Abstracts
Résumé
Cet article prend appui sur la distinction entre, d’un côté, « l’historiographie moderne » conçue de façon institutionnelle et érigée sur la rupture entre le présent et le passé, et de l’autre côté, le temps organique continu, manière de vivre le passé dans le présent. Dans la littérature québécoise contemporaine, notamment dans les oeuvres d’Éric Dupont (La logeuse) et de Raymond Bock (Atavismes), cette distinction s’observe. L’hypothèse poursuivie ici soutient que la littérature s’oppose à une histoire présentée dans son artificialité ; pour ce faire, la littérature se propose comme incarnation du temps et refus des institutions qui régissent les ruptures. Ce phénomène est observé en deux temps : une véritable idéologie de dénonciation de l’histoire (et plus précisément de l’histoire nationale), chez Dupont, et un regret de la perte de cette histoire, une tentative désespérée de s’y inscrire de nouveau, chez Bock et Catherine Mavrikakis.
Abstract
This article is based on the distinction between “modern historiography,” institutionally conceived and built on the break between past and present, and continuous organic time, a way of living the past in the present. The distinction may be observed in contemporary Québec literature, particularly in the works of Éric Dupont (La logeuse) and Raymond Bock (Atavismes). Our hypothesis is that literature is opposed to a history presented through artificiality, and to express this opposition, it is used as a way of embodying time and rejecting the institutions that establish breaks. This phenomenon can be observed at two different moments: in the work of Dupont, there is a genuine ideology focused on denouncing history (and especially Québec’s national history), while Bock and Catherine Mavrikakis indicate regret for the loss of this history, along with a desperate attempt to rejoin it.
Resumen
Este artículo se apoya en la distinción entre, por un lado, ‘la historiografía moderna’ concebida de manera institucional y erigida sobre la ruptura entre el presente y el pasado, y por otro, el tiempo orgánico continuo, una forma de vivir el pasado en el presente. En la literatura quebequense contemporánea, y sobre todo en las obras de Éric Dupont (La logeuse – La hospedera) y Raymond Bock (Atavismes – Atavismos), se observa esta distinción. En la hipótesis planteada aquí, se afirma que la literatura se opone a una historia presentada en su artificialidad; para ello, se propone la literatura como encarnación del tiempo y rechazo a las instituciones que rigen las rupturas. Se observa este fenómeno en dos tiempos: una verdadera ideología de denuncia de la historia (y más precisamente de la historia nacional) en Dupont, y un pesar por la pérdida de dicha historia, un intento desesperado de insertarse de nuevo en la misma, en Bock y Catherine Mavrikakis.