Abstracts
Résumé
Remarquablement fictionnalisée par Monique LaRue dans son roman La gloire de Cassiodore, la question de la double profession des écrivains, dans l’histoire de la littérature au Québec, n’a fait l’objet que de rares observations. L’on sait pourtant que l’exercice de cet « autre » métier est une nécessité structurante du champ littéraire. Le présent article amorce une réflexion sur ces doubles carrières, à partir d’exemples où le dédoublement professionnel entraîne l’usage d’une double signature. Dans ce cas, le pseudonyme est non plus le prolongement de l’écriture, mais une manière de poser l’identité double, de distinguer entre la vie et l’oeuvre, d’opérer une rupture entre les deux univers. Sans doute que cette pratique singulière de la signature agit comme révélateur de la conception que les écrivains se font de la littérature à des époques diverses.
Abstract
Remarkably fictionalized by Monique LaRue in her novel La gloire de Cassiodore, the issue of writers’ dual profession in the history of Québec literature has rarely been examined. And yet, we know that practising the other craft is a necessity that shapes the literary field. This article initiates an analysis of dual careers, based on examples of writers whose professional double life is expressed by the use of a double signature. In these cases, a pseudonym is no longer an extension of the writing process, but a way of asserting a dual identity, making a distinction between work and life, and establishing a break between the two worlds. This singular practice of the dual signature is surely indicative of the status that writers assign to literature at various times.