Abstracts
Résumé
En 1954, le dépôt du plan Dozois prévoyait l’élimination d’une zone de taudis en vue de la construction du projet d’habitation sociale connue sous le nom des Habitations Jeanne-Mance. En se lançant dans une telle opération, la Ville de Montréal posait un premier geste concret pour enrayer un mal qui affectait les quartiers centraux : la dépréciation du cadre bâti ancien. Le geste peut également s’inscrire dans la genèse d’un mouvement pour la conservation du patrimoine. En explorant l’histoire de l’aménagement urbain à Montréal jusqu’à la création de l’association Sauvons Montréal en 1973, il est possible d’observer la transformation du regard posé sur l’environnement bâti. La juxtaposition des notions de taudis et de patrimoine permet en effet de se placer au coeur d’une mutation qui transforma radicalement la manière d’aménager la ville.
Abstract
In 1954, the newly tabled Dozois plan provided for the elimination of a slum area to make way for the building of the Habitations Jeanne-Mance social housing complex. With the launching of such an operation, the City of Montreal took a first concrete step toward curbing an evil that was affecting inner-city neighbourhoods: the depreciation of the old housing stock. This may also be seen as part of an emerging historic preservation movement. By exploring the history of urban planning in Montreal up until the creation of Save Montreal association in 1973, we can observe a transformation in the ways in which the built environment was actually seen. The juxtaposition of notions of slum and heritage places us at the heart of a mutation that radically transformed urban planning once and for all.