Abstracts
Résumé
Pour Aki Shimazaki, l’écriture ouvre avant tout une marche mentale où se conjuguent, de façon singulière, pensée, mémoire, secret et un dire atténué, presque jamais tout à fait direct dans lequel les intentions sont évasives et fondantes. Elle dénonce le rôle des apparences dans la culture japonaise, tout en se jouant de celles-ci. Dans un jeu de va-et-vient entre la mémoire et le dire, l’écrivaine appréhende un monde complexe où sont mis en question l’origine, la vérité, le mensonge, la culture et la tradition. L’auteure de cet article examine les modalités du passage entre la mémoire et le dire. Outre le contexte culturel spécifique, l’orientalisme de Shimazaki appartient au même titre à la littérature mondiale et à la littérature québécoise, qui s’entrecroisent aux mêmes préoccupations.
Abstract
For Aki Shimazaki, writing is above all the beginning of an unusual mental journey in which thought, memory and secrecy are combined with an attenuated expression that is almost never quite direct, and in which intentions are evasive and tend to melt away. While playing with appearances, she denounces the role of appearances in Japanese culture. In a back-and-forth movement between memory and expression, she defines a complex world in which origins, truth, lies, culture and tradition are questioned. This article examines the forms taken by the transition from memory to expression. Beyond its specific cultural context, Shimazami’s Orientalism fully belongs to world literature and to Quebec literature, whose concerns it shares.