Abstracts
Abstract
This article examines a critique of the “diasporic nationalism” affecting the Irish in Canada through the lens of Toronto, a key destination for Irish immigrants in the nineteenth century. Situated in the period of the third home rule bill and the articulation of opinion about it in Toronto (1910–1914), the article concentrates on the city’s media and particularly the visual content of cartoons published in the strongly pro-empire Evening Telegram. The author demonstrates how a familiar repertoire of Irish symbols and myths was grafted onto the bodies of Toronto’s “Irish” and/or “Ulster” personalities, connecting them with events on the other side of the Atlantic. These satirical representations also informed readings of Irishness in Toronto. They suggest that while a nationalist “green” identity had acquired a respectable and largely middle-class character among Catholics of Irish birth and ancestry in the early twentieth century, there were still forces at work that resisted placement of the latter group on a footing equal to the city’s Protestant majority.
Résumé
Cet article examine une critique du « nationalisme diasporique » affectant les Irlandais du Canada à travers le prisme de Toronto, destination importante pour les immigrants irlandais protestants au XIXe siècle. Situé à l’ère de la troisième home rule bill et de l’articulation de l’opinion à son égard à Toronto (1910–1914), l’article porte les médias torontois et notamment sur le contenu visuel de caricatures publiées dans le résolument pro-empire Evening Telegram. L’auteur démontre comment un répertoire familier de mythes irlandais a été greffé sur le corps de diverses personnalités « irlandaises » ou « ulstériennes » de Toronto, les reliant avec des événements de l’autre côté de l’Atlantique. Ces représentations satiriques ont également informé la lecture de la nationalité irlandaise à Toronto. Elles suggèrent que, tandis qu’une identité nationaliste « verte » avait acquise au début du XXe siècle un caractère respectable et en grande partie de classe moyenne chez les catholiques de naissance et d’ascendance irlandaise, il y avait encore des forces à l’oeuvre qui s’opposaient à ce que ces derniers soient mis sur un pied d’égalité avec la majorité protestante de Toronto.