Abstracts
Résumé
L'étude du discours religieux paru dans des revues des années cinquante démontre un grande indignation du clergé vis-à-vis de l'érotisme contenu dans les romans populaires. C'est que cette thématique, très peu étudiée jusqu'à maintenant, entrait en conflit direct avec les valeurs défendues par le pouvoir ecclésiastique. Impuissant à contrôler la diffusion de la littérature érotique, l'institution cléricale n'a d'autre choix que de faire appel à la justice civile qui, elle, est plus en mesure d'exercer une répression contre cette littérature. De telle sorte que le gouvernement fédéral adopte la Loi Fulton en 1959. Sous les termes de cette loi seront jugés L'amant de Lady Chatterley de D.H. Lawrence en I960 et Histoire d'O de Pauline Réage en 1967. Les verdicts d'acquittement et d'abandon de poursuite témoignent de l'impuissance des institutions censoriales devant une révolution cachée mais non moins importante : celle de l'acceptation sociale de la littérature érotique.
Abstract
The study of religious discourse in periodicals of the 1950s reveals great indignation on the part of the clergy towards the eroticism contained in popular novels. This thematic content, which has attracted very little critical attention up to now, was in direct conflict with the values defended by ecclesiastical power. Powerless to control the distribution of erotic literature, the Church establishment had no choice but to appeal to civil justice, which was in a better position to repress this literature. This explains how the federal government came to vote the Fulton Act in 1959. The law gave rise to the trials of Lady Chatterley's Lover (D. H. Lawrence) in I960 and Histoire d'O (Pauline Réage) in 1967. The outcome of these cases — acquittal and abandonment of proceedings — reveals the helplessness of censoring institutions faced with a hidden, yet powerful revolution establishing social acceptance of erotic literature.
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