Abstracts
Abstract
When it created the Water Purification Board in 1961, the Quebec government intended to proceed with a major reorganization of the municipal wastewater treatment and drinking water systems throughout the province. In the following decades, the Department of Municipal Affairs and Environment developed a series of programs and policies for the treatment of wastewater. If water pollution then appeared as a national problem and the subject of a consensual definition, neighbouring communities were facing specific problems that government policies tended to obscure. Our analysis of six municipalities (Drummondville, Sherbrooke, Saint-Hyacinthe, Granby, Trois-Rivières, and Shawinigan) located in three river basins (Saint-François, Yamaska, and Saint-Maurice), each with its own topography and hydrology, population, and industrial growth, and political and cultural history, reveals precisely how communities articulated their different understandings of pollution problems, as well as their distinct definitions of nuisance and means of coping with pollution. By identifying, at the local level, multiple representations of pollution phenomena and practices put forward to decontaminate water, we shed light on the difficulties surrounding the implementation of water treatment infrastructure in municipalities across Quebec between 1945 and 1980.
Résumé
À partir de 1961, avec la création de la Régie d’épuration des eaux, l’État québécois entreprend de procéder à une réorganisation majeure des systèmes de traitement des eaux usées et d’approvisionnement en eau potable dans les municipalités de la province. Au cours des décennies qui vont suivre, les ministères des Affaires municipales et de l’Environnement mettent au point une série de programmes et de politiques pour améliorer la qualité des eaux usées. Si l’enjeu de la pollution des eaux semble faire consensus à l’échelle provinciale et même, être l’objet d’une définition commune, il demeure que les communautés riveraines sont aux prises avec des problèmes particuliers que les politiques gouvernementales tendent à occulter. Notre analyse de six municipalités (Drummondville, Sherbrooke, Saint-Hyacinthe, Granby, Trois-Rivières et Shawinigan) sises sur les rives de trois rivières (Saint-François, Yamaska and Saint-Maurice), formant différents milieux au regard tant de la topographie et de l’hydrologie que de la croissance démographique et industrielle, révèle précisément que les modalités de prise en charge du phénomène de la pollution laissent transparaître des appréhensions spécifiques de la nuisance et des moyens de l’éradiquer. En identifiant, à l’échelle locale, les multiples représentations des phénomènes de pollution et les pratiques conséquemment mises de l’avant pour procéder à la décontamination de l’eau, nous jetons un éclairage sur les difficultés entourant l’implantation des infrastructures de traitement des eaux à travers le Québec entre 1945 et 1980.