Abstracts
Abstract
The UN Convention on the Rights of the Child confers on children a number of rights, not the least of which is the guarantee that their best interests shall be a primary consideration in all actions that concern them. This article applies the Best Interests of the Child [BIC] principle—a widespread concept in family law—to the context of criminal policy. It calls for a rebalancing of Canadian youth justice so as to prioritize children’s best interests. As marginalized societal actors, children are at risk of seeing their interests increasingly overlooked if they are not brought to the fore. Once a defining feature of Canada’s response to juvenile delinquency, the BIC principle has waned in the face of sweeping penal populism. Examples from Scotland, Scandinavia and Washington reveal means by which child-friendly justice systems can withstand the influence of punitive public sentiment. Mirroring such approaches in Canada would require repurposing the deeply engrained concept of proportionality and viewing children’s interests as inherent to advancing public safety.
Résumé
La Convention relative aux droits de l’enfant (convention des Nations Unies) confère aux enfants plusieurs droits, l’un des plus importants étant la garantie que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale dans toutes les décisions qui le concernent. Dans cet essai, l’auteur applique le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant — concept largement répandu en droit de la famille — au contexte des politiques en matière criminelle. Il évoque la nécessité de rééquilibrer le système canadien de justice pour les jeunes afin de prioriser l’intérêt supérieur des enfants. En raison du rôle marginal qu’ils jouent dans la société, les enfants sont de plus en plus exposés au risque que leurs intérêts soient ignorés s’ils ne sont pas mis de l’avant. Dans la foulée de la progression du populisme pénal, le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant, qui constituait jadis un élément fondateur de l’intervention du Canada en matière de délinquance juvénile, a peu à peu été ébranlé. À l’aide d’exemples de situations vécues en Écosse, en Scandinavie et à Washington, l’auteur explique qu’un système de justice adapté aux enfants peut se prémunir contre l’influence les sentiments du public quant une démarche punitive. Cependant, pour utiliser des approches semblables au Canada, il serait nécessaire de redéfinir le concept profondément enraciné de la proportionnalité en reconnaissant que les intérêts des enfants sont intrinsèquement liés à la sécurité publique.