Abstracts
Abstract
Apartment houses may be considered as a deviation from the North American ideal of single-family, owner-occupied homes. Unsurprisingly, therefore, they attracted substantial criticism when first erected in Canadian cities, especially in Toronto where anti-apartment bylaws were introduced in 1912. They were condemned as insanitary, anti-family, and a threat to established property values, undermining "cities of homes" both morally and economically. But they were also evidence of modernity and cosmopolitan sophistication, praised for their efficiency and appropriateness for new types of households leading new lifestyles. Hence their appearance in new cities in the Canadian West, especially in the 1910s, and their increasing popularity through the 1920s.
Focusing primarily but not exclusively on Toronto, this paper discusses the history and geography of Canadian apartment housing during pre-World War I and inter-war building booms; the ways in which apartments were advertised and represented; and the diversity of building types, from luxury downtown apartment hotels to suburban walk-up efficiency apartments and even a few semi-philanthropic blocks. It concludes with some observations on the still under-researched questions of how apartment buildings were financed and who owned them.
Résumé
On peut considérer les immeubles d'habitation comme une déviation par rapport à l’idéal nord-américain de la maison unifamiliale habitée par son propriétaire. Il n'est donc pas étonnant qu'ils aient fait l'objet de maintes critiques dès leur apparition dans les villes canadiennes, en particulier à Toronto qui présenta, en 1912, des règlements visant à contrer leur construction. On accusait les immeubles d'habitation d'être insalubres et contraires aux valeurs familiales, de menacer la valeur des propriétés établies et d'attaquer les fondements moraux et économiques des villes où la maison unifamiliale représentait le summum du « chez-soi ». Cependant, ils témoignaient également du fait que les villes devenaient de plus en plus modernes et cosmopolites. On vantait leur efficacité et leur compatibilité avec les nouveaux modes de vie des ménages, eux-mêmes en mutation. De là l'apparition de nouvelles villes, basées sur ce type de construction, dans l'Ouest canadien, en particulier dans les années 1910, et leur popularité croissante tout au long des années 1920.
Ce document traite principalement mais non exclusivement de Toronto. Il étudie l'histoire et la géographie des immeubles d'habitation au Canada durant les booms de construction d'avant la Première Guerre mondiale et de l'entre-deux guerres, les modes de représentation et de publicité se rapportant aux appartements et la diversité des types de construction : luxueux hôtels d'habitation du centre-ville, immeubles de studios sans ascenseur en banlieue et même quelques immeubles d'habitation partiellement subventionnés par des œuvres de charité. L'article se termine par des observations sur des thèmes qui n'ont pas encore fait l'objet de beaucoup de recherches : le financement et la propriété des immeubles d'habitation.