Abstracts
Abstract
This article examines the pivotal role played by the unelected Ontario Municipal Board (OMB) in the opposition to the Spadina Expressway, from initial proposals in 1963 to the expressway’s 1971 cancellation by the provincial government. After considerable grassroots protests, the matter came to a head in a full OMB hearing in late 1970. There, the OMB had to balance majority interests—as expressed by Metro Council, strongly in favour of the project—versus minority interests of community activists, residents in the path of the expressway, and a growing international network of expressway opponents. Indeed, because the scope of the OMB’s mandate was wide, it was able to study the effects of expressways elsewhere in North America. While the OMB eventually voted in favour of the expressway, this was the first non-unanimous decision in its long history. Chairman Joseph Kennedy’s dissenting opinion stood up for minority rights, set the stage for a debate on the role of the OMB in municipal planning and governance, and made it palatable, legitimate, and respectable for the Ontario premier to cancel the expressway four months later. This article also discusses the OMB more generally, exploring its significance in light of continuing municipal debates surrounding the role of unelected land use tribunals versus local governments.
Résumé
Le but de cet article est d’examiner le rôle important des commissaires de la commission des affaires municipales de l’Ontario (CAMO), qui ne sont pas élus, dans l’opposition de l’autoroute Spadina entre la période initiale, en 1963, jusqu’à l'abandon du projet, en 1971. Après des années d’opposition populaire, l’enjeu d’autoroute est arrivé devant la CAMO au cours des derniers mois de 1970. La CAMO a alors dû peser les intérêts majoritaires—comme ceux du Metro Council, qui était en faveur de l’autoroute—et les intérêts minoritaires des militants communautaires, des propriétaires qui auraient été déplacés par l’autoroute et le réseau croissant des individus et institutions qui s’opposaient à la construction de l’autoroute. Le mandat de la CAMO lui a donné une grande marge de manoeuvre pour évaluer cet enjeu et elle a étudié l’influence de plusieurs exemples d'autoroutes dans d'autres villes en Amérique du Nord. Après cette étude, la CAMO a voté en faveur de l’autoroute. Mais, pour la première fois dans la longue histoire de cette institution, ses membres n'étaient pas unanimement d'accord. L’opinion de Joseph Kennedy, le président de la CAMO, était en faveur du groupe minoritaire. Avec son opinion, il a créé un terreau fertile pour un débat sur le rôle de la CAMO dans l’aménagement urbain et la gouvernance municipale. De plus, il a créé les bonnes conditions pour le premier ministre de l’Ontario lui permettant d’intervenir et d’annuler l’autoroute quatre mois plus tard. Cet article traite aussi du rôle général de la CAMO et son importance dans les débats municipaux entre les commissions d’aménagement du territoire, qui ne sont pas composées d’élus, et les conseils municipaux.