Abstracts
Résumé
Cet article vise à cerner la question de l'errance et de l'enracinement dans l'oeuvre de Daniel Poliquin à partir d'une analyse des voyages et de la sédentarisation des personnages du roman La Côte de Sable. Ce roman, grâce principalement à son personnage principal, Jude le marin, l'explorateur, le découvreur, le géographe, permet une analyse détaillée de la symbolique de l'espace dans l'oeuvre de l'écrivain franco-ontarien. En effet, nomades et sédentaires y sont nombreux. Deux types de sédentaires coexistent : ceux qui n'ont jamais voyagé et ceux qui se sédentarisent après une période d'errance. Les premiers ont le plus souvent une existence morne alors que les seconds parviennent, en général, à trouver une certaine sagesse. Les « errants » perpétuels sont, pour leur part, constamment à la recherche d'une harmonie qui ne peut venir que de l'acception de leur identité propre. Cette quête infinie fait que ces êtres perpétuellement en mouvement ne trouvent jamais d'ancrage. Aussi, la narration ne peut-elle être assumée que par les sédentaires qui se trouvent dans la situation privilégiée de l'observateur.
Abstract
An analysis of Daniel Poliquin's novel La Côte de Sable, focusing on the characters' travels and the process by which they become sedentary, provides an approach to wandering and rootedness in the work of this Franco-Ontarian author. The novel's main character, Jude — sailor, explorer, discoverer and geographer — is the basis for a detailed analysis of Poliquin's symbolic use of space. The novel includes many nomads and sedentary characters. Two types of sedentary characters coexist: those who have never traveled and those who become sedentary after a period of wandering. In general, members of the first group lead a drab existence while those of the second type are able to attain a certain kind of wisdom. As for those who are perpetual wanderers, they are ceaselessly looking for a harmony that can only come from acceptance of their own specific identity. Because of their endless quest, these people are perpetually moving and can never find an anchor. Thus, only the sedentary characters, through their privileged position as observers, are capable of narrative.
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