Abstracts
Résumé
Les métropoles, dans une dynamique spatiale accélérée, engendrent des effets néfastes sur la nature, comme c’est le cas d’Abidjan. Cette métropole africaine s’individualise par son urbanisation accélérée, hébergeant plus de trois millions de citadins. Pourtant, depuis son érection en capitale ivoirienne, les planificateurs ont prévu son développement. Pour ne pas mettre en péril la biodiversité face à la croissance économique, l’État adopta une politique au service de l’écosystème urbain avec la création d’un parc national à l’intérieur d’Abidjan et d’une forêt classée (Anguédédou) à la périphérie nord de la ville. Mais au-delà des retombées économiques, que de difficultés de gestion du croît démographique! Au niveau économique, l’activité informelle se développe dans l’anarchie. Les gouvernements tentent vainement de les réorganiser et les impacts environnementaux sont significatifs. Le développement des activités économiques en bordure des voies routières rend difficiles les tentatives de verdissement de la ville. À cela s’ajoute la réduction significative des espaces naturels au profit de l’immobilier. Abidjan s’étale pour répondre à la forte demande de logement des citadins quand l’agriculture périurbaine s’hypothèque continuellement. La dégradation du patrimoine naturel d’Abidjan est tellement préoccupante que les impacts de la pression démographique s’étendent aux aires protégées. Pour la pratique agricole, certaines populations ont infiltré ces dernières années la forêt classée d’Anguédédou et s’y sont même établies. La menace d’extinction de la forêt primaire de la périphérie abidjanaise est réelle alors que les mesures de lutte contre la dégradation de l’environnement urbain ne semblent pas prendre en compte le problème de l’étalement de la métropole.
Mots-clés :
- extension urbaine,
- biodiversité,
- pression démographique,
- agriculture périurbaine,
- étalement urbain
Abstract
Cities, facing accelerated spatial dynamics, generate adverse effectson nature as is the case of Abidjan. This African metropolis iswell-known for its rapid urbanization- with more than three millionpeople living there. Yet, since it has been designated as the Ivoriancapital city, its development has been planned. So as not to jeopardizebiodiversity as regards economic growth, the government adopted apolicy to serve the urban ecosystem by creating a national park withinAbidjan and a reserved forest (Anguededou ) on the northern outskirtsof the city. But beyond the economic benefits, there stand problems dueto the management of population growth. At the economic level, informalactivities develop in a chaotic way. Governments try in vain toreorganize them and environmental impacts are significant. Thedevelopment of economic activities along roadways makes it difficult toreach green city objectives. There is also a significant reduction ofnatural areas for the benefit of housing. Abidjan spreads to meet thehigh demand for housing of urban people when suburban agriculture iscontinually threatened. The degradation of Abidjan natural heritage isso worrying that the impacts of population pressure extend to protectedareas. For agricultural practice, some populations infiltrated theclassified forest of Anguededou a few years ago and even settled there.The threat of the primary forest’s extinction of Abidjanoutskirts is real while the measures against the deterioration of theurban environment do not seem to consider the problem of city spread.
Keywords:
- urban expansion,
- biodiversity,
- population pressure,
- urban agriculture,
- urban spread
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