Abstracts
Résumé
Cet article interroge la place qu'occupe la honte issue du secret dans l'oeuvre du psychanalyste et écrivain Julien Bigras, plus spécialement dans ses romans L'enfant dans le grenier et Ma vie, ma folie. À partir des travaux de Nicolas Abraham qui étudient l'incorporation d'un « secret intrapsychique », l'auteur explore les effets sur l'écrivain/narrateur Bigras, de l'idéalisation de la mère à la destitution du Nom-du-Père. Dans cette traversée de l'immonde vers la honte, Bigras ne met-il pas en scène également la « honte des origines » québécoises?
Abstract
This article examines the place occupied by secret-based shame in the works of writer and psychoanalyst Julien Bigras, particularly in his novels L'enfant dans le grenier and Ma vie, ma folie. Basing himself on the works of Nicolas Abraham, who has studied the incorporation of an "intrapsychic secret," the narrator-writer explores the effects of idealising the mother and deposing the Name-of-the-Father. In this journey through baseness ("l'immonde") to shame, does not Bigras also present the Québécois "shame of origins" ?