Abstracts
Résumé
Cet article propose, dans une perspective traductologique, une réflexion sur la traduction et le bilinguisme comme effets d’écriture dans les romans de Gail Scott. Définis comme expérience quotidienne, comme pratique auto-réflexive et comme trope, les effets de traduction et de bilinguisme sont tributaires à la fois de l’anglais « minorisé » employé par Scott et de la présence de fragments — voire de passages entiers — rédigés en français. Il s’agit d’examiner les modes d’inscription de ces effets, les images/valeurs qu’ils véhiculent, ainsi que les postures esthétiques, idéologiques et éthiques qu’ils présupposent face à l’altérité linguistique et culturelle.
Abstract
This article provides an analysis, from a translation studies perspective, on translation and bilingualism as writing effects in the novels of Gail Scott. Defined as daily experience, as self-reflective practice and as tropes, the effects of translation and bilingualism derive both from the “minoritized” English used by Scott and from the use of fragments—or even entire passages—written in French. The goal is to examine the way in which these effects are inscribed, the images/values they convey, and the aesthetic, ideological and ethical postures they imply in relation to cultural and linguistic otherness.