Abstracts
Résumé
L’hiver de force occupe une place particulière dans l’oeuvre de Réjean Ducharme. La pléthore de noms propres, marques, enseignes, etc., peut être interprétée comme l’intrusion d’une réalité circonstancielle, d’un contexte socio-historique donné, à l’intérieur du texte. Mais celui-ci n’est pas réductible à la peinture du Québec des années soixante-dix. L’adaptation théâtrale de Lorraine Pintal et la présentation de la pièce au Québec et en France permettent de prendre la mesure des changements idéologiques qu’une volonté de motivation historique et politique peut provoquer. La transformation, soumise aux exigences de la représentation, montre en retour que la singularité esthétique de L’hiver de force ne réside pas dans le témoignage univoque d’une lutte pour l’identité culturelle.
Abstract
L’hiver de force occupies a space of its own in Réjean Ducharme’s work. The plethora of proper names, brands, signs, etc. may be interpreted as the instrusion of circumstantial reality and a given socio-historic context in the text. The text, however, cannot be reduced to a simple depiction of Quebec in the 1970s. Lorraine Pintal’s stage adaptation, and the presentation of the play in Quebec and in France, provide a way of assessing the ideological changes that can be brought about by a determination to ensure historical and political motivation. The transformation, subjected to the requirements of performance, shows that the aesthetic singularity of L’hiver de force does not reside in a one-dimensional representation of the struggle for cultural identity.