Abstracts
Résumé
Cet article présente un projet allant à contre-courant de la tendance de fond qui, sous la poussée des forces centrifuges, allait engendrer une forme urbaine éclatée comme modèle de croissance dans la région de Montréal. Dans son projet, Jacques Gréber privilégie la consolidation du tissu urbain, en suggérant une urbanisation continue et centrée qui rappelle le design d’une agglomération fonctionnant sous l’impulsion d’une force centripète dominante, ici le port de Montréal et les activités connexes de l’industrie. En enfermant les zones desservies dans des périmètres d’agglomération, une pratique codifiée par la loi à la fin des années 1970 (LAU), Jacques Gréber voulait protéger les espaces libres et les terres agricoles contre un envahissement incontrôlé. Même si ses propositions semblaient être venues tard pour empêcher la saignée démographique de Montréal, la ville-centre, elles arrivaient cependant à point pour l’île de Montréal et ses environs où l’urbanisation était encore très limitée. En l’absence du rapport explicatif du plan Gréber pour Montréal (1950), son interprétation est faite sur le plan théorique, en référence aux principes de la Charte d’Athènes; et sur le plan méthodologique, par rapport aux autres plans de Jacques Gréber pour les régions d’Ottawa et de Québec. Le caractère détaillé des plan et rapport d’Ottawa (1950) et la précision du rapport du plan manquant de Québec (1956), tous deux contemporains au projet de Montréal, justifient leur utilisation comme base d’analyse de celui-ci.
Abstract
This paper is a case study of a project that runs counter to the belief that urban sprawl is the unique model of growth for Montreal, a belief based on the concept that its burgeoning centre exerts a centrifugal force that must necessarily engulf the outlying region. Jacques Gréber's plans provide a functional alternative by which those very elements of the urban fabric that give rise to a unified and human-centred urban agglomeration can have the opposite effect of creating centripetal forces of attraction, centred inward toward the port of Montreal and its related industrial activities. Accordingly, by creating urban neighbourhoods within a perimeter of the services that supply these nodes, a practice adopted toward the end of the 1970s (LAU), Jacques Gréber has attempted to protect open and agricultural spaces against uncontrolled invasion. Consequently, even if his proposal appears to have arrived too late to prevent the demographic spillover from Montreal region's urban core, it was nonetheless very timely for the Island of Montreal and surrounding area, where urban growth was still very limited. However, in the absence of the explanatory report of this plan, its interpretation is based on the theoretical framework of the Athens Charter, and methodologically, to other Gréber plans for Ottawa (1950) and Quebec (1956). The detailed plan and report for Ottawa, and the accuracy of the report for the missing Quebec plan, which appeared at the same time period as the Montreal plan, justify their use as a basis for this analysis.
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