Abstracts
Résumé
À partir du constat de la double négation et par là du reniement inscrits dans les nom et prénom de Denis Vanier, il s’agit de penser les processus de légitimation du nom et de l’oeuvre. Les livres créent un dispositif tentant de contrer l’abjuration de soi qui traverse le travail poétique de l’écrivain. La légitimation de l’écriture se fait dans la mise en place d’un réseau de noms d’artistes et d’écrivains connus qui vont signer et contresigner l’oeuvre de Vanier dans les préfaces multiples et les citations infinies qui jonchent les différents livres. On assiste aussi à une surenchère de portraits photographiques de Vanier sur les couvertures de ses livres. Ces photos sont là pour faire de la présence physique du poète un rempart contre le reniement de soi. C’est la figure de Judas, celui qui trahit, que Vanier développe tout particulièrement afin de parvenir, à travers un mécanisme infini de négations, à affirmer la souveraineté de sa poésie.
Abstract
Double negation and denial are embodied in Denis Vanier’s first name and surname. Starting from an awareness of this fact, the purpose of this article is to reflect on the processes that legitimize the writer’s name and work. Books are a mechanism intended to counter the self-repudiation that is found throughout Vanier’s poetic work. The legitimation of writing takes place through the establishment of a network of names of well-known artists and writers who sign and countersign Vanier’s work in multiple prefaces and infinite quotations scattered throughout the books. There is also a proliferation of photographic portraits of Vanier on the cover of his books. In these photographs, Vaniers exhibits a body that is both organic and Christ-like. The photographs are used to make the poet’s physical presence into a bulwark against self-negation. Vanier specifically focuses on the figure of Judas, the traitor, in order to ensure—through an infinite series of negations—the sovereignty of his poetry.