Abstracts
Résumé
Cette contribution présente les analyses croisées de quatre chercheurs en sciences humaines impliqués dans des démarches de modélisation d’accompagnement. Dans le cadre d’un projet de recherche (Institut Français de la Biodiversité) portant sur la transformation des paysages (embroussaillement, boisements spontanés) à la suite de l'abandon des pratiques agricoles et l’émergence de nouvelles attentes sociales sur la valeur environnementale de ces milieux, quatre systèmes multi-agents ont été construits sur chacune des réserves de biosphère françaises concernées. Cette approche s’inscrit dans les « sciences de la complexité » considérant que la gestion des ressources naturelles constitue des systèmes complexes en situation d’incertitude et propose de dépasser le clivage sciences de la nature/ sciences sociales. L’objectif étant de construire une démarche de recherche finalisée et participative.
La réflexion porte sur la place des sciences sociales dans cette démarche, les rôles que les chercheurs ont joué dans les différents contextes et les difficultés rencontrées, elle se poursuit sur les rapports entre natures et sociétés.
Mots-clés:
- Modélisation d’accompagnement,
- système multi-agents,
- gestion de l’environnement,
- friche,
- réserve de biosphère
Abstract
This paper presents a cross analysis of the experiences of four social scientists involved in a companion modelling approach. As part of a research project of the Institut Français de la Biodiversité, four multi-agent systems and two role-playing games were developed on Biosphere Reserves. The purpose of the project was to explore the effects of natural land cover change from previously open to closed ecosystem structures and in turn, how changes in local landscapes stimulate the emergence of new social expectations and environmental values. This contribution follows earlier work on the study of complex systems, which recognizes the inherent complexity and uncertainty of natural resource management and thus the need to overcome the unproductive cleavage between the social and natural sciences. This paper aims to provide a framework for participatory and policy relevant research. .
The reflection centers first on the place of social siences in the approach, the roles played by the researchers in the different contexts and the difficulties encountered, and continues on the relationship between society and nature.
Keywords:
- companion modelling,
- multi-agent system,
- environmental management,
- fallow,
- biosphere reserve
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Appendices
Biographies
Marie Charles : Master Recherche « Anthropologie Sociale et Culturelle » portant sur le rapport humain-non humain à travers le « rapport de protection » de l’environnement. Ingénieure à l’Institut National de Recherche Agronomique dans l’unité Ecodéveloppement d’Avignon, elle a participé, au sein du programme ADD (2006-2009) à la mise en oeuvre d’une méthodologie de suivi-évaluation de la démarche ComMod (modélisation d’accompagnement)
Frédérique Chlous-Ducharme : Ethnologue, Maître de Conférences, Institut de Géoarchitecture (EA 2219), Université de Bretagne Occidentale, membre de l’EA 2219 « Conception, aménagement et gestion du cadre bâti et de l’environnement : doctrines et pratiques ». Ses recherches et publications portent sur la thématique des modalités de prise de décision dans l’action politique et plus spécifiquement les savoirs et savoir-faire des usagers.
Elsa Faugère : Ethnologue, Chargée de recherche à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Unité Ecodéveloppement, Avignon. Elle travaille sur la conservation de la biodiversité dont elle étudie les dimensions politiques, économiques et scientifiques dans le cadre des rapports nord-sud. Ses deux principaux terrains d’enquête sont le Programme de Conservation des Forêts Sèches de Nouvelle-Calédonie et l’Expédition Santo 2006.
Maurice Wintz : Sociologue, Maître de Conférences, Université Marcel Bloch (Strasbourg), membre du Centre de recherche et d’études en sciences sociales (CRESS EA 1334). Ses recherches portent essentiellement sur la question du rapport entre société et nature en Europe occidentale, ainsi que sur les perceptions et usages sociaux des espaces naturels dans un contexte de profondes mutations du monde rural.
Notes
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[1]
Un système multi-agent est défini, par Ferber (1995), de la manière suivante : « Ensemble d’entités autonomes en interaction situées dans un environnement, douées d’un objectif et ayant des représentations de leur environnement ».
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[2]
Le terme d'enfrichement qui est largement usité par les naturalistes et les gestionnaires n'existe pas dans la langue française. Ce terme sera néanmoins utilisé car il est générique dans le cas des quatre espaces étudiés, bien qu'il puisse être connoté négativement. L'enfrichement est un néologisme dérivé du terme friche (désigne depuis l'ancien français une terre que l'on laisse reposer, Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française Alain Rey, 1998) et se rapproche des termes d'embroussaillement, d'envahissement de hautes herbes ou de boisements spontanés. Il correspond à un processus dynamique de successions végétales (herbacées, lianes, ronces, fougères, arbustes, arbres) à la suite du déclin ou de l'abandon de pratiques le plus souvent agricoles.
