Abstracts
Résumé
L’écriture anglo-québécoise a longtemps semblé isolée, tant du Québec de langue française que du Canada anglais. L’auteure propose ici une lecture d’oeuvres de Robyn Sarah, de Mary di Michele et d’Erin Mouré, qui cherchent à éviter un tel repli et qui s’engagent sur une scène globale imbriquée dans le local. Dans ces poèmes, le monde est filtré par des contiguïtés culturelles et religieuses de quartiers spécifiques, des histoires de migration dont certains noms de lieux portent la trace, et du mouvement entre le français, l’anglais et les autres langues de Montréal. Les différences entre les poétiques de ces auteures empêchent toutefois de considérer l’écriture anglo-québécoise comme une catégorie entièrement cohérente.
Abstract
Anglo-Québécois writing has often seemed isolated in relation to both French-speaking Quebec and English Canada. In this article, the author offers a reading of recent Anglo-Montrealer works that attempt to move away from this position of withdrawal, entering a global scene that is deeply intertwined with the local scene. The poetry of Robyn Sarah, Mary di Michele and Erin Mouré indicates that the global world is filtered by local phenomena such as the cultural and religious contiguities of specific neighbourhoods, the histories of migration and movement that can be traced in certain place-names, and the movement between French, English and other languages characteristic of Montreal. However, because of major differences in the poetics of each of these writers, Anglo-Québécois writing is not viewed as a coherent category.