Abstracts
Résumé
Entre 1989 et 1993, Jean Marcel a publié le Triptyque des temps perdus, traversé par des tensions génériques et chronologiques. Après avoir désigné le Triptyque comme un roman biographique historique, les auteurs examinent la relation paradoxale entre l’écriture d’un passé lointain et crépusculaire et la dimension moderne de l’oeuvre de Jean Marcel. À travers les figures antiques d’Hypatie, de Jérôme et de Sidoine, Marcel parle de l’époque moderne et de sa tension entre le périssable et l’immuable. Il prend ensuite comme point de départ certains questionnements de la modernité pour renouveler plusieurs aspects formels du genre réputé désuet du roman biographique historique. Le Triptyque rejoint ainsi, du point de vue de l’écriture, les préoccupations littéraires des fictions contemporaines à incidence biographique.
Abstract
Between 1989 and 1993, Jean Marcel published Triptyque des temps perdus, a trilogy of three novels shot through with generic and chronological tensions. Having defined the Triptyque as belonging to the genre of the historical biographical novel, we offer a two-part analysis of the paradoxical relationship between writing of a dim and remote past—the decline of the Roman empire—and the undeniable modernity of Jean Marcel’s work. On the one hand, through the antique figures of Hypatie, Jérôme and Sidoine, Marcel speaks of the modern era and its constituent tension between what is perishable and what is changeless. On the other hand, he starts from questions raised by modernity to renew some of the formal aspects — documentation, utterance, narration — of a genre seen as obsolete: the biographical historical novel. In terms of writing, Triptyque ultimately shares the modern literary concerns of other contemporary fictions with a biographical dimension.