Abstracts
Résumé
Le monde fictionnel de Claire Martin est marqué, dans ses premières oeuvres, par le mouvement de la chute, de la verticalité, descendante surtout, et de la séparation. La communication — horizontale — entre les êtres se fait difficilement ; tout les sépare, et cela, de manière révélatrice, surtout à l’intérieur du couple, qui a souvent de la difficulté à se former et qui se défait — physiquement et psychologiquement — presque aussitôt fait. Dans ses oeuvres plus récentes, le schéma se modifie sensiblement. Les récits martiniens se trament ainsi dans des espaces que l’auteure décrit différemment selon les moments d’une carrière littéraire entreprise en 1958 sous le signe de la nouvelle, interrompue un certain temps, puis reprise à la fin du vingtième siècle, à nouveau par le truchement de la nouvelle ou la novella. La présente étude examine les modalités de formalisation des différentes postures descriptives dans l’ensemble des nouvelles publiées par Claire Martin, dans le but d’en montrer l’évolution et la signification.
Abstract
Claire Martin’s fictional world is marked, in her early works, by the movement of falling, the movement of verticality – especially descending – and the movement of separation. Communication between human beings, which is horizontal, is difficult; everything separates them, especially, and revealingly, within the couple, which often has difficulty emerging and tends to unravel both physically and psychologically almost as soon as it is established. In her more recent works, the pattern is quite different. Thus, Martin’s narratives unfold in spaces that the author describes differently at different phases of a literary career begun in 1958 as a writer of short stories, interrupted for a time, then resumed at the end of the 20th century with short stories or novellas. This study examines how various descriptive postures are formalised in Claire Martin’s published short stories in order to show their evolution over time and their meaning.