Abstracts
Abstract
Over four decades beginning in the 1890s, the east-end Toronto district now known as “The Beach” was transformed from a summer second-home setting into a metropolitan suburb dominated by the middle classes (occupationally defined). Using a systematic random sample drawn from the municipal property tax assessment rolls for the study area at six intervals from 1889 to 1929, along with narrative examples and illustrative analyses of growth and change in urban form, this paper examines three compelling aspects of this transformation. First and foremost, this district is a fine example of pre-Second World War suburban growth: slow, piecemeal, and inconsistent in pattern and form, as now reflected in its eclectic built form and fine-grained mix of housing types. “The Beach” is also a place-based example of how metropolitan social geographies were being sorted out from within by user groups early in the twentieth century. Without becoming exclusively or solely a middle-class district, the Beach came to be dominated by the middle classes—typifying the “weave of small patterns” that characterized the social fabric of the early North American metropolis. Finally, the term cottage colony is used quite deliberately, for it appears that the Beach's role as a summer leisure destination was instrumental in spurring its transformation into a middle-class suburb, imbuing it with particular qualities that enhanced (or ensured) its desirability. In effect, this district's “summer cottage” period was a telling prelude to its emergence as a markedly middle-class district in Toronto of the 1920s and later.
Résumé
Comment les lieux de villégiature sont-ils devenus des banlieues métropolitaines ? Cette étude de cas porte sur un secteur de Toronto localisé au bord du Lac Ontario—The Beach—soit une zone de chalets d’été établie au cours des années 1880. Pendant une période de 40 ans, cette zone s’est progressivement transformée en une banlieue peuplée majoritairement de résidants de la classe moyenne (ainsi définis en fonction des occupations de ces derniers). En utilisant des données issues du rôle municipal d’évaluation foncière et de l’histoire locale, croisées avec l’analyse de la croissance de la forme urbaine du secteur, cette étude avance trois énoncés. En premier lieu, The Beach constitue un exemple typique de la croissance des banlieues qui datent d’avant la deuxième guerre mondiale : un processus de développement lent et éparpillé, intégrant à peine les caractéristiques le plus souvent associées aux banlieues pavillonnaires, comme en témoigne, d’ailleurs, l’éclectisme actuel de la forme des tissus qui composent ces secteurs. En deuxième lieu, la géographie sociale des grandes agglomérations industrielles résulte d’une appropriation collective par ses usagers entre 1890 et 1930. Finalement, le chapitre discute du rôle des lieux de villégiature comme antécédents de la banlieue métropolitaine. Peut-on en conclure que l’origine de ces middle-class suburbs reste ancrée dans les usages et les représentations de l’espace en lien avec les notions de loisir et de détente ?