Abstracts
Résumé
Érigé sur un secteur démantelé dans le cadre de la planification de l’Expo 67 (Goose Village), l’Autostade fut construit pour devenir « le stade » et l’enceinte sportive principale de cette exposition universelle. Financé presque entièrement par le secteur privé et conçu par les architectes Victor Prus et Maurice Desnoyers dans l’optique de devenir une structure amovible et démontable, ce stade fut toutefois rapidement considéré comme une simple solution de rechange pour différents évènements festifs et sportifs. Remis à l’avant-scène en 1975 pour pallier aux déboires financiers et de construction du Stade olympique, l’Autostade fut de nouveau écarté pour des raisons principalement politiques. Par le biais d’une analyse de divers fonds d’archives et de plusieurs écrits scientifiques, cet article permet de retracer la « vie » relativement courte de l’Autostade (1966-1978), oeuvre architecturale ayant naviguée d’un statut de mal-aimé voire d’incompris à celui de grand oublié du paysage festif et sportif montréalais, et par le fait même de démontrer à quel point cette infrastructure a été au coeur d’importants débats politiques et économiques à cette époque. Parallèlement, cette étude met en lumière le caractère architectural novateur de ce stade peut-être trop avant-gardiste pour des élites locales ayant eu constamment du mal à envisager sa gestion, à un point tel que ce modèle de gouvernance relativement improvisé se reproduisit à l’occasion des Jeux Olympiques de 1976.
Abstract
Set up in an area dismantled in preparation for Expo 67 (Goose Village), the Autostade was built with the idea that it would become “the stadium” and the main sports structure of the Universal Exhibition. Financed almost entirely by the private sector, and designed by architects Victor Prus and Maurice Desnoyers, so it would be a collapsible and moveable structure, the stadium was rapidly considered to be a simple alternate solution for a range of sports and festive events. Rekindled in 1975 as a solution to the financial and construction setbacks that realization of the Olympic Stadium experienced, the Autostade was again put aside, mainly for political reasons. With an analysis of archival and scientific documents, this article illustrates the Autostade’s short life (1966–78), as it went from an unloved or misunderstood architectural work to a completely forgotten sports landmark, and how it embodied important political and economical debates at that time. Simultaneously, this study sheds light on the architectural innovative character of the stadium, possibly markedly ahead of its time for the local elites who had continuous difficulties with its management, to such a point that this tendency for improvisation also affected the organisation of the 1976 Olympic Games.