Abstracts
Résumé
Écrite dans les marges de « Ma joie », crie-t-elle, de Denise Desautels et Francine Simonin, cette étude interroge la place du corps dans l'écriture. Si Desautels définit sa pratique d'écrivaine par la figure de l'archéologue, signalant ainsi la traversée des différentes strates de la mémoire, d'un frayage où l'écriture est susceptible de percer l'intime, cette pratique donne à penser que ce qui est à l'oeuvre dans ce travail de fouilles est en fait une auto-bio-graphie — une écriture de son être corps au monde. Ainsi, ce recueil peut-il être perçu comme une leçon d'anatomie où la dissection n'est nulle autre que celle du corps écrit, d'un corps-de-sens issu, entre autres, d'une certaine pratique de la langue qui entraîne une vision monoculaire où les différences s'annulent dans un système d'oppositions qui les hiérarchise.
Abstract
Written in the margins of "Ma joie" crie-t-elle, by Denise Desautels and Francine Simonin, this study explores the body's place in writing. Desautels uses the figure of the archaeologist to define her practice as a writer, thus identifying a path through memory's various layers, a journey in which writing is likely to break through intimacy. This practice leads one to believe that what is involved in the process of digging is actually an auto-bio-graphy of the writing of her being/body in the world. Thus, this work may be seen as an anatomy lesson in which dissection focuses on none other than the written body of a body-of-meaning — a body issuing, among others, from a certain practice of language that leads to a monocular vision, in which differences cancel each other out in a system of oppositions that sets them in a hierarchy.
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