective experience of restorative justice professionals in integrating the program into their professional lives, through the lens of professional identity. The results, by showing that the integration of this program has generated numerous (re)flections among mediators and a revitalization of their professional culture, also reveal issues related to the deployment of restorative justice within the program and the criminal justice system, and the access to social justice in general.