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[3]
L’île d’Ouessant est passée d’une activité à dominante agricole à une activité à dominante touristique. Ce glissement entraîne une redistribution des pressions d’usage sur le territoire avec un accroissement de l’utilisation des zones en bordure de falaise (circuits pédestres, parcours cycliste, récolte de mottes pour la cuisine traditionnelle) et la redistribution de la pression de pâturage suite à l’abandon progressif de l’utilisation collective de la vaine pâture des moutons. Le paysage s'est ainsi transformé, le nombre de parcelles entretenues par des pratiques agricoles a beaucoup diminué et les broussailles constituées d'association de ronces et de fougères ou de fourrés de prunelliers infranchissables se sont largement répandues.
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[4]
Les habitants des Vosges du Nord exploitaient les terrains humides en prairies de fauches. Cette activité agricole était un complément pour des ouvriers aux revenus faibles. Le déclin de l’activité industrielle s’est traduit par l’abandon des pratiques de gestion collective de l’espace qui y étaient liées. La friche humide s’est développée entraînant des mutations du paysage souvent mal vécues.
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[5]
Dans le Luberon, les activités d’élevage et la céréaliculture voient leur territoire rogné par l’installation de peuplements forestiers (chênes truffiers, cèdres, accrus de pins) ou de résidences secondaires et doivent partager de plus en plus d’espace avec les chasseurs et les randonneurs.
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[6]
Pour le Ventoux, les enjeux concernant la biodiversité se situent sur les espaces a-sylvatiques sur les crêtes, mais également sur des espaces intermédiaires : espaces mosaïques (pins, sapins, tapis de pelouses et de genévriers) avec une espèce emblématique qui est la vipère d’Orsini. Cette vipère est confrontée à la pression touristique du fait principalement des pistes de ski et des randonneurs motorisés ou non. Par ailleurs, il existe une forte augmentation de la superficie forestière qui menace cette espèce emblématique.
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[7]
« Un modèle multi-agent est un modèle informatique dynamique qui représente des acteurs et leur comportement dans le temps » (Glossaire ComMod, http://cormas.cirad.fr/ComMod/glossaire/index.php?AID=9&LNG=2).
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[8]
Le terme « accompagnement » désigne la posture d’un intervenant par rapport à un processus de prise de décision. Cette posture d’accompagnement s’appuie sur le respect de trois principes :un principe de co-construction d’une décision avec les acteurs impliqués dans le processus. L’intervenant n’est ni dans la situation de piloter le système, c'est-à-dire d’en prendre les commandes, ni dans la position neutre de celui qui ne fait que l’observer.un principe de clarté qui engage l’intervenant à expliciter son modèle mental sur le processus ainsi que ses connaissances et objectifs. Son action vise à faciliter le processus de prise de décision par la prise en compte des différents points de vue des acteurs impliqués, sur un problème.un principe d’engagement dans le temps et d’adaptabilité. Dans le temps de son accompagnement, l’intervenant fait évoluer ses outils et ses interventions en fonction de l’évolution du processus de décision (Glossaire ComMod, http://cormas.cirad.fr/ComMod/glossaire/index.php?AID=9&LNG=2).
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[9]
En 1995, Jacques Weber, écrit un texte fondateur et programmatique sur les bases de cette démarche qui est en train de se constituer. Il écrit notamment que "la gestion des ressources renouvelables est un domaine de recherche finalisée, et que "la recherche finalisée se doit de partir non pas de cadres disciplinaires, mais de problèmes concrets, qu'elle reformule en objets de recherche". Ainsi, la nouvelle orientation qui se dessine "vise à apporter son concours à l'analyse et à la recherche de solutions, mêmes partielles, aux problèmes qui constituent l'enjeu même de cette recherche : conflits d'accès et d'usages des ressources renouvelables, à diverses échelles, du local à l'international". Gestion des ressources renouvelables : fondements théoriques d'un programme de recherche, document de travail, 1995.
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[10]
Les auteurs nord-américains emploient le terme d’empowerment, qui correspond pour certains au néologisme français de « capacitation » qui recouvre « la double dimension d’acquisition du pouvoir et de processus d’apprentissage pour y accéder » (Carrel, 2006)
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[11]
Réserve de Biosphère d'Ouessant : 1 modélisateur, 2 écologues, 1 géographe, 1 ethnologue, 1 économiste, 1 gestionnaire, 1 ornithologueRéserve de Biosphère des Vosges du Nord : 2 écologues, 1 sociologue, 1 géographe, 1 chargé d’études Natura2000, 2 gestionnaires, 1 gestionnaire/ modélisateurRéserve de Biosphère du Ventoux-Lure : 2 ethnologue, 1 généticien, 2 géographes, 1géographe -modélisateur , un herpétologue, un écologue, un éthologue, 2 gestionnairesRéserve de Biosphère du Luberon : 1 ethnologue, 1 zootechnicien I, 1 gestionnaire, 1 modélisateur
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[12]
Cette première partie est le fruit d’un travail effectué à la suite du projet IFB et dans le cadre du programme ADD-ComMod actuellement en cours (2006-2009). Deux d’entre nous avons participé à ce projet. Un certain nombre d’entretiens effectués auprès des « Commodiens » (membres du collectif ComMod) nous a permis de comprendre l’origine de la démarche ComMod à laquelle nous avons participé, de dégager la structure de la démarche mise en oeuvre dans le cadre du projet IFB et de nous interroger sur les méthodes d’évaluation de ces processus participatifs.
