Abstracts
Résumé
Il existe entre Bonheur d'occasion (1945) de Gabrielle Roy et Maryse (1983) de Francine Noël, un rapport privilégié. Florentine Lacasse, la serveuse fluette et passionnée du monde royien, se faufile dans le texte de Noël non seulement sous forme d'allusions livresques mais également sous les traits du personnage principal même, Maryse. En fait, celle-ci prend l'aspect d'une Protée au féminin — amalgame de Cendrillon-Elisa Doolittle-Florentine-Maryse — dont la mobilité et la multiplicité permettent de résister à la vitrification des stéréotypes. L'ouverture-repli paradoxal qui en résulte, intimement lié à la fois au regard et au langage, peut se concevoir, en fin de compte, sous la forme d'un anneau de Moebius libérateur. Après quarante ans d'attente, Florentine, par l'entremise de Maryse, prend la parole pour se conter et s'écrire elle-même, dans une solidarité textuelle qui retentit de rires exubérants et approbateurs de toutes les Soeurs de Cendrillon.
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