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[13]
Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer, devenue IRD (Institut de Recherche pour le Développement) en 1998.
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[14]
"Des milieux, des poissons, des hommes - étude par simulation multi-agents, le cas de la pêche dans le delta central du Niger", 1994, Thèse de l'Université de Lyon 1, sous la direction d'Alain Pavé.
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[15]
Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement.
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[16]
Equipe créée par Jacques Weber.
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[17]
Les chercheurs de l’équipe GREEN sont en effet proches de l’équipe de Laurent Mermet qui a développé des jeux de rôles dans le domaine de l’environnement.
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[18]
La liste des études de cas est disponible sur le site ComMod (http://cormas.cirad.fr/ComMod/fr/caseStudies/alpha.htm), elle montre bien que ces outils ont été largement développés à l’étranger (Madagascar, Brésil, Bouthan, Bolivie, Mali, Vietnam…) mais aussi en France métropolitaine (Camargue, Larzac, Méjean… ainsi que les quatre Réserves qui font l’objet de ce texte). Toutes portent sur la gestion de la ressource, qu’il s’agisse de l’eau, des paysages, du patrimoine génétique, des terres cultivables.
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[19]
Dont principalement Michel Etienne (INRA), coordinateur du projet sur les Réserves de Biosphère.
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[20]
Et qui a notamment conduit à la création de la revue Nature Sciences Sociétés.
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[21]
Dans la Réserve de Biosphère de la mer d’Iroise et des Vosges du Nord, le collectif a fait le choix de construire un jeu de rôle afin de permettre aux acteurs locaux, non-concepteurs des démarches, de réagir au modèle conceptuel. Les jeux de rôles simplifient la représentation informatique en une représentation figurative plus facilement appropriable et appréhendable par les non-concepteurs.
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[22]
Cette méthode n’est pas utilisée par l’ensemble des « commodiens ».
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[23]
Dans le cadre de cette démarche, les acteurs peuvent être humains ou non humains.
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[24]
Les diagrammes de séquences suivants permettent de décrire précisément le comportement des acteurs à chaque pas de temps du modèle. Exemple sur le territoire d’Ouessant :Séquence des résidentsSi âge < 70 et surface abordMaison < 0,5 ha et typeveg ? fourréHabitant défriche abordMaisonSinon PNRA défriche abordMaisonx% de Habitant commande ragoût à Ragoûteur
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[25]
Cela s’est révélé être l’échelle spatiale la plus pertinente quant aux processus modélisés et au temps de calcul des outils informatiques disponibles.
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[26]
Marie Charles, Master ethnologie, Mont Ventoux Frédérique Chlous-Ducharme, ethnologue, île d’Ouessant. Elsa Faugère, ethnologue, Lubéron et Mont Ventoux. Maurice Wintz, sociologue, Vosges du Nord.
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[27]
Il y a eu à cet égard une grande équité au sein de l'ensemble des équipes car les sciences de la nature et les sciences sociales ont bénéficié des mêmes moyens pour mettre en place des recueils et analyses de données.
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[28]
L’étrépage est une activité qui consiste à retirer, au niveau des pelouses rases se situant sur le pourtour de l’île, des mottes de terre d’environ 5cm d’épaisseur et de 30 cm de côté. Ces mottes de terre sont ensuite séchées et servent de combustible pour la cuisson lente d’un « ragoût sous la motte » qui est devenu une spécialité fort prisée par les touristes.
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[29]
Cette espèce sera prise en compte dans le modèle conceptuel puisqu’elle permet d’amorcer une réflexion sur l’intérêt, pour la biodiversité, de conserver à la fois les milieux ouverts et forestiers. En effet, la vipère d’Orsini a la particularité de s’alimenter dans les milieux ouverts mais aussi d’hiberner et de se cacher dans les genévriers. L’espèce a donc besoin d’un équilibre particulier entre les surfaces de genévriers et de pelouse, et sa conservation sera fonction des négociations qui s’opèrent entre les acteurs, et à propos des mesures d’intervention à adopter dans ces milieux.
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[30]
Venant tout juste d'être recrutée à l'INRA pour travailler sur la conservation de la biodiversité, c'était une première occasion de s'approprier cette thématique en se familiarisant avec les raisonnements des naturalistes impliqués dans ce projet.
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[31]
C’est le cas de deux chercheurs en fin de thèse lors de ce programme de recherche, l’un travaillant sur le crave à bec rouge, l’autre sur la vipère d’Orsini.
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[32]
Il serait intéressant de discuter de l'émergence ou non de conflits et de leur gestion au sein de cette démarche. Sachant que nombre d'auteurs ont fait remarqué que la disparition des conflits dans les procédures participatives pouvaient être néfaste (Blondiaux, 2007).
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[33]
L’observation spécialisée de la nature ne fait en général pas partie de l’horizon quotidien, et encore moins scientifique, de l’ethno-sociologue. Il est d’autant moins considéré comme légitime.
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[34]
Les « porte paroles » des humains désignent les membres des équipes (scientifiques ou gestionnaires) décrivant des actions qui influencent l'environnement ou des interactions entre acteurs (humains ou non) du modèle. Il peut y avoir ainsi des porte paroles d'animaux ou de troupeaux d'animaux.
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[35]
Dans le Ventoux, si l'ethnologue avait détenu un savoir sur les pratiques de ces différents acteurs humains, elle aurait probablement été la personne ressource pour parler à la place de ces humains. Mais tel n'était pas le cas. Ce sont donc les scientifiques naturalistes et le gestionnaire, qui avaient tous une certaine connaissance des activités gestionnaires d’espace sur la montagne de Lure et le Mont Ventoux, qui se sont faits les porte-parole de celles-ci.
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[36]
Il pourra ainsi être soumis aux critiques comme s'il était lui-même l'acteur qu'il a identifié.
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[37]
Equipe constituée de chercheurs et de gestionnaires dans un équilibre plus intéressant que dans les démarches Ventoux et Ouessant, au sein desquelles on ne rencontrait qu’un ou deux gestionnaires (contre une petite dizaine de chercheurs).
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[38]
Celles-ci ayant un rôle prépondérant à notre échelle humaine.
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[39]
Que nous ne pouvons détailler ici. Citons : le développement de la connaissance écologique qui montre les fortes interactions entre écosystème et sociosystème, la résistance de plus en plus forte à des mesures de protection inspirées de la période précédente de la part d'acteurs locaux (agriculteurs, mais aussi autres usagers de la nature), la libéralisation et l'individualisation de la société, l'émergence du concept de développement durable qui, du moins théoriquement, promeut une gestion intégrée des ressources écologiques et sociales.
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[40]
En Europe occidentale, la plupart des paysages actuels, y compris les milieux naturels dignes de protection, sont la plupart du temps le résultat d'une interaction entre dynamiques naturelles et dynamiques sociales, ces dernières étant souvent déterminantes dans l'évolution des paysages ou des écosystèmes.
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[41]
On peut suggérer un parallèle avec la comparaison effectuée par Norbert ELIAS (1973) entre les moeurs du moyen âge et celles de la société moderne. Dans ce tableau de la vie en société, l'on est passé d'un système de règles de conduite prescrites qui concernait une partie limitée de la vie sociale, mais pour lesquelles la transgression était sanctionnée de manière relativement violente, à un système de contrôle de la vie sociale beaucoup plus large, mais dont les sanctions sont plus douces. Il nous semble que dans le domaine de l'intervention dans la nature, on assiste à une extension analogue de l'emprise qui tend à contrôler de manière planifiée de plus en plus de secteurs de l'espace (et de la société).
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[42]
Voir par exemple la définition de la modélisation d’accompagnement du Cirad, selon lequel « il s’agit de transmettre et partager connaissances, méthodes et outils qui permettent la maîtrise et le pilotage collectif de systèmes complexes. » (c’est nous qui soulignons) Cirad (2006).
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[43]
Voir notamment Braun, A. (2000). Cette recherche, menée auprès de populations urbaines et périurbaines du sud-ouest de l’Allemagne, montre bien que la distance à la nature concrète s’accroît au fil des générations. La vie des individus se passe en ville, avec d’autres humains, et la nature est au pire inexistante dans leur quotidien, au mieux, un cadre de détente. Alors que la connaissance théorique de la nature a tendance à croître (du fait des enseignements scolaires), sa connaissance pratique elle, décroît fortement.
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[44]
Il suffit d’observer la complexité de l’univers technologique auquel sont confrontés les petits enfants (cyclomoteurs, voitures, téléphones, ordinateurs, téléviseurs, électroménager, électricité…), qu’il faut intégrer pour pouvoir vivre dans cet univers. La nature est ici tout à fait secondaire dans les connaissances vitales de l’enfant !
Bibliographie